vendredi 25 novembre 2011

Atelier vidéo au congrès de la FPJQ

Aujourd’hui, je participais à un atelier d’une journée montrant comment réaliser un topo vidéo pour le web. Cet atelier était donné par Tristan Péloquin, journaliste à l’écrit, pour le quotidien La Presse. Il se tenait dans le cadre du congrès annuel de la FPJQ (Fédération Professinonelle des Journalistes du Québec).

Ce que j’ai apprécié de cet atelier, et j’ai participé à plusieurs ateliers sur le sujet, c’est le pragmatisme dans le contexte actuel de la situation des journaux au Québec.

En insérrant une mini capsule promotionnelle en début du topo, les publicitaires peuvent rejoindre un public cible qui a désertés les médias traditionnels.
Ce n’est pas que la photo statique est morte, c’est que l’argent de la pub se déplace. Par le même fait, les employeurs demandent de plus en plus à leurs photographes et journalistes de se recycler à la vidéo afin de séduire les publicitaires. Est-ce une tendance temporaire ou une qui perdurera, le temps le dira.

Du côté matériel, Tristan à réaffirmé que les DSLR sont de bonnes caméras pour faire des plans de coupe et des «beauty shots» au look documentaire, mais de mauvaises caméras pour gérer le son, faire la mise au point, zoomer, etc. L’ensemble des complaintes dont les reporters, qui doivent générer rapidement du matériel «lisible», se plaignent depuis leur apparition. D’autre part, Tristan a encouragé les participants à faire le saut à la vidéo et à structurer leur narration de façon très compacte et efficace. Le photographe-reporter-vidéaste-journaliste possède encore un avantage sur les équipes de télé en étant plus léger et ayant un flux de production beaucoup plus rapide. Étonnamment, durant l’atelier, nous avons pu voir en direct, les diverses versions du topo sur l’évacuation des indignés du Square Victoria apparaître successivement sur le site de Cyberpresse. Une première version réalisée et expédiée directement d’un iPhone et plus tard une version plus léchée réalisée avec du matériel plus lourd.

C’est un métier en évolution dans un contexte où les impératifs financiers évoluent rapidement et dictent la forme à adopter. Je persiste à croire que nous ne sommes qu’à l’aube de cette révolution médiatique aux frontières du journalisme citoyen et du reporter professionnel.

Tristan Péloquin au Château Frontenac. photo Martin Benoit

samedi 19 novembre 2011

Enfin une femme teckie sur le web



Je viens de découvrir Oliviatech, une série de vidéos sur Vimeo et YouTube, qui discutent de technologie photo, animés par Olivia Speranza.

Ce qui est intéressant, entre autres, c'est qu'Olivia s'intéresse à du matériel souvent bon marché et présente une analyse simplifiée des produits dans de très courtes capsules vidéos. Ça sent souvent la promotion et l'enthousiasme excessif, mais on reste dans la production indy qui souvent fascine nos étudiants et moi-même.

Je sais que plein de femmes sont des teckies, mais souvent elles n'osent pas trop l'exhiber et c'est ce qui est hors de l'ordinaire dans le cas d'Olivia.

mercredi 16 novembre 2011

Hésitations sur le statut professionnel

Ce matin, on pouvait lire dans les journaux que la ministre St-Pierre est hésitante à passer une loi visant à établir un statut professionnel pour les journalistes (ce qui inclurait les photographes qui travaillent pour des médias). Une question juridique relative à qui administrerait ce titre, rend frileuse la FPJQ.

En parallèle, la FECQ (Fédération étudiante collégiale du Québec) recommandait la création d'un tel titre.

Pour ma part, je crois que dans un contexte où il y a de plus en plus de travailleurs autonomes dans ce secteur ainsi que dans un contexte de concentration des médias, il est souhaitable, afin de maintenir une diversité dans l'information, de laisser ce titre ouvert. La situation contraire sous-entendrait faire une grande confiance aux conglomérats de presse qui souffrent depuis plusieurs années d'une crise de crédibilité.

vendredi 11 novembre 2011

Adobe Flash, les mobiles et les photographes

Adobe annonçait l'abandon du développement de la plateforme Flash sur les appareils mobiles au profit de HTML 5.

Pour les photographes, qui sont souvent des gros utilisateurs du format Flash pour leurs sites web, c'est une variable importante à considérer.

Dans une grande majorité des secteurs photographiques, les sites sont souvent et de plus en plus consultés à l'aide d'appareils portables. Sans mentionné les iPad, iPod Touch et iPhone de ce monde, qui ne peuvent afficher ces sites, je crois que de continuer à se publiciser à l'aide de cette technologie limitera sa visibilité. Je constate depuis la dernière année une hausse constante de la fréquentation de cet humble blogue à l'aide d'appareils mobiles.

dimanche 6 novembre 2011

Hybride photo/vidéo

Les photographes Jamie Beck et Kevin Burg font un bel usage de la "vielle" technique d'animation gif pour simuler une boucle vidéo d'une parcelle de vie.

Une stratégie très légère sur le web et de bonne qualité, si on fait abstraction des sauts d'images (peu d'images par seconde).

Un peu comme le peintre Vermeer, ils ont recherché des moments où le temps se déroule subtilement et où la vie semble statique et arrêtée temporairement. Est-ce un moment vidéogénique ou photogénique.

Une servante, ou sa femme, s'affairant à une tâche domestique temporairement statique. peinture par Johannes Vermeer

vendredi 4 novembre 2011

Le héros photographe

Une étudiante m'a fait parvenir cette collection de bandes dessinées où les héros sont des photographes. Ces bandes dessinées avaient été créées afin de promouvoir chez les jeunes leur intérêt pour la profession.

Considérant l'abondance d'étudiants et le contingentement dans les écoles de photographies ces dernières années, serions-nous dans une position de promouvoir cette orientation professionnelle?

De plus, il est intéressant de constater que la profession s'adressait aux femmes (le héros étant souvent une femme). Il y a plus de 50 ans que cette "campagne" a été lancée et les hommes sont toujours majoritaires dans ce secteur. Par contre, depuis les vingt dernières années, les femmes sont majoritaires en tant qu'étudiantes, et ce dans la très grande majorité des écoles occidentales.

Pourquoi les femmes ne semblent-elles pas persister dans cette profession?