lundi 30 novembre 2009

En parlant d'ergonomie


Il existe de plus en plus de dispositifs pour transporter confortablement son matériel photo.

Cotton Carrier en est un que je n'ai jamais vu dans les rues de Montréal. Un harnais qui permet l'accrochage et le décrochage rapide de l'appareil photo. (voir le vidéo)

C'est entre autres ce dispositif qui m'a fait réfléchir sur le phénomène du mulet. Au dernier salon PHOTOPLUS, à New York, plusieurs compagnies présentaient des solutions de transport. On a qu'à penser au succès de News Wear, Think Tank et autres produits de transport.

LowePro avaient mis au point un harnais très confortable il y a plus de 10 ans qui a été adopté que par très peu d'utilisateurs. Est-ce que l'apparence l'emporterait sur l'ergonomie? Qui oserait porter une telle veste lors d'un mariage, toute fonctionnelle fut-elle?

samedi 28 novembre 2009

Je crois que je vais attraper la H1DOF

Je vais me laisser aller et je vais attraper la grippe de la profondeur de champ pour quelque temps, histoire de m'en immuniser.

Un étudiant s'est fait prêter par Sony une Alpha 900 avec, entre autres, un objectif 135mm Smooth Trans Focus. Des exemples sont disponibles en suivant le lien précédent.

Cet objectif avait échappé à ma vigie technologique et il m'a remémoré la 105 mm DC-Nikkor f2,0 D Defocus. Un objectif que j'avais utilisé il y a une quinzaine d'années et qui n'avais pas laissé une marque particulièrement indélébile...

La Smooth Trans Focus est une autre sorte d'animal. Deux diaphragmes à l'intérieur et une ouverture qui varie constamment lorsque l'on utilise la bague de STF. L'idée est de créer des hors foyer plus organique et moins mécanique (en mes termes). Le bokhé est moins facetté et plus prononcé. Le prix est moins de luminosité à ouvertures égales.

Jean-Philip avec la Smooth Trans Focus. photo Martin Benoit

Sommes-nous en une ère de mulet?


J'ai l'impression que relativement à d'autres époques nous ne sommes pas en une ère particulièrement légère en terme de quantité et poids du matériel que les photojournalistes transportent.

Il y a eu des époques plus lourdes et des époques plus légères. La bonne nouvelle est que des solutions ergonomiques de transport s'offrent à nous comparativement aux solutions peu comfortables d'il y a une décennie ou plus.

Sur cette photo on peut voir le matériel minimum d'un photographe de presse des années cinquante. Une appareil photo 4x5 compact avec un seul objectif, 2 boîtes de 25 feuilles de pellicules, quelques châssis, quelques filtres, un "changing bag" pour recharger ses châssis, un posemètre, un flash et quelques ampoules. L'encombrement et le poids de ce matériel sont peut-être similaires à ce que l'on retrouve dans la valise d'un photographe de presse d'aujourd'hui, mais la quantité de photos autorisées ainsi que la variété d'angles de prises de vues sont incomparables. On miniaturise le matériel, mais on s'assure toujours de trimbaler toujours la même masse...

Kit de base d'un photographe de presse des années 50. photo Martin Benoit

mercredi 25 novembre 2009

Le retour du multi-shot

Hasselblad lance une version "multi-shot" de leur appareil photo, le H3DII MS.

Cet appareil utilise une ancienne approche de capture numérique qui consiste à faire plusieurs prises de vues en déplaçant le capteur de la largeur d'un pixel entre chacune des prises de vues. En procédant ainsi, le capteur peut capturer les valeurs bleu, vert et rouge pour chaque position de pixel donnée évitant les problèmes associés au démosaïcage propre à la capture basée sur les motifs Bayer.

Les dos Leaf DCB 1 avaient une approche similaire en n'utilisant pas de motif Bayer et en faisant 3 prises de vues avec une séquence de filtres devant l'objectif. Les dos Eye Like déplaçaient eux aussi le capteur de même que certains dos PhaseOne. Depuis que les résolutions ont augmenté, il est devenu quasi inutile de faire appel à cette technique afin d'augmenter le piqué.

Le gain réel de qualité des pourtours est tel, qu'une fois de plus, le choix des objectifs et de leurs ouvertures sera de plus en plus critique.

Un appareil non négligeable pour les spécialistes de nature morte.

TSHI espose

dimanche 22 novembre 2009

La vraie photo d'Alain Décarie

Voici la vraie photo d'Alain Décarie le soir de la remise des prix Antoine-Desilets. C'est la même image, mais cadrée différemment.

Vive les grands-angulaires pour ce qu'ils révèlent en périphérie. Comme disait le groupe britannique anglais Yes: Close to the Edge.

J'avais découvert ce phénomène en utilisant un appareil photo panoramique à 117 degrés de couverture. Ce qui était intéressant, était toujours en périphérie finalement.

Olivier Jean et une collègue qui se bidonnent devant un ordi lors de la photo d'Alain. photo Martin Benoit, assistant Rogério Barbosa.

Extension du concours Rodeo 2

source Capic National Office

La date limite pour soumettre votre candidature à la compétition Rodeo 2 est maintenant le 4 décembre à 11:59pm.

Bonne chance

jeudi 19 novembre 2009

Si les ISO élevés vous intéressent

Rob Galbraith a publié une étude comparative des ISO de la Nikon D3 versus la nouvelle D3s.

À vous de juger.

Vermeer shootait au P45+. Enfin, je comprends!


Le Strobist nous explique comment le peintre néerlandais Johannes Vermeer réalisait ses toiles.

Les historiens de l'art ont toujours dit qu'il utilisait une caméra obscura, mais ils étaient dans le champ, selon la dernière entrevue que Vermeer a donnée à David Hobby.

Selon mes analyses, en 1998, je révisais cette approche de la caméra obscura versus Vermeer. Étant un néophyte de la photographie numérique, je ne soupçonnais pas la signature des dos numériques, ni la qualité de la lumière des Profoto 7Bs.

Encore une fois, la maîtrise de la photographie passe par la tradition.

Et moi qui croyais qu'il fallait retourner à l'argentique pour comprendre le numérique... Que d'illusions...

samedi 14 novembre 2009

Alain Décarie et David Boily se démarquent au prix Antoine-Désilet

Ce soir, lors de la remise des prix Antoine-Désilets, David Boily et Alain Décarie se sont particulièrement démarqués.

Lire l'article dans RueFrontenac.com
.

La liste des gagnants pour toutes les catégories est disponible sur le site de la FPJQ.

photo d'Alain Décarie devant la projection de la photo qui lui a mérité le prix dans la catégorie Vie quotidienne. photo Martin Benoit

Congrès de la FPJQ édition 2009

L'édition 2009 du congrès annuel de la FPJQ (Fédération Professionnelle des Journalistes du Québec) se déroule présentement à Sherbrooke.

Hier, j'ai participé à un atelier d'une journée sur l'élaboration de capsules vidéo. J'ai eu l'impression que ce qui était mis de l'avant était plutôt la composante divertissement que la nouvelle. Peut-être que ça correspond à ce que les employeurs demandent. Ce même atelier avait été annulé l'an dernier par manque de participants, je crois. Cette année il y avait plus de 30 journalistes/photographes. À écouter les participants, la majorité semblait y être, car le marché l'exigeait plutôt que par conviction personnelle.

Aujourd'hui, je suis allé à une formation sur la liberté de presse et la jurisprudence qui l'entoure. Un atelier des plus intéressant qui m'aidera à baliser les multiples questions qui préoccupent les étudiants en matière de droit à l'image, de diffamation et de harcèlement.

En fin d'après-midi, un autre atelier sur L'info avec un sac à dos. Les stratégies des reporters qui alimentent les diverses plateformes, papier, web, audio, vidéo et l'écrit.

Ce soir on connaîtra aussi les gagnants des diverses catégories du prix Antoine-Desilets.

Lors de la présentation des futurs candidats à la présidence de la FPJQ, une équipe de RueFrontenac.com met en ligne un article ainsi qu'une photo partagée par Jacques Nadeau du Devoir. photo Martin Benoit

vendredi 13 novembre 2009

Welcome Back to the Future

Quand on a travaillé des années avec de l'ancienne technologie et que l'on travaille simultanément à faire avancer et à implanter de la nouvelle technologie progressiste, on a de la misère à accepter la nostalgie qu'ont les jeunes pour de l'ancienne technologie.

Il y a des parents qui disent, Ah ce n'est plus comme dans le bon vieux temps et il y a l'autre sorte de parents qui disent, Si tu avais souffert comme nous, tu apprécierais ce que tu as. Dans les deux cas, on fait face à un manque de compréhension les uns envers les autres.

On a l'impression que pour chaque pas vers l'avant, on fait deux pas vers l'arrière. Je fais référence à l'engouement pour un certain volet de la photographie argentique: la fascination pour la faible profondeur de champ, l'importance du 24p versus le 30i en vidéo, de la préamplification analogique versus les circuits intégrés, de la gradation des films versus celle des capteurs. La liste de l'engouement pour les saveurs du passé est longue.

Moi-même je me surprends à désirer cette saveur Old School, en particulier dans des domaines où j'y ai eu peu accès. Je n'aime pas les motos modernes, je n'aime pas les instruments d'arpentages modernes, je n'aime pas les consoles de mélange numérique ou les enregistreurs numériques, etc. On a tous ses nostalgies.

Mon questionnement, qui constitue le coeur de l'enseignement que je dispense
(attention, ce lien ne fonctionne pas bien sous Firefox) depuis des années, est: est-ce que vraiment The Message is the Medium? J'ai passé plus de 30 ans à explorer les styles photographiques pour mesurer leur impact. Le contenant au service du contenu, Style Bending for a Purpose (le gauchissement d'un style à une fin).

Les agences du pub on compris ça depuis belle lurette et exploitent les styles à des fins de persuasions. Marshall McLuhan, le père de la science de la communication, nous avait avertis.

Donc, la forme l'emporterait sur le propos? Nous serions dupes à ce point de ne pas voir plus loin que le cadre? L'habit fait le moine? D'un point de vue idéaliste, c'est décevant d'avoir une perception d'une société si vulnérable au contenant. Ou bien, sommes-nous si impatient de faire parti de la cour des grands (qui sont par définition plus vieux que nous) que nous nous estimons nous-mêmes que lorsque l'on reconnait en notre facture, leur signature?


Quoi qu'il en soit, tout est légitime dans la mesure où nous en prenons conscience et utilisons ces leviers à bon escient. La maîtrise d'un art passe par la maîtrise de son langage et le style et sa forme en sont des éléments.

étude de style à la Notman à la gare St-Martin en 1978, photo Martin Benoit

mercredi 11 novembre 2009

Retour aux sources

Marcello Troche retourne aux sources avec ses tintypes.

J'ai eu le plaisir de voir ces tintypes dans mes mains. Excellentes images d'une belle facture. Un médium difficile à maîtriser et peu populaire.

Un peu comme la question des hors foyer, nous sommes dans le contenant qui affecte la lecture du message.

La science et l'art de la photographie est de comprendre et maîtriser ce langage qu'est le médium en relation avec le lecteur. Pourquoi le noir et blanc, pourquoi la couleur, pourquoi les flous, pourquoi le grand-angulaire, pourquoi un fini sépia?

La photographie ne peut s'abstraire de son histoire et des référents qui la sous-tendent. Nous lisons les images au travers ces codes non dits. Comment les exploiter à bon escient et justement? Comment ne pas devenir une fraude soi-même?

Tel est le défi du photographe moderne.

tintype par Marcello Troche

Carences générationnelles

Depuis que nous avons reçu nos nouveaux objectifs, je remarque que ceux à grandes ouvertures que nous avons achetés pour faire du reportage sous faible éclairage sont finalement empruntés pour leur faible profondeur de champs à pleine ouverture.

On a tous nos carences. Ma génération cherchait les objectifs les plus piqués, les films aux plus hauts pouvoirs séparateur, les révélateurs à la plus haute
acutance. Ayant tous des objectifs "normaux" avec une ouverture maximale aux alentours de 1,8 ou mieux, on avait souvent recours à cette ouverture pour faire des photos en éclairage ambiant sans flash sur ce qu'il y avait comme pellicule le plus rapide qui tournait autour du 400 ASA (dois-je dire ISO aujourd'hui). On en a manqué beaucoup de photos, car la mise au point était juste pas exactement dessus à cause de la faible profondeur de champ. La grande profondeur de champ n'était pas un défaut, mais une qualité recherchée.

Combien de dévots de Cartier-Bresson ont photographié en hyperfocale de sorte à avoir le maximum de plans en foyer? Nous avons appris à faire des Scheimpflug afin d'avoir notre sujet net, pas flou.

Des modes j'en ai vu passer en photo: cross-process, zone système, transferts Polaroïd, Light Painting, etc. Depuis quelques années, une de ces modes est la faible profondeur de champ. Elle passera comme toutes les autres sont passées. Une composante sémiologique du message? Peut-être, en fait certainement. Les historiens de l'art diront que la peur du futur fait retourner les gens vers le passé qui leur semble plus rassurant. Le hors foyer rassure, il ne décrit pas, il propose et c'est plus attrayant de proposer que de faire observer la dure réalité.

Pourquoi tant d'attrait pour la faible profondeur de champs chez nos étudiants? Ils ont grandi avec des appareils photo numériques "point and shoot" à petits capteurs, avec des appareils photos de téléphone cellulaire à microcapteurs, avec des appareils photo "prosumer" à capteurs de facteurs 1,5x. La profondeur de champ, ils en ont eu à profusion même à pleine ouverture qui ne sont pas si grandes de nos jours. Ils sont, comme ma génération, carencée, mais dans l'autre direction.

Quand j'étais étudiant, nous avions souvent besoin de deux génératrices de 2400 w/sec pour réussir à obtenir la profondeur recherchée. Aujourd'hui, un des items très souvent empruntés à notre magasin, sont les densités neutres pour diminuer la puissance de nos flash qui sont trop puissants même à la puissance minimale. Pourquoi? Car ils font souvent leurs photos à pleine ouverture plutôt qu'à f 16 ou 22 sur du 100 ISO exposé souvent à 64.

Nous n'avions pas plus raison qu'eux, nous avions que des carences provenant de traumatismes différents.

Mon copain de classe Réjean se faisant maquiller pour une démo par (j'oublie son nom, je crois que c'est une Marie-Josée...) en 1983.
Je ne suis pas certain que mon but ultime était d'avoir que Réjean en foyer...
Objectif 50 mm, f1,0, Ektachrome 400, photo Martin Benoit

mardi 10 novembre 2009

Conférence CAPIC sur le droit d'auteur et les impôts

source CAPIC

Soirée d'information en anglais au collège Dawson sur le droit d'auteur et les impôts.

C'est la version anglophone de la soirée qui a eu lieu l'an dernier au département du programme de photographie du cégep du Vieux Montréal.

Conférence intéressante sur la question légale et fiscale des réclamations relatives au droit d'auteur. De plus, comment gère-t-on les taxes en tant que travailleur autonome en photographie.

Nous avons trouvé la version francophone instructive et pertinente l'an dernier.

samedi 7 novembre 2009

Mr. Pixel et Mrs. Grain A Never-Ending Love Story

Un école de production cinématographique au Royaume-Uni a créé une petite série humoristique mettant en vedette M. Pixel et Mrs Grain dans le but de valoriser les deux technologies.

C'est lorsque l'on est capable de rire des choses que l'on sait que la période des débats est terminée.

Transmission réussie


Je viens de réussir ma première transmission en direct durant un match à l'aide du transmetteur Wi-Fi WT-4 de Nikon.

La fin de semaine dernière, on avait déployé tout le kit et le réseau Wi-Fi de l'UdeM nous avait lâchés. Aujourd'hui, un ami m'a prêté sa clé USB Fido pour que je sois un peu plus indépendant des autres réseaux. Après quelques tousottage du logiciel Nikon Thumbnail et quelques connections erratiques de la clé USB, j'ai finalement réussi à mettre en ligne deux images lors du match sans que Nina-Michèle (l'étudiante-photographe) cesse de photographier.

J'étais assis en haut des gradins avec le laptop et j'ai fait une sélection rapide que j'ai mise en ligne sur le journal virtuel des étudiants.

jeudi 5 novembre 2009

Le Globe and Mail lance un concours pour aller aux Olympiques

Le journal canadien The Globe and Mail offre l'opportunité à un photographe en devenir de se joindre à l'équipe du Globe lors des olympiques de Vancouver.

Un de ces photographes en devenir est Charles-Antoine Auger, étudiant au programme de photojournalisme du Loyalist College en Ontario.

À qui la chance?

mercredi 4 novembre 2009

Date limite du concours RODEO 2 de CAPIC repoussée

source CAPIC

la nouvelle date limite pour participer au concours RODEO 2 de la CAPIC pour les étudiants membres, a été repoussée au 20 novembre.