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photo Martin Benoit
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Il semblerait que le manufacturier de drones chinois
DJI posséderait une quantité majoritaire des parts de la Suédoise Hasselblad.
Ce ne sera pas la première fois qu'un fleuron suédois sera acquis par les Chinois. Volvo, le fabricant de voitures est déjà
aux mains des Chinois depuis une dizaine d'années.
Pas de problème avec les Chinois. Ils fabriquent les iPhone et les MacBook Pro que plusieurs d'entre nous apprécient depuis des années. Je ne parle pas ici d'une multitude d'excellents produits encore méconnus ici et qui deviendront des produits phares bientôt pour ne citer ici que l'excellent manufacturier de microphones
SE Electronics.
Hasselblad a flirté avec les Asiatiques depuis belle lurette. Leur appareil panoramique
X-Pan était un appareil Fuji étiquetté Hasselblad. Leurs fameux objectifs Carl Zeiss, qui ont fait leur renommée, sont maintenant étiquetés "Hasselblad", qui sont, semble-t-il des
objectifs produits par Fuji Japon depuis plusieurs années. Personne ne s'est plaint de la qualité des objectifs.
Oui, Zeiss est responsable d'importants progrès dans l'avancement de l'optique, mais ils ne sont pas les seuls à bien travailler et faire du bon travail.
Quelles seront les conséquences de cette influence chinoise? Peut-être que cette acquisition permettra tout simplement à la compagnie, qui fabriqua l'appareil photo qui alla sur la Lune, de survivre. Certains disent que DJI et Hasselblad vont bien ensemble, car ils sont à la recherche de solutions en photographie aérienne. C'est un peu simplifier l'histoire de Hasselblad. Victor Hasselblad, qui était un passionné d'ornithologie (étude des oiseaux), a cherché des solutions moyen format à ce genre de "sport", quand les autres fabricants négligeaient cet aspect.
Personnellement, je n'ai jamais été très impressionné par les résultats de ces caméras même si j'ai souvent rêvé d'en posséder. Les performances optiques étaient en général au rendez-vous, mais la surface film était insuffisante, considérant que le format carré 6x6 était peu en demande, à l'exception du secteur de la musique, qui en avait besoin pour ses pochettes de disques 12pox12po. Dans les faits il fallait "cropper" les formats 6x6 pour la majorité des projets. Ça explique un peu le succès des Pentax 6x7, Mamiya 67 et ses confrères. Le format 6x7 et plus grand, exploitaient mieux la surface du "capteur" que le 6x6, même si les optiques n'étaient pas parfaites. La surface film compensait.
L'important, c'est que la recherche continue et que les produits s'améliorent pour notre bénéfice à nous les photographes. Qu'il coule du sang bleu et jaune dans les veines des actionnaires m'importe peu dans la mesure où on est toujours à la recherche de solutions pertinentes pour les photographes, qui ultimement, décideront de la survie de ce produit.