dimanche 24 septembre 2017

Uqbar, revisiter la notion d'art en photographie




La Biennale métafictionnelle de la photographie à Uqbar


Depuis plus d'un an, l'artiste montréalais Antonino Paraggi (pseudonyme) , nous présente une autre perspective de l'art photographique.

Il faut vraiment apprendre à naviguer ce musée virtuel et prendre le temps de visionner les photos de près et écouter les vidéos.

Voici sa définition de son travail:

La Biennale métafictionnelle de la photographie à Uqbar est une œuvre de réalisme magique. Il s’agit d’une œuvre html, en perpétuelle évolution, représentant une collection de musées. Originalement inspiré par la thématique 2015 du Mois de la photo à Montréal, ce projet est né en contemplant la notion de « post-photographie », telle qu’elle a été postulée par Joan Fontcuberta. 

Au départ, nous avons été attirés par le paradoxe de la mise en abime implicite dans l'idée de «l'art qui représente le musée». Mais en commençant à créer les œuvres d'art pour les murs d’un musée imaginaire, nous avons perçu le plein potentiel de ce terrain de jeu, richement exploitable. La création des photographes et de leurs œuvres permettait non seulement d'explorer la photographie contemporaine, avec ses questions ontologiques toujours fascinantes, mais aussi de la réinventer. La réinvention des œuvres contemporaines et historiques sous forme de pastiche a facilité l'accès aux thèmes et aux idées du langage photographique ; elle a fourni aussi des points de référence pour le spectateur qui peut ainsi les utiliser pour mesurer et qualifier les distorsions proposées par la lentille d’Uqbar. 

lundi 4 septembre 2017

Doit-on tout montrer? La limite de l'acceptable.

Sylvain Castonguay, Burhan Özbilici et Martin Tremblay. photo Martin Benoit
La Maison de la photo de Montréal, présentait une conférence avec le lauréat du World Press Photo 2017, Burhan Özbilici, celui qui a pris la fameuse photo du tueur brandissant son pistolet après avoir abattu un ambassadeur russe. 

Le débat consistait à cerner ce qui était pertinent de montrer. Dans quelle mesure l'horreur nous permet-elle de bien saisir la nature d'un événement?

Sylvain Castonguay, caméraman pour RDI et Burhan faisaient remarquer que c'est une norme qui varie d'une culture à l'autre. Certaines cultures sont extrêmement frileuses avec la nudité, tandis que la violence extrême ne les offusque guère. D'autres sont satisfaites par l'opposé. C'est aussi une norme qui évolue dans le temps. Marie-Ève Bédard, animatrice du débat et journaliste à RDI au Moyen-Orient, essayait de savoir s’il n'y avait pas un danger d'aseptiser les médias des horreurs des conflits. Tous les panélistes ont eu de la misère à répondre à cette question qui est de nature politique en termes de position des grandes maisons de publication. Seul Sylvain Castonguay a exprimé clairement ses frustrations relatives à son employeur, qui, à l'occasion, retire des images qu'il tourne et qu'il croyait nécessaires.

Je reste de ceux qui croient que l'on doit en montrer davantage afin de bien prendre conscience de l'ampleur des situations. Si nous étions pleinement sensibilisés, peut-être que nous serions moins rapides à voter pour un va-t-en-guerre ou des solutions violente. Il ne faut pas mettre ces images à la une des médias, mais quand même accessibles sans que l'on ait à creuser trop loin. Toutes les images violentes sont sur Internet, mais elles sont trop profondes et nécessitent trop de recherches que l'individu moyen ne prend pas le temps de faire. La responsabilité de la presse est de nous donner la juste dose de l'information de sorte à bien être informé et prendre les bonnes décisions.

C'est certain qu'une image "choquante" peut changer des politiques. On n'a qu'a penser à l'image du petit garçon noyé face contre le sable et les politiques réfugiés syriens qui en suivirent. Oui, la mouvance était déjà là, mais l'image a capté l'imaginaire collectif d'une façon particulière. Pour me faire l'avocat du diable, l'image du même garçon où le visage était plus visible existe, mais ce n'est pas celle qui a marqué et il existe beaucoup de photos d'enfants noyés. Pourquoi celle-là spécifiquement? L'histoire nous le dira.

vendredi 1 septembre 2017

L'équipe de profs et techs du Vieux exposent

photo par François Gagné enseignant
Au programme de photographie du Vieux Montréal, nous exposons tous les deux ans en "off" du Mois de la photo. Cette année, ce sera la plus grosse cuvée avec une participation plus importante que les années précédentes.
Une palette de démarches seront présentées, d'anaglyphes, à des paysages, à des réflexions sociales et plus encore.

Pour ma part, j'exposerai une série d'images en provenance du printemps 2012 où je m'amuse à pousser à l'extrême les effets spéciaux acceptables lors des concours de photo afin de démontrer l'impact que peuvent avoir les retouches admises.

Au plaisir de vous rencontrer.

Vernissage le mercredi 6 septembre 17h à 19h à l'Agora du Vieux 255 rue Ontario Est.