vendredi 30 septembre 2011

Coup de coeur Fuji X10

Au Salon d-clic, j'ai pu jouer avec un prototype de la nouvelle mini version de la fameuse Fuji X100, la X10.

600 $, plus petit capteur, un boîtier tout noir, un objectif équivalent à une 24-112mm f2 à f2,8.

Ce qui m'a le plus impressionné est le faible bruit à 6400 ISO qui utilise un stratagème développé par Fuji qui baisse la résolution de la caméra à 6 mp afin de regrouper des pixels pour diminuer le bruit. Est-ce une façon de dissimuler le bruit en espérant que tous les pixels du regroupement n'aient pas le même bruit ou... De toute façon, ça fonctionne et on se retrouve avec une image utilisable ce qui est acrobatique considérant la taille du capteur et la résolution. J'ai aussi apprécié le vrai viseur optique très clair qui zoom en synchronisation avec l'objectif. Si le modèle de production est encore plus performant, ce peut-être un appareil de voyage à considérer très discret et à peine plus gros que la Lumix Lx5. Petit point négatif, l'appareil est un peut lent à réagir aux diverses commandes en une ère ou la rapidité de mise en marche est un critère comme s'en vante Nikon avec sa nouvelle Nikon 1 qui était elle aussi présente au salon.

La course des "mirrorless cameras" va bon train. À suivre.

Salon d-clic édition 2011

Aujourd'hui débutait le Salon de la photo et vidéo d-clic au Palais des Congrès.

Faits à remarquer, plus d'exposants, des représentants des manufacturiers et non pas des magasins sur place et quelques appareils prototypes ou en présortie disponible pour prendre en main.

J'apprécie toujours parler au manufacturier, ou du moins un employé du manufacturier, qui connait vraiment très bien son produit.

Le fait saillant était définitivement la présence de compagnies qui se spécialisent en matériel vidéo, Anton/Bauer en étant un bon exemple. Tout ça démontre la forte pénétration du marché de la vidéo dans le secteur photo.
Conférencier expliquant les caractéristiques des diverses caméras vidéos. photo Martin Benoit

La Lumix Lx5 après quelques mois

Je suis passé à une Panasonic Lx5 après quelques années de satisfaction avec la Lx3.

Prise en main améliorée qui ne requiert plus de gaffer tape pour ne pas l'échapper. De nouveaux boutons mieux placés et d'utilisation plus ergonomique. D'autres trucs subtils, mais en gros c'est la même caméra.

Ce qui me préoccupait le plus était la qualité des fichiers à ISO élevés. Je considère maintenant que le 1600 ISO est utilisable et que son bruit est plus organique et gérable avec Lightroom 3. Donc f2.0, 1600 ISO et un stabilisateur, ça permet de faire des photos un peu partout. Si vous avez de la lumière, baissez l'ISO et le fichier est vraiment exploitable.

Des nouveaux éléments que j'apprécie bien, est le fait qu'un viseur électronique orientable peut être ajouté dans la griffe porte accessoire. Ce viseur vous permet de choisir un autre "geste" photographique. Vous n'avez plus à viser à bout de bras au besoin. Vous pouvez viser votre oeil contre la caméra ou, encore plus intéressant, vous pouvez basculer le viseur et adopter la position d'un viseur poitrine qui est pour plusieurs une position très intéressante issue de l'ère des twin lens.

Quelques reproches, et je ne sais pas si c'est propre à mon appareil ou s'ils font tous ça, lors de fortes surexpositions en vidéo, on obtient on dominante parasite magenta et du streaking vertical? Le streaking vertical me semble plus dérangeant que dans la Lx3, mais ça serait à analyser en profondeur.

Finalement, comme dirait Chase Jarvis, la meilleure caméra, est la caméra que vous avez sur vous et dans ce domaine la Lx5 reste une très petite, sinon, la plus petite de sa catégorie.

Étude nocturne sur les déserts insoupçonnés du Québec qui nécessite un bon contrôle de toutes les fonctions normalement automatiques de ces caméras. Photo Martin Benoit

mardi 27 septembre 2011

Nouvelle catégorie relève au Prix Antoine-Desilets

source FPJQ

Le Prix Antoine-Desilets en photojournalisme s'est doté cette année d'une nouvelle catégorie "Relève".
Cette catégorie s'adresse aux membres de la FPJQ, professionnels ou associés qui ont moins de trois ans d'expérience en photojournalisme.

Le prix est un stage rémunéré en photojournalisme visuel à La Presse.

plus d'infos et date limite du 3 oct.

vendredi 23 septembre 2011

Démo collodion humide le 1er oct

Le samedi 1er octobre, de 13 h à 16 h 30, René Bolduc fera une démonstration de la méthode du  collodion humide au 458, rue Notre-Dame Est (coin Berri). Droits d'entrée : 7,80 $.


L'an dernier, j'ai assisté à cette démonstration qui m'a beaucoup plu, en particulier l'effet pictural des optiques qu'il utilise. Apportez-vous du papier et un crayon pour prendre des notes, car ce procédé est plein de particularités qui sont faciles à oublier si vous voulez vous y mettre un jour.

 J'ai toujours été freiné par le fait que cette version du procédé utilise des solutions de cyanures de potassium comme fixateur. Une solution létale pour l'utilisateur si mal gérée. L'effet, par contre, ne peut être reproduit par Photoshop et a une signature d'un romantisme unique.

démonstration de l'an dernier avec René Bolduc. photo Martin Benoit


vendredi 16 septembre 2011

Jodi Bieber et les hommes

Mardi soir dernier au Dawson College, avait lieu une table ronde autour de Jodi Bieber grande gagnante de la photographie de l'année au World Press.
Jodi nous a présenté son parcours et a discuté de son approche photographique. En gros, cette quasi-autodidacte a développé son style au cours de ces années tourmentées que furent les années 90 en Afrique du Sud. Son travail au sein d'un grand média et la révolution sociale qui se déroulait autour d'elle lui a permis de développer une sensibilité et une préoccupation militante. Son style de reportage, tenant plus de la démarche artistique aujourd'hui, lui a valu d'être engagée par le Time magazine pour faire une série sur la situation de la femme qui lui a fait finalement faire sa fameuse photo de Aisha (l'Afghane aux nez et oreilles coupées).

Jodi a souligné de façon intéressante la très grande différence entre l'approche masculine et féminine en photographie documentaire. Cette thématique l'intéresse et sera le sujet d'un prochain travail. L'animateur (Denis Trudeau) et Stephen Mayes furent très intéressés et ont corroboré certaines de ses observations.

Jodi et les hommes photographes, une aventure à suivre.

Jodi Bieber, Denis Trudeau et Stephen Mayes. photo Martin Benoit


Stephen Mayes et le nouveau paradigme de la mise en marché

Lundi soir dernier, Stephen Mayes donnait une conférence au Dawson College sur sa vision de la mise en marché des photos dans le contexte actuel.

Stephen Mayes est incontestablement quelqu'un qui connait très bien le secteur considérant qu'il est directeur de l'Agence VII et qu'il a travaillé pour Getty Image et autres réseaux importants de mise en marché d'images.

Stephen a fait état de l'importante baisse des prix pour l'achat d'une photo. Il a aussi parlé de la vétusté de vendre des licences d'utilisation et la quasi-disparition du droit d'auteur et de l'idée de poursuivre les utilisateurs illégaux. Un portrait financier assez sombre pour les pessimistes. Par contre, il a raconté son expérience à vendre une nouvelle valeur et découvrir de nouveaux marchés. Dans le cas de l'agence VII, ils ont décidé de vendre de l'intégrité et de vendre cette intégrité à des organismes qui achètent de l'intégrité, comme la Croix Rouge ou encore des compagnies désireuses de véhiculer une image intègre comme LG. Ils ont trouvé une valeur ajoutée à leur produit et vendent cette valeur ajoutée.

Stephen a aussi parler de la puissance du petit producteur qui a de la facilité à ajuster son tire par opposition à une grosse organisation lourde et de l'importance d'utiliser les leviers des divers réseaux sociaux pour devenir un diffuseur diffusé et créer un momentum.

Ce que j'ai le plus retenu est que "If you have something to say" on a plus d'avenues qu'auparavant et une possibilité de contrôler ou d'aiguiller notre diffusion, mais il faut avoir quelque chose à dire.

Stephen Mayes lors de la conférence, photo Martin Benoit

mercredi 14 septembre 2011

Appel de dossiers Cédez le passage

Cédez    le    Passage    invite    les    photographes    émergents    à    soumettre    un    dossier pour sa programmation 2011-2012. Tous types de proposition, tant celles à    caractère    social,    documentaire    ou    conceptuel,    seront    considérés.    L’objectif étant de présenter des projets variés, aux thèmes et démarches multiples.
Votre dossier doit comprendre:
*    Entre 12 et 20 images (format jpeg max 500ko chacune) constituant une série proposant un sujet ou un thème donné. Les portfolios ne seront pas considérés.
*    Une brève description du projet (max 300 mots). *    Un curriculum vitae permettant de vérifier votre éligibilité.
Vous devez nous faire parvenir votre dossier par courriel à l’adresse suivante: soumission@cedezlepassage.com
Date de tombée: 15 octobre 2011 Tous les détails à: www.cedezlepassage.com/appels-de-dossiers/cedez.php

dimanche 11 septembre 2011

La Tilt and Shift de Schneider bientôt analysée sur ce blogue

Bientôt, j'analyserai la 50 mm Tilt and Shift de Schneider en comparaison avec la 45 mm T-S de Canon. Deux objectifs importants dans le secteur de photographie industrielle et d'architecture.

Différences ergonomiques, performances optiques, séquence de travail, la Schneider est souvent oubliée ou méconnue. Quels sont ses points forts et ses points faibles. Donnez-moi encore un peu de temps et je vous fais un distillat de 500 mots.


Rodrigo et la bête, photo Martin Benoit

Stephen Mayes et Jodi Bieber au Collège Dawson lundi et mardi

source Production Foton

En collaboration avec le World Press, le programme de photographie du collège Dawson présente deux conférenciers de très haut calibre lundi et mardi soir à la Room 5B16 au 3040 Sherbrooke Ouest à 18 h 30.

Deux conférences gratuites pour le grand public.


Lundi
Stephen Mayes discutera de stratégies à adopter par les jeunes photojournalistes qui essaient de se bâtir une réputation et de gagner leur vie dans ce domaine. Il commentera aussi la signification des changements technologiques en photographie et les nouvelles tendances en multimédia, incluant la vidéo.
Cette conférence sera suivie d’une rétrospective de 10 ans de photographie à la VII Photo Agency. La naissance de l’agence est liée de façon inextricable à l’attaque du 11 septembre 2001 par Al Qaida.


Mardi
Jodi Bieber parlera de ses expériences en tant que femme photoreporter. Elle expliquera son engagement comme photographe de la violence à l’égard des femmes.
Table ronde animée par Dennis Trudeau
Madame Bieber et Stephen Mayes demeureront sur place pour de plus amples discussions sur les femmes dans le domaine du photoreportage.


photo de l'année du World Press 2010 par Jodi Bieber

jeudi 8 septembre 2011

3 pour 1 hier au World Press

Hier soir avait lieu le vernissage de l'exposition World Press édition 2011 au Marché Bonsecours.

Deux autres expositions de photographies ont aussi lieu à la mezzanine de cette salle.
Le  projet C-41 qui met de l'avant la relève photographique québécoise et AnthropoGraphia qui présente des reportages sociaux.

Une fois de plus, ce vernissage s'adressait qu'aux personnes invitées, ce qui, à mon sens, diminue la "grande messe" de cet événement.

Jolianne Lallier-Matteau et Alexandre Chabot, photographes émergents de l'expo C-41, devant leur reportage sur la culture floridienne. photo Martin Benoit

samedi 3 septembre 2011

Le Making Of de Bang Bang Club

Je me suis finalement acheté le DVD du film « Bang Bang Club » afin de l'étudier d'avantage et d'évaluer l'impact que son contenu pourrait avoir dans mes classes de Reportage.

Ma découverte a été le Making Of de 46 minutes où l'on voit les photographes personnifiés, guider les acteurs dans leur façon de faire et penser. Les vrais Greg Marinovich et João Silva ont participé au tournage pour guider et expliquer les divers contextes reconstruits dans le film.

Comme je mentionnais, dans un billet antérieur, je ne connaissais pas assez l'histoire de ces photographes pour juger de la fidélité historique. Maintenant, je constate le soin qui a été apporté à rester fidèle au climat de l'époque et à l'attitude des photographes dans ce contexte. Le film n'en est que plus intéressant et pertinent.

João Silva (à gauche) guidant Ryan Philippe (à droite) et Frank Rautenbach au centre. image extraite du Making Of.

jeudi 1 septembre 2011

La haute saison des expos et Privacy de Leda

La haute saison des expos de photos est amorcée. Le Mois de la Photo, le World Press et la multitude d'expos en parallèle bat son plein.

Leda expose, depuis un certain temps, sa série Privacy sur la place Émilie-Gamelin en face d'Archambault. Cette série constitue un excellent exemple du gauchissement d'un style à une fin (Style Bending for a Purpose). Les extérieurs sombres à la tombée du jour nous révèlent des intérieurs intimes sur une autre réalité. Pour le lecteur néophyte, ces images peuvent sembler être des prises de vues candides réalisées par un amateur témoin privilégié. Ces mise en scènes sophistiquées nous font réfléchir sur la frontière entre la vie privée et l'univers de la publication, allant du légitime à l'illégitime.

Une belle réflexion artistique-sociale en ces temps où le flou artistique règne dans ce domaine de la redéfinition du droit à la vie privée.
photo Martin Benoit