samedi 28 février 2009

Les vertues et vices de la planche contact

Sarah Greenough vient de publier une version revisitée du fameux bouquin de Robert Frank, The Americans. Le bouquin s'intitule: Looking In: Robert Frank's "The Americans"

Le bouquin met en évidence le second regard que l'on peut porter sur une image lorsque l'on considère les images qui ont précédées ou succédé une prise de vue. Plusieurs photographes ne montrent jamais leurs planches contact pour ces raisons.

Ceux qui ont visionné la série télévisée Contacts de William Klein, où de célèbres photographes commentent leurs propres planches contact, auront remarqué que, dans la majorité des cas, une certaine déception entoure les commentaires des photographes relativement au contexte de prise de vue de leurs plus célèbres images. Pour le spectateur ce peut être "désillusionnant" de voir l'exploration autour d'une image célèbre qui s'est construit sa propre narration sans l'aide de ses voisines.

De nos jours, la planche contact n'existe plus et souvent ses voisines sont effacées ou encore reclassées de sorte que la suite chronologique peut être perdue à jamais. Nous recadrons et réorganisons nos séances de prise de vue. Moi, qui archive presque toutes mes images, incluant celles de mes pieds prises par accident, j'ai de la misère à reconstruire un shooting pour illustrer aux étudiants la séquence des événements lors d'un reportage...

Avons-nous perdu quelque chose en perdant la planche contact ou devons-nous simplement revoir notre façon de considérer la narration de la construction d'une image?

diverses images faites par les étudiants en Photojournalime 1 lors du Jour de la Terre

Les 40 ans du programme de photographie célébrées

Le programme de photographie aura bientôt quarante ans d'existence.

Un groupe de plus de 200 anciens étudiants exposeront leurs contributions à l'histoire de l'évolution de la photographie au Québec.

Une aventure à suivre.

Fernand Deschênes, Meyer Boushira, Harry Barash, Philip Lim, Maurice Lafrenière et Bob Fisher. Photo par Pierre Pouliot

jeudi 26 février 2009

Campagne européenne

source Normand Grégoire

Une campagne européenne a été réalisée récemment mettant en vedette des joueurs de fugby et une certaine nudité. Comment une telle campagne aurait été reçue au Québec?

On se souviendra de la campagne de Jean-François Bérubé représentant des athlètes nus en noir et blanc.

Le phénomène Joey Lawrence

On parle de plus en plus du nouveau prodige photographique qu'est Joey Lawrence.
Son blogue
son site perso.

mercredi 25 février 2009

Expo de photos faites à partir d'objets recyclés

source Animation culturelle CVM

Exposition de photographies réalisées à l'aide de caméras fabriquées à partir d'objets recyclés par de jeunes travailleurs du Nicaragua. Ce projet de Patrick Dionne et Miki Gingras, artistes photographes et fondateurs du Collectif Diasol, nous permet d'en apprendre davantage sur la réalité quotidienne de ces enfants et se veut un outil de lutte contre l'uniformisation des cultures.

Du 2 au 13 mars, du lundi au jeudi de 11h à 19h et le vendredi de 11h à 16h à l'Agora du cégep du Vieux Montréal

L'indépendance à un prix? Non, 14!


L'association des journalistes indépendants du Québec, organise une compétition de journalisme sous toutes ses formes. Une catégorie est spécialement dédiée au travail des étudiants dans des domaines connexes. Voir infos.

Quelques expos


Annie Zielinski expose à la galerie Art Mûr vendredi le 27 février , 1 vernissage pour 3 expos dans le cadre du festival Art Matters organisé par Concordia à 17h

Dans le cadre de la Nuit Blanche, la Galerie SAS organise une exposition souterraine d'art contemporain; samedi le 28 février de 18h à 5h; parcours souterrain de 2,8 km qui s'étendra du Palais des congrès au Complexe Les Ailes.

Larry Dufresne, Christian Blais et Caroline Désilets exposent au Divan orange rue St-Laurent le 28 février; Exposition Photo Grand Format

Simon Benedict expose à Art Mûr de 10 au 14 mars (vernissage le 12 de 5 à 8) dans le cadre de Art Matters

vendredi 20 février 2009

La question du son de la 5D mkII

B&H Photo de New York, vient de publier un site qui offre des solutions alternatives de captures sonores pour la nouvelle 5D.

Ce que je retiens de ces configurations, c'est que la 5D n'offre pas de contrôles sonores. Ajustement du gain, compression, limiteurs, etc. Comme il est mentionné dans le site, "Basically, you plug in your mic and take your chance"...

Une solution alternative et simple serait de relier ces charmants microphones à un enregistreur numérique auxiliaire (comme un Fostex FR-2 LE ou le Zoom H4) en mode manuel avec tous les contrôles que l'on peut souhaiter et resynchroniser les pistes audio en utilisant la bande audio originale de la 5D comme "claquette" pour nous indiquer où déposer la piste sonore. On aligne les sonogrames qui auront des points en commun et vlan le tour est joué (si la base temps des enregistreurs est exactement la même que celle de la caméra). Les pros rencontrent souvent des mini disparités entre les bases temps des divers équipements et c'est là que l'étape suivante de passer au Time Code devient intéressante ce pour quoi la 5D n'est pas prévue (la 5D mk III peut-être).

C'est plus d'ouvrage, mais financièrement, ça revient au même que d'acheter un Beachtek avec du phantom car un vidéo avec du mauvais son, c'est au moins 50 % que l'on a perdu du message à commniquer sinon plus.

mercredi 18 février 2009

Valeur ajoutée et torrent

Se déroulent présentement deux poursuites relativement à l'usage et la distribution de matériel protégé. De plus, le CRTC pense à réguler le contenu de blogues qui sont devenus des médias non négligeables... J'aurai bientôt à me plier à un certain pourcentage de contenu canadien. J'espère que vous m'alimenterez suffisamment.

En Suède, les 4 organisateurs d'un site de distribution de "torrent", qui servent à télécharger des fichiers, sont poursuivis par des grands comme Sony pour distribution de matériel protégé par le droit d'auteur.

Au sud de chez nous, AP poursuit et se fait poursuivre pour usage non autorisé d'une image leur appartenant pour faire un poster de la campagne d'Obama.

Ces deux procès font énormément couler d'encre dans la blogosphère et à l'extérieur afin de déterminer la ligne mince entre un usage légitime et un usage nuisible à l'auteur.

Chose certaine, maintenant je connais le nom de l'auteur de la photo d'Obama, est-ce nuisible ou en sa faveur? Je faisais une recherche sommaire sur la loi canadienne en matière d'ouvrage dérivé et il semble qu'au Canada le Code civil ne soit pas très clair en la matière... Chose certaine, les avocats, en matière de droit d'auteur, recommandent de se tenir loin d'ouvrages dérivés pour éviter des troubles à leurs clients, mais qu'en est-il en matière de loi? Une étudiante en graphisme m'expliquait que dans le cas d'images dérivées de photos publicitaires ou d'auteur, il y a avait restrictions, mais lorsqu'il est question de photos provenant des journaux, il en était autre, car le processus de création impliqué était différent voir absent (témoin de la réalité et non pas mise en scène). J'aimerais entendre le point de vue des photojournalistes en la matière à savoir si ils ne sont que des témoins et qu'aucun processus créatif original n'entre en jeux. Des fois, à voir la précision des maquettes (pour ne pas dire photos) que les agences de pub fournissent aux photographes de pub, je me demande quel est le genre de photographie qui fait le plus appel à un processus de création original?

Quoi qu'il en soit, les 4 types de Suède ont gagné la première part du procès. Ils ne seront pas accusés d'avoir fait de copies illégales, mais d'avoir donné accès à des copies illégales. Eux se sont proclamés "distributeurs de culture"; en espérant que seul le matériel culturellement valable ait été disponible... (la culture est une chose complexe)

Pour l'artiste ayant "créé" le poster de la campagne Hope, mes prédictions sont qu'il va gagner sous la conclusion que, sans les modifications apportées par le travail de création de l'artiste, la photo aurait peu de valeur, la preuve étant que cette photo ne s'était pas particulièrement fait remarquée, mais qu'une fois altérée, l'interprétation de l'artiste en a fait un produit significatif. AP aura à démontrer le dommage causé et à le quantifier monétairement probablement.

Ce cas ressemble au cas de la photo de Alberto Korda du Che pour lequel il n'a jamais reçu un sou. Est-ce que Korda serait connu aujourd'hui si la photo n'avait pas été convertie en haut contraste et utilisée comme affiche?

version lith et contact de l'image de Alberto Korda du che

Galerie des photos du World Press 2009


Une galerie des photos du prochain World Press est disponible.

Des troupes transportent des survivants du tremblement de terre, 14 mai, Beichuan, Chine, photo par Chen Quinggan, premier prix Spot News


Demain soir, Benoit Aquin chez Photo Service

source Sandra Lesage

Le photographe montréalais Benoit Aquin est reconnu pour ses essais photographiques sur des grandes causes humanitaires et écologiques, tels les ravages du pesticide Nemagon sur les ouvriers de la banane, la fonte accélérée des glaces dans le Grand Nord canadien et la désertification de la Chine, qui lui a permis de remporter la 1e édition du prix Pictet 2008, c’est un nouveau prix en photographie, prestigieux, important et global qui met l’accent sur peut-être le seul plus grand problème du 21ème siècle : la durabilité.

Conférence de Benoit Aquin
le jeudi 19 février 2009 - 19h00

Atelier par Jacques Nadeau

source Anthropographia

Le dimanche 15 mars 2009 Jaques Nadeau débattra divers aspects du photojournalisme.
À travers une conférence et une période de discussion, les participants développeront une vision personnelle de l’image afin d’être en mesure d’apprendre d’avantage à lire l’information visuelle. Cet atelier mettra une emphase sur la pratique du photo-reporter en contexte professionnel. Les participants auront ensuite une semaine pour mettre en pratique les éléments de l’atelier. Le dimanche suivant, le 22 mars, une nouvelle rencontre aura lieu afin d’analyser les photographies prises par les participants.

vendredi 13 février 2009

Beaulieu, Duclos, Hanigan, Mattera, Joly, Michel


Pour les amateurs de mise en scène, Jocelyn Michel expose à la Cinémathèque Québécoise jusqu'au 30 mars et à la Galerie SAS, 372 Ste-Catherine espace 416 jusqu'au 7 mars.

Du 16 au 27 février à l'Agora du cégep du Vieux Montréal, Yves Beaulieu, Gilbert Duclos, Olivier Hanigan, Marie-REine Mattera et Emmanuel Joly sur la diversité culturelle à Montréal

mercredi 11 février 2009

Quelques expos à venir


Quelques expos à venir:

-Marion Laudry expose Béances au Pavillon Judith-Jasmin de l'UQAM au local JR-970, du 13 au 25 février. Le vernissaga aura lieu le 13 février à 17:30

-Dans le Cadre de MONTRÉAL EN LUMIÈRES, le MAP ( www.mouvementartpublic.com) organise une exposition sur le thème contemporain : "TRANSFORMATION DU PAYSAGE"
Cette exposition, programmée pour LA NUIT BLANCHE du 28 février se poursuivra ensuite jusqu'au 8 mars.
L'exposition se tiendra dans le corridor intérieur reliant la Cité Internationale à la Place Bonaventure .

-Variation 5.6 sur le 7e, clin d’œil photographique sur le cinéma. Le tout aura lieu à la Galerie Espace située au 4844 St-Laurent à Montréal du 12 au 17 février prochain. Un vernissage aura lieu le vendredi 13 février de 18h à 21h.

-Cité des immortels par Maxime Boisvert au Café Pi 4127 St-Laurent du 8 février au 7 mars.

lundi 9 février 2009

L'artiste poursuit AP

Finalement, dans le cas opposant Associated Press à l'artiste qui aurait utilisé une de leur photo pour "dériver" une version artistique pour créer le poster HOPE de la campagne Obama, c'est l'artiste qui maintenant poursuit AP sous le prétexte de Fair Use.

Il est intéressant de voir la discussion progresser dans qui a donné une "plus value" à l'image et où commence l'interprétation artistique et où elle finit. Surprise, il semble aussi que AP ne possède même pas les droits sur la photo, mais plutôt le photographe qui lui ne réclame rien...

vendredi 6 février 2009

Performances optiques et méga-pixels

A l'époque du film, tous avaient accès aux mêmes performances films, que vous étiez pauvres ou riches. Le boîtier le plus moche, pouvait recevoir la meilleure pellicule. Les boîtiers étaient un peu des portes objectifs. Très tôt, il devenait évident que pour obtenir des images très piquées, on devait avoir de bons objectifs. Cette réalité avait pour conséquences que les photographes se préoccupaient beaucoup des performances réelles de leurs objectifs et connaissaient assez bien quel objectif, à quelle ouverture pouvait produire la qualité recherchée pour une situation donnée.

De nos jour, qui prend boîtier, prend pellicule. Nous avons beaucoup déplacé la discussion sur la performance fichier vers le boîtier et nous avons un peu oublié que les rayons qui frappent le capteur proviennent de l'objectif. À en écouter et lire certains, un bon boîtier ou dos numérique est la solution à tous les maux. Disons que c'est le début d'une quête. On réanalyse les objectifs "normaux" (50 mm) des grands manufacturiers pour leurs découvrir des qualités et des défauts. Ces objectifs ont peu ou pas changé depuis plus de 20 ans. Dans certaines conditions, ils sont très performants et dans d'autres de piètres joueurs. On pourrait passer des commentaires similaires aux zooms modernes qui ont fait de grands progrès, mais qui ont aussi leurs faiblesses. Il n'y a pas si longtemps, les pros ne juraient que par des lentilles fixes et les zooms étaient considérés comme des compromis de bas niveaux.

Mon conseil, si vous voulez investir dans un objectif pour des raisons de performances optiques et je ne parle pas ici de la robustesse mécanique, de l'étanchéité ou encore de son dispositif de stabilisation interne, allez l'essayer en magasin dans vos conditions de prises de vues aux ouvertures et vitesses auxquelles vous allez l'utiliser. Apportez une carte-mémoire et votre boîtier et retournez chez vous analyser vos images à tête reposée. Ce sera votre réalité le jour ou vous en deviendrez propriétaire.

Images dérivées et droit d'auteur

Depuis quelques semaines, la blogosphère photographique se questionne sur l'usage qu'a fait l'artiste qui a créé le poster de la campagne électorale du nouveau président américain.

Assez rapidement, il a été découvert que l'inspiration provenait d'une photo d'une grande agence de presse internationale qui n'avait pas été contactée et qui n'est pas créditée sur le poster.

Un procès est en instance et il sera intéressant de suivre l'argumentation autour du phénomène.

Selon la jurisprudence américaine, un tel usage constitue une violation du droit d'auteur du photographe. Le contexte étant exceptionnel, on verra quel intérêt primera dans ce combat.

À suivre.

Impôts, $$$

source FPJQ

Atelier - Les impôts : quelles dépenses déclarer?

L'Association des journalistes indépendants du Québec organise un atelier sur les impôts. Faits et les mythes sur les dépenses déductibles d'impôts pour le travailleur autonome, avec un comptable agréé.

Le mardi 10 février 2009, 19h, Salle A, au sous-sol du 1601, de Lorimier, Montréal
Membres de l'AJIQ : 10 $
Non-membres : 20 $
Inscriptions obligatoires 514-847-1549
Stationnement gratuit à l'arrière de l'édifice