samedi 26 juillet 2008

Les 10 mensonges pour photographes naïfs

Voici un classique concernant les arguments souvent utilisés par des clients qui ne veulent pas trop payer.

Ce que cet article nous remémore, c'est que la photographie est une porfession mal comprise et mal structurée. Le fait, que cette "activité" trouve des ressemblances à une activité "amateur" pratiquée par presque tout le monde aujourd'hui, rend la distance apparente entre la pratique professionnelle et amateur de plus en plus courte. Le journal La Presse a publié en A3 hier une grande photo des spectateurs du discours de Obama à Berlin devant une foule composée à 95% d'amateurs qui le photographiaient.

Toute la structure de la rémunération en photographie est une science et le résultat d'un chaos. On charge apparemment beaucoup, car on ne travaille pas plein temps 5 jours par semaine. Quand on travaille 5 jours par semaine, on ne baisse pas nos tarifs en prévision des mauvais jours, etc. La question de la rémunération est souvent reliée à la dépendance au besoin offert. On paie bien les médecins, car on se sent dépendant d'eux (aussi, car ils ont un ordre qui régit les conditions de qui pratique et dans quelles conditions). En tant qu'enseignant, le jour où on présente les stratégies de facturation et d'affaires aux étudiants on se sent un peu comme dans un film de science-fiction où la logique traditionnelle ne tient plus la route.

Pourquoi les clients "abusent" -ils tant les photographes? Est-ce un nouveau phénomène? Sommes-nous simplement, comme toutes les autres professions confrontées à la mondialisation et les conséquences de la démocratisation de la technologie? Y a-t-il trop de photographes pour ce qu'il y a de photo à prendre? Ou tout simplement, les photographes sont des mauvais hommes d'affaires, car le talent photographique et le talent en affaires sont deux choses distinctes par toujours jumelées?

dimanche 20 juillet 2008

Le roi est mort, vive le roi...

Tout le monde parle du nouveau dos numérique P65+. Ce P65+ (60,5 méga pixels) est la réponse de PhaseOne au nouveau-né de chez Hasselblad, le H3DII-50 (50 méga pixels). Dalsa versus Kodak, les deux grands manufacturiers de capteurs moyen format.

Capteur un peu plus grand, résolutions un peu supérieures, plus grande dynamique, ISO plus élevé, etc. La question n'est pas à savoir si ces dos sont performants, ils sont supérieurs à leurs prédécesseurs comme tout pas en avant en numérique. La question est, que va-t-il arrivé à ceux qui ont investi, souvent les revenus d'un an de prise de vue, dans le P45? À Montréal, le P45 était roi. Hasselbald n'avait pas réussi à se faire adopter pour toutes sortes de raisons de marketing et de nature du produit. Reste, que le P45 était la machine de référence pour les grandes agences qui, après plusieurs années de confusions, avaient tiré la conclusion qu'il fallait un P45 pour faire une grosse job de pro exigeante... Si un photographe, qui a tardé à faire le saut au moyen format, s'achète aujourd'hui un P65+, deviendra-t-il le roi? Que vont penser les agences et comment le percevront-ils? Pas de problème, les agences n'engagent pas de l'équipement, ils engagent le talent... Est-ce vraiment vrai?

Le prix des dos numériques moyen format est une misère dans la structure financière des photographes de studio. C'est une des décisions les plus importantes qu'ils ont eues à faire dans leur carrière en terme de risque financier. Font-ils face à nouveau à ce dilemme?

Quand est-ce qu'un dos est assez bon? Dans quelle mesure faut-il "sécuriser" le client avec le meilleur équipement?

Chez nous, au dpt de photo, l'acquisition du P25+ aura probablement été le plus gros "gamble" financier que nous aurons pris. 57 000,00$ pour habiller un dos moyen format de 22 mp. Dans quelle mesure, la quête de la résolution a-t-elle une signification? Au milieu des années 80, les caméras 8x10 ont cessé d'être fortement utilisées en studio, pourquoi? Le 4x5 était bon en masse?

Quatre caméras 8x10 Toyo données par la compagnie Transcontinental au dpt de photo en début 2000. photo Martin Benoit

samedi 12 juillet 2008

Nouveau regard sur le droit d'auteur

Le photographe Louis Lesko a présenté un nouveau regard sur la notion du droit d'auteur et du piratage d'images lors des allocutions du Microsoft Pro Allocution Summit.

Il souligne que si l'Amérique a pu s'industrialiser au point où elle en est, c'est en autres, car elle a "emprunté" les technologies des vieux pays sans pour autant payer de redevances intellectuelles. De même pour la communauté cinématographique qui a quitté New York pour s'établir à Hollywood où les lois plus permissives leur permettaient de développer leurs contenus sans crainte de poursuites.

Il propose plutôt d'encourager le "piratage" mais d'insister sur le référencement des images vers leurs créateurs de sorte à bénéficier de la visibilité.

Un point de vue peu répandu qui rappelle le conflit entre Bombardier et Alstom sur la conception du métro de Montréal, l'apparition soudaine du négatif couleur de Kodak après la Seconde Guerre mondiale ainsi que l'"invention" du film instantané noir et blanc. Toutes des technologies qui ont eu recourt à des emprunts intellectuels...

jeudi 10 juillet 2008

Amateurs, pro, astronomes et jobs

Depuis un moment, le débat rage sur le fait que des photographes amateurs font de l'argent avec leurs photos et grugent dans le marché des pros.

Le microstock (iStock et les banques du genre) en est un des exemples.

À une autre époque, j'ai découvert la notion d'astronomes amateurs et de leur importance dans ce domaine qui nous semble hautement scientifique et dépendant de très grands financements. Les astronomes "professionnels" ont toujours respecté et considéré les astronomes amateurs pour leurs contributions à l'avancement de ce domaine.

Notre "problème" ne serait-il pas dû au fait qu'il semble y avoir trop de photographes pour le marché et que par le fait même les "pros" récoltent un moins gros morceau de la tarte?

Nous en sommes à définir qu'est-ce qu'un pro? Quelqu'un qui gagne sa vie avec la photo? Quelqu'un qui a un talent professionnel? Quelqu'un qui a un comportement éthique "professionnel"? On peut se perdre dans les définitions et je suis certain que vous connaissez des pros qui ont des attitudes d'amateurs et vice et versa.

De toute évidence, nous avons perdu notre "exclusivité" technique que l'argentique, le 4x5, la chambre noire et le chrome nous donnaient. L'Internet et la numérisation ont vraiment créé une démocratisation des technologies. En tant qu'enseignant, je peux souvent constater que certains étudiants de première année en savent davantage qu'un finissant de troisième année grâce aux connaissances et la pratique qu'Internet et les caméras numériques permettent.

Sont-ils les bienvenus?


photographe amateur se faisant "terroriser" par ce saltimbanque au Festival de Jazz de Montréal. photo Martin Benoit

mercredi 2 juillet 2008

Nikon D3 "For the Rest of Us"

Nikon vient de lancer son nouvel appareil le D700 qui est une version moins pro du D3. Même capteur 24x36, même processeur, même rapidité. Boîtier un peu plus léger, batterie moins performante et surtout plus léger et moins cher. Enfin, aussi, un système de nettoyage du capteur. Selon PDN, la caméra se vendera autour de $3000. Si ce n'est pas une caméra excellente, c'est probablement un excellent second boîtier.

pour en savoir plus.