dimanche 28 août 2011

Témérité et innocence

Le numéro de mai de News Photographer a consacré onze pages à réfléchir sur le décès de deux photographes en Libye le mois précédent.

Un article de fond sur la question comme j'en ai rarement lu sur le sujet.

News Photographer est la publication officielle de la NPPA (National Press Photographers Association) et fait l'éloge de la profession pour ses membres.

Ce qui m'a surpris dans cet article est la sévérité avec laquelle la situation actuelle de la photographie de guerre a été jugée. Il semble que plus fréquemment qu'auparavant, on retrouve en zone de combat des photographes pigistes non expérimentés qui prennent des risques sans fondement qui ne sont que le résultat de leur inexpérience et par le fait même mette en péril la vie de leurs collègues plus expérimentés. L'incompréhension des conflits est la raison pour laquelle ces photographes « verts » se mettent en positions périlleuses. Le phénomène de regroupement derrière les « vétérans » croyant faire ce qu'il faut faire, mettant en danger la vie même de ces vétérans. Comme dit James Nachtwey dans le film War Photographer, il faut faire ses devoirs avant d'aller se lancer dans une zone dangereuse (interprétation libre).

Enfin beaucoup d'innocence et de témérité mal placée. On croirait que les scènes du Bang Bang Club, qui pouvaient sembler caricaturales, se produisent vraiment sur le terrain.

Un autre commentaire troublant, est la critique de photographes qui se filment sur ces scènes ou filment ces scènes avec leur iPhone. L'auteur commente que ce n'est pas un terrain pour faire de l'art considérant les enjeux et la mission du reporter de guerre...

Un article très sévère à l'égard de plusieurs photographes incluant les décédés. Il porte à réflexions qui se résument mal ici en quelques paragraphes, mais qui laisse à songer, à savoir si le photographe héroïque n'est pas de retour dans l'imaginaire de quelques-uns.

mardi 16 août 2011

Quand The New York Times parle du HDR

Il y a quelques jours, le prestigieux, très populaire quotidien, The New York Times, a voué un article au HDR.

Le débat réside en la valeur artistique de telles images versus leur fidélité.

Il devient évident que cette approche de combiner plusieurs images pour en réaliser un composite, gagne en popularité, tant chez l'amateur que chez les pros.

Est-ce une stylistique de passage ou traversera-t-elle l'usure du temps? On peut facilement imaginer qu'à court-moyen terme, la dynamique des capteurs, ou des stratégies de capture sera telle, que la possibilité de travailler une image possédant plus de crans de latitude que nécessaire sera monnaie courante. C'est un peu comme les discussions qui rodent ces temps-ci dans le secteur de la cinématographie relativement à la grande dynamique de la pellicule négative qui peut enregistrer jusqu'à 14 crans versus les capteurs qui ont des latitudes moindres.

Il devient de plus en plus évident que l'oeil ne décode pas la lumière comme la pellicule ou les capteurs numériques. Quoi qu'il en soit, le photographe aura pour un certain temps le rôle de choisir quelle portion de la scène photographiée est pertinente au message qu'il veut communiquer.

merci Normand

samedi 13 août 2011

Où se situent nos caméras HDSLR en relation avec les caméras pros

Si vous voulez avoir une meilleure compréhension des performances de nos caméras qui font du HD, relativement aux caméras pros, ce site présente un bon vidéo qui fait une analyse technique et subjective accompagnée de critiques du monde de l'industrie.

Du point de vue uniquement technique, nos caméras offrent souvent des résultats surprenants pour le prix. Au niveau de l'ergonomie, de la souplesse d'exploitation ultérieure des fichiers et des fonctionnalités, il reste encore beaucoup de travail.

merci Ognian

vendredi 5 août 2011

Peter Lick et l'art du marketing

Lors d'un séjour à Miami Beach cet été, j'ai découvert le phénomène Peter Lick. Un photographe de paysages qui fait son autopromotion et mise en marché en utilisant les grands moyens.

J'ai premièrement découvert une galerie qui lui appartenait et qui lui était entièrement dédiée sur la Lincon Road. La grande artère des magasins chics de Miami Beach. Une galerie très bien décorée avec du bois naturel de bon goût et des grands panoramas mis en valeur.

En discutant un peu avec le « gérant » de la galerie, qui était surpris qu'en tant que photographe je ne connaisse pas ce prodige, j'ai découvert qu'il avait gagné tout ce qu'il y a de prestigieux en tant que prix et qu'il possédait treize galeries situées dans plusieurs grandes villes.

Adepte du format 6x17 cm il photographie les plus beaux endroits et en fait de très grands tirages. Ce qui m'a le plus impressionné c'est la machine de marketing derrière le produit. Cette machine lui a permis de vendre pour plus de 200 millions de $ de tirages...

Doit-on nommer cette stratégie du super microstock, de l'art autopropulsé? De toute façon Lick a vraiment du talent si l'on mesure son succès financier.

Désert et flash

Normand G. nous propose une série de portraits nocturnes des personnages sahariens avec accents au flash.

Une belle façon de réaliser des portraits évocateurs mis en scène. Cette stratégie contribue à créer une ambiance magique sans prétention de faire autrement.

Le lecteur ne se sent pas berné, mais plutôt charmé.

lundi 1 août 2011

Humour britannique décapant

Normand G. nous propose David Steward, un photographe britannique possédant un humour particulier.

Des séries d'images qui valent la peine d'être explorées aux subtilités inquiétantes à l'occasion.