dimanche 30 décembre 2012

Mythes et légendes relativement aux capteurs

Capteur de Canon 1D mkII facteur 1,3x. photo Martin Benoit

Plusieurs mythes et légendes persistent relativement aux performances des capteurs.

Peter van den Hamer revisite les résultats de DxOMark pour nous les rendre digestibles.

Un très long texte qui est nécessaire pour bien comprendre une analyse encore plus longue sur le site de DxO. Nous y apprenons, entre autres, plusieurs faits intéressants.

Voici le distillat du distillat:

-La Nikon D800 est la meilleure caméra, supérieure au super dos IQ180 qui vaut une fortune. 
-La Nikon D600 est peut-être le meilleur rapport performance prix.
-Nikon devance Canon depuis un moment au niveau qualité du fichier.
-Les caméras équipées de capteurs Sony ont une longueur d'avance sur leur compétition.
-Canon a une nouvelle stratégie de fabrication de capteur qui devrait voir le jour bientôt.
-Des caméras à petits capteurs se comportent comme des caméras plein capteur d'il y a quelques années.
-La question de la résolution n'est pas une question primordiale depuis que nous avons assez de résolution (15 mp et plus), la qualité du fichier est plus importante.
-La qualité optique, et savoir comment l'exploiter est de plus en plus importante comme au temps de la pellicule.
-Les capteurs ont dépassé la très grande majorité des pellicules au niveau résolution.
-A profondeur de champ égale, il n'y a pas de gain à utiliser un grand capteur, car il faut utiliser une plus petite ouverture pour obtenir la même esthétique (profondeur de champ) et par le fait même on augmente le bruit (ayant à utiliser un ISO plus élevé) et on diminue alors la plage dynamique.
-Étonnamment, il semble que le seul intérêt des gros dos numériques est la résolution si elle est vraiment nécessaire. Toutes les fois que l'on rééchantionnne le fichier, on ne gagne pas vraiment en terme absolu de qualité d'image. J'aurais tendance à conclure qu'une image au cadrage final sur une D800 fait quasiment la même chose pour une fraction du prix si jumelée à une excellente optique qu'une image faite sur un gros dos numérique cadrée « librement ».
- Si on considère l'utilisation de hauts ISO, les derniers Canon semblent s'en sortir mieux que les Nikon au niveau plage dynamique.
-Le meilleur ISO sur le marché, semble encore être la vieille Nikon D3s.
-Les gros dos numériques sont supérieurs à faible ISO afin de mieux discriminer les couleurs. C'est probablement dû aux filtres de séparation plus sélectifs devant les pixels, ce qui expliquerait leurs faibles performances a haut ISO, mais leur habilité à mieux distinguer les couleurs. Plus les filtres du motif Bayer sont foncés, plus la capacité à nuancer les couleurs est élevée. Dans les faits, il semble qu'ils devraient produire des fichiers d'une qualité supérieure à ce qu'ils produisent présentement considérant où en est la technologie, sans parler de leur prix...

Qu'elle est la bonne caméra pour vous? Pour plusieurs, c'est la caméra qui produit le meilleur fichier dans la majorité des situations utilisées avec les objectifs que l'on possède déjà. Migrer de monture est une décision majeure et la domination d'une marque de caméra est éphémère. Le simple fait de posséder une 400mm ou une 300mm f2,8 peut-être déterminante ou encore une collection d'objectifs à bascule et décentrement. Canon dépassait de beaucoup Nikon jusqu'en 2007 et ensuite vice-versa... De plus, une caméra n'est pas qu'un fichier, c'est une ergonomie, une robustesse, une famille d'objectifs et d'accessoires, une démarche. Photographier au Leica M9 n'est pas le même geste que de photographier au Canon 1Dx. En photographie publicitaire, on n'est pas en train de faire une démarche, mais en train de générer un fichier. Mais, il n'y a pas que la pub. De plus, la pub nécessite parfois d'épater une certaine audience avec du matériel hors du commun,

La bonne nouvelle, c'est que la technologie produit de meilleures images et que le futur est garant d'encore meilleures images. Dans mon cas, j'hésite souvent à trimbaler ma Lumix LX5 quand je sais que j'aurai mon iPhone 4s, qui produit souvent des images comparables sous plusieurs aspects. Ma Canon 7D gagnerait bien en ISO élevés que j'utilise fréquemment.

Loin sont les jours où l'excitation était à l'apparition d'une nouvelle pellicule qui gérait mieux les températures de couleur (Fuji Reala) ou mieux, les hautes lumières (Ilford Delta) et ce, une fois aux 20 ans... Par contre, on angoissait moins à savoir si nous avions le matériel optimal pour faire notre travail. Voyons cette effervescence technologique comme une plus value à notre métier où les limites sont constamment repoussées. Qui aurait cru que l'on aurait visionné des émissions de télé HD tournées avec des caméras valant 400$? (GoPro Hero 2 et 3). La démocratisation de la technologie a ses avantages et ses désavantages. Il y a plus de joueurs sur la patinoire, il faut donc exceller encore plus. Nous sommes tous gagnants à exceller, mais ça peut devenir épuisant à certains moments.

Bonne Année.

mardi 18 décembre 2012

Concours Rodéo 5

source CAPIC


La CAPIC organise sa 5e édition annuelle du concours de la photographie et d'illustration étudiant Rodéo5 ! Ce concours récompense les jeunes innovateurs dans les professions de la photographie et l'illustration au Canada. 
  
Les étudiants à travers le pays s'inscrivent pour avoir la chance de gagner des prix dans les catégories de photographie et l'illustration, ainsi que la reconnaissance dans cette industrie. Les gagnant(e)s du concours Rodéo5 verront leur travail affiché sur le site Web de la CAPIC et au cours du gala des prix.  

Aidez la CAPIC à promouvoir les talents et la créativité des étudiants, et transmettez cette information à vos réseaux d'étudiants!

Le concours débute le 17 décembre 2012.
La date limite pour les soumissions est le 1 février 2013 à 12h00   


Il y a des opportunités de promotion variées dans l'industrie pour tous les  gagnants. De plus chaque gagnant recevra: 

Premier prix           750,00$
Deuxième prix       350,00$
Troisième prix :     150,00$

Les 30 premiers gagnants seront mises en vedettes sur le site Web de la CAPIC et lors de la Cérémonie de remise des prix.

dimanche 16 décembre 2012

Le film est mort, vive le film

J'ai tendance à craindre la disparition des procédés argentiques dans un avenir incessant. La quantité d'excellents procédés et matériaux argentiques que j'ai vus disparaître depuis les 30 dernières années me décourage. Vous avez beau être passionné et posséder les appareils argentiques les plus intéressants, si les fabricants cessent de fabriquer un certain format de pellicule ou un produit chimique stratégique à la réalisation du procédé, bye, bye votre caméra et votre passion de ce format ou de ce procédé.

Nous vivons, par contre, une renaissance de l'intérêt pour l'argentique. Renaissance temporaire ou qui perdurera? Certaines compagnies s'efforcent de faire survivre la technologie dans la mesure où ce n'est pas trop onéreux. On ne verra pas le procédé Kodachrome revenir ou encore la pellicule Kodachrome. On voit certains types de film Polaroid revenir après d'impressionnantes acrobaties.

Kodak, qui est sur le respirateur artificiel, vient de sortir une application (Kodak Professionnal Film Film Photography App) qui vous indique où trouver certains types de films et où les faire développer. Kodak a aussi lancé la Vison 3, une nouvelle pellicule Super8 au grain plus fin et à la latitude étendue. Il y a un marché pour l'argentique, il faut le rationaliser et ne pas espérer les mégas-profits des années 60. Y a-t-il cette volonté chez les actionnaires de ces géants de la pellicule? Dans quelle mesure la pellicule peut-elle être artisanale?
 

En espérant que l'engouement persiste, que les pièces stratégiques de caméras soient encore trouvables, que les fabricants de pellicules, papiers et chimies photographiques conservent un catalogue intéressant et pertinent, on a encore de beaux jours devant nous.

Il n'est pas légitime d'espérer qu'un procédé qui était marginal à son heure de gloire survivre même s'il est incroyable à nos yeux. Certains papiers, comme le Medalist, l'Ektalure ou encore le Matrix Film ou l'Ektapan, n'ont jamais été la vache à lait de Kodak, ils ne reviendront pas, mais nous allons peut-être découvrir des papiers européens intéressants fabriqués en moindre nombre, mais de qualité intéressante.

Une aventure à suivre.

dimanche 9 décembre 2012

Trop facile de juger

C'est trop facile de juger le photographe dans cette histoire. Sans vouloir courir à sa rescousse, je crois, que comme dans toutes situations de prise de vue, il faut avoir une compréhension globale du phénomène.

La prémisse dans cette page couverture, c'est que le photographe aurait pu aider et le fait qu'il ait pris une photo le rend coupable. Coupable d'avoir pris la photo? Coupable de ne pas avoir aider? Coupable de l'avoir soumise au New York Post? Coupable d'avoir poppé son flash?

Il faudrait voir la vidéo de surveillance de la plateforme pour mieux comprendre et encore.

Nous sommes rapides à condamner et juger des images d'événements où nous n'y étions pas. Et les médias et les commentaires au bas des articles de renchérir. Nous a-t-on montré la vidéo de surveillance de l'incident qui a causé la mort de Hamel et Limoges à Montréal. Semble-t-il qu'elle existe. Des fois une mise en contexte "objective" peut aider. Qu'en est-il de tous les autres voyageurs sur la plateforme qui ont assisté à cet incident à New York? Leur "chance" c'est qu'ils n'étaient pas photographes professionnels. 

En espérant ne jamais me retrouver dans une telle position et en espérant prendre la meilleure décision possible.

mardi 4 décembre 2012

Mardi et jeudi occupés


Ce soir, lancement de l'expo de Jacques Nadeau "Carré rouge" à la Maison du développement durable, 50 rue Sainte-Catherine Ouest à partir de 17 h. Jacques se prêtera à une séance de dédicaces de 18 h à 19 h.

Party de Noël CAPIC au Pourvoyeur à partir de 18 h, 184 Jean-Talon Est. Cet événement est ouvert à tous : photographes, étudiants, DA, assistants, stylistes, maquilleurs, coiffeurs et amis sympathiques (dixit CAPIC).

Jeudi soir 17 h vernissage des 25 ans de l'Agence STOCK à la Maison de la Culture du Plateau. (source Jean-François Leblanc)

Jeudi soir 17 h vernissage des 25 ans de l'Agence STOCK à la Maison de la Culture du Plateau. (source Jean-François Leblanc)

L’exposition a été conçue par les étudiants en Technique de communication dans les médias, option publicité du Cégep de Jonquière. Elle propose également une vidéo réalisée par Loriane Richard et Romane Le Gallou, étudiantes en ATM. 

L'exposition se poursuit du 4 au 19 décembre. (source www.lamdd.org)

Le collectif célèbre les 25 ans de sa fondation cet automne en invitant les photographes ayant collaboré avec le collectif depuis 1987. 
Pour ce faire, 12 des photographes qui ont croisé le chemin de Stock sont réunis le temps d’une exposition itinérante.

LES PHOTOGRAPHES PARTICIPANTS :
• Jean-François Leblanc • Caroline Hayeur • Marie-Hélène Tremblay • Miguel Legault •Jean-Eudes Schurr • Josué Bertolino 
• Benoit Aquin • Normand Blouin • Robert Fréchette • Laurent Guérin • Hubert Hayaud • Horacio Paone •

EXPO 2. – Du 6 décembre 2012 au 6 janvier 2013
Agence Stock Photo @ maison de la culture Plateau-Mont-Royal
Vernissage : le jeudi 6 décembre 2012 à 17h
465, avenue du Mont-Royal Est (Métro Mont-Royal)
514 872-2266 – www.accesculture.com

jeudi 29 novembre 2012

Le Wi-Fi en ascension lente

Depuis plusieurs années, des options Wi-Fi sont disponibles pour diverses caméras. Des fois, ce sont des modules intégrés, des fois ce sont des modules externes valant de 60$ à 900$ selon les possibilités.

Pouvoir transférer ses photos simplement vers son téléphone 3G, sans utiliser un ordinateur, est souvent un atout important dans diverses situations. On n'a qu'à penser au conflit étudiant du printemps où la vitesse de diffusion des images est devenue un élément important du choix de diffuseur que l'on allait suivre en tant que lecteur.

Les dispositifs professionnels existent depuis longtemps. À  ma connaissance, c'est Nikon, avec leur émetteur WT-1 pour la D2 qui a été le premier à offrir une solution complète. Il y a maintenant de plus en plus de dispositifs et le fait remarquable est leur bas prix et leur simplicité d'utilisation. Par contre, les dispositifs professionnels restent souvent des mystères pour les utilisateurs qui tentent de décrypter les manuels d'instructions ésotériques des manufacturiers et simultanément tenter de relier le dispositif à un logiciel de réception fabriqué par un autre manufacturier qui lui aussi utilise un langage éthéré.

C'est la rançon de la gloire de vouloir faire des choses complexes et sécurisées? Est-ce pour éliminer les amateurs du terrain des grands? Quoi qu'il en soit, cette technologie se démocratise et c'est principalement les appareils amateurs qui mènent le bal. Personnellement, je crois que c'est un manque profond de pédagogie de la part des rédacteurs de manuels d'instructions dans ces cas spécifiques.

Nous possédons au département plusieurs dispositifs Wi-Fi et faire une démonstration robuste et convaincante devant les étudiants reste toujours un risque. Il m'a fallu beaucoup de lectures et consultations avant de pouvoir présenter toutes les possibilités que ces dispositifs offrent. Évidemment, la plus convoitée est de transférer vers un téléphone simplement. Je dois mentionner ici que ces dispositifs peuvent accomplir toutes sortes de tâches complexes intéressantes, comme écrire directement sur des disques durs externes, monter des galeries web accessibles de n'importe quel fureteur, piloter l'appareil via Wi-Fi afin de le déclencher ou d'effectuer des réglages, etc. La complexité à son prix semble-t-il.

Voici une recette que j'ai développée.

lundi 26 novembre 2012

Noël CAPIC ouvert à tous

source CAPIC

Noël de CAPIC MTL : mardi 4 décembre  

Venez fêter la fin de l'année et l'adoption de la nouvelle loi sur le droit d'auteur au Pourvoyeur, 184 rue Jean-Talon Est.

MARTIN, c'est le temps de célébrer: 20 ans de travail de la part des bénévoles de CAPIC ont porté fruit! La loi canadienne sur le droit d’auteur reconnaît enfin les photographes comme les propriétaires des oeuvres qu’ils produisent! 




Confirmez votre présence sur capic.eventbrite.comhttp://capic.eventbrite.com/ et recevez une consommation gratuite!

Invitez vos collègues et amis: cet événement est ouvert à tous : photographes, étudiants, DA, assistants, stylistes, maquilleurs, coiffeurs et amis sympathiques! 

Le spécial 5@7 sur la bière sera maintenu toute la soirée.

La loi C-11 expliquée

Loi sur le droit d'auteur, 1 de 4 : Quels changements pour les photographes ? from Capic Montréal on Vimeo.

mercredi 14 novembre 2012

Les photographes de guerre plus pertinents?

Peter Mass remet en cause l'efficacité des photojournalistes professionnels dans un contexte de conflit. Les limites qui leurs sont imposées et la statistique qu'ils soient à la bonne place au bon moment font que leurs chances de saisir les photos qui deviendront les "grandes photos", sont minces.

Louie Palu, Suzan L. Carruthers, Vincent Lavoie et Thierry Gervais. photo Martin Benoit
D'autre part, il souligne les photos des derniers grands conflits qui ont été les plus diffusées et les plus influentes. Toutes ces photos ont été réalisées par des amateurs de divers acabits qui, grâce aux nouvelles technologies mobiles, ont réussi à capturer ces moments de façon moins « professionnelle », mais possiblement plus déterminante. La capture de Kadhafi, les sévices d'Abou Ghraib, pour n'en nommer que quelques-uns.

Quel est le futur et la pertinence des photographes de guerre dans un tel contexte? Même la qualité technique et esthétique des photos professionnelles semblent être des composantes nuisibles à la crédibilité de ces images.

Un paradoxe en apparence mais simultanément une évidence quand on analyse l'impact réel des images diffusées.

Peter Mass donnait cette conférence le vendredi 2 novembre dernier au Musée McCord dans le cadre d'une série de lectures portant sur « Le reportage en conflit » organisées par McGill Media. La guerre et le photojournalisme à l'ère numérique. » Sa conférence portait le titre : « Coupables et complices : Photographes de guerre à l'ère numérique ». Peter Mass est journaliste et a couvert les grands conflits des dernières années en compagnie de grands photographes de guerre américains.

Curieusement, Finbarr O'Reilly, lors de sa conférence relatant son parcours, quand il a reçu le titre de photographe de l'année par le World Press, racontait qu'il était journaliste avant d'être photographe et qu'il constatait que l'image prévalait toujours sur le texte, il avait alors opté pour se tourner vers l'image.

vendredi 9 novembre 2012

Le combat du copyright pour photographes au Canada

Une page de l'histoire du copyright pour photographe vient d'être tournée au Canada.
La nouvelle loi C-11 a été publiée dans la gazette canadienne, démontrant ainsi son entrée en vigueur mercredi dernier.

Cette loi aura pour conséquence que les photographes n'auront théoriquement plus à négocier des ententes avec leurs clients afin de jouir des droits d'auteurs de leurs créations. Par défaut, le droit d'auteur appartiendra au créateur, comme c'est déjà le cas, dans plusieurs secteurs de création connexes. Depuis le milieu des années 90, une lutte entre clients et photographes se mène par l'intermédiaire de complexes contrats qui envenime souvent le climat de négociation. Reste à voir comment se traduira, dans la pratique commerciale, l'application de cette nouvelle loi.

En tant qu'enseignant, j'accueille favorablement cette loi, car elle nous donnera une plus grande marge d'utilisation du matériel protégé par le droit d'auteur, ce qui peut sembler paradoxal dans le contexte d'une loi qui vise à protéger le droit d'auteur. Dans les faits, la loi vise à "moderniser" le droit d'auteur canadien.

Je n'ai pas encore reçu l'avis de mon employeur balisant en terme institutionnel l'interprétation de la loi.

Aux États-Unis des volets de loi similaires ont été décrétés au détriment des photographes. On se souviendra de l'Orphan Work Law qui ouvre les portes à l'utilisation "sauvage" du matériel d'autrui. Qu'est-ce qu'une recherche raisonnable de qui est le créateur et qu'est-ce que du Fair Use?

Un épisode du droit d'auteur canadien à suivre.


dimanche 4 novembre 2012

Les twin lens, une affaire de femme?

Marché aux puces photo édition novembre 2012. photo Martin Benoit
Ça faisait un moment que je n'étais pas allé au marché aux puces photo le matin. Les dernières années, j'y allais vers 14 h, espérant trouver les aubaines des vendeurs découragés de ne pas avoir vendu en matinée. J'arrivais souvent à la conclusion que le marché aux puces n'était plus ce qu'il était et qu'il n'y avait plus grand-chose d'intéressant.

Ce matin, je suis arrivé presqu'à l'ouverture et il y avait foule et beaucoup d'aubaines à mon sens. J'y ai même trouvé plusieurs caméras historiques pour de prochaines capsules vidéos avec William.

On y retrouve de plus en plus de revendeurs qui se spécialisent dans le matériel chinois très très bon marché et unique. Leurs tables étaient bondées et les ventes allaient bon train. Des fois, c'est plus simple que de commander via Internet.

Une remarque intéressante est le fait que j'ai observé que les réflexes biobjectifs (twin lens) étaient surtout convoités par les femmes, qui à la sortie en avaient souvent fait l'acquisition et arboraient un grand sourire de satisfaction. C'est un peu le même phénomène que l'on observe au département de photo du CVM. Les étudiantes semblent très attirées par cette configuration. Est-ce l'influence de Diane Arbus? La non-agressivité du geste? Ils ne cherchent pas le Rolleiflex, mais un bon Yashica 124G ou D fait l'affaire. Intéressant. Personnellement, je suis tout à fait d'accord, même si personnellement j'ai très peu utilisé mon Mamiya C220 avec lequel je n'ai exposé qu'une centaine de rouleaux. C'est un beau format et une belle ergonomie et le plus intéressant est que l'on voit le moment de la prise de vue dans le viseur. On sait, au moment de prendre le cliché, que l'expression était celle que l'on recherchait. Pas de miroir, pas d'ambiguïté.

vendredi 2 novembre 2012

Rythmique et narration

Vous avez probablement vu la vidéo promotionnelle de la dernière GoPro Hero 3. Abstraction des mérites technologiques assez impressionnants de l'appareil, cette vidéo promotionnelle reste un petit chef-d'oeuvre de montage. Structure sonore en relation avec la progression de l'histoire, textures sonores en fonction des points de vue (remarquer l'égalisation sonore de la musique sous l'eau versus hors de l'eau), rythme en fonction des animaux ou des sports. Tout un travail en plus de points de vue inattendus, comme le cas de la caméra qui fait un traveling circulaire au-dessus du casque des planchistes.

Un bel exemple que même si une caméra ne coûte que ~400 $, il faut bien orchestrer son visuel et son audio pour réaliser un beau produit.

Si quelqu'un trouve le « making of » de ce vidéo, envoyez-moi le lien dans la section commentaires.


mardi 23 octobre 2012

Étourdissement technologique

Peut-être, vous seriez-vous attendu à ce que je commente les derniers mois d'avancement technologique en matière d'appareils photo. Moi aussi, mais ça m'a étourdi. Photokina n'est pas toujours l'occasion de voir de grands pas en matière de progrès technologique, mais cette année, nous avons été gâtés.

Ma version à la carte d'un M7 pour 6115 $ US
Nikon, Sony et Canon on mis sur le marché plusieurs caméras plein capteurs. On a même eu droit à un compact a objectif fixe plein capteur, la Sony RX1. Il faut le faire quand même.

Deux caméras uniquement monochromes sont apparues. Le Leica M et une caméra RED. Le WiFi s'immisce dans toutes les sphères d'utilisation. Nikon a une caméra Android... Zeiss met à point des objectifs adaptés aux capteurs, Leica met à point des capteurs adaptés aux objectifs...

Leica vous permet de vous fabriquer un appareil à la carte. Les appareils compacts sans miroir se multiplient. La qualité vidéo des appareils s'améliore sérieusement et enfin, l'ergonomie de la capture audio apparaît peu à peu dans les caméras HDSLR.

La Canon 5D mkII (appareil historique en matière d'influence) n'est plus roi, d'autres appareils sérieux sont en lice. La Nikon D800E sans son filtre passe haut contre les moirés, les Canon 6D et 5D mkIII et la Nikon D600.

La liste est longue des nouveautés technologiques. Nokia a un téléphone avec une caméra de 41 MP...
Les caméras dites « Action Cam » du genre GoPro se multiplient. La Ion, la Sony HDR-AS15, la Contour la GoPro Hero 3 et la Olympus TG-1 font maintenant partie du décor.

Les Apps pour téléphones intelligents apparaissent toutes les semaines. Pictorama a développé une App pour mettre en vente via votre téléphone vos photos prises avec la caméra du téléphone ou toute autre image.

Le temps indiquera ce qui restera significatif en terme d'influence et impact sur la profession.


jeudi 11 octobre 2012

Du Lux à Instagram

Le Lux à gauche chez Infopresse et l'expo Instagram au W. photos Martin Benoit
Jeudi dernier, j'étais au vernissage du concours Lux chez Infopresse, hier soir, j'étais au vernissage de la première exposition Instagram à l'hôtel W du centre-ville de Montréal.

Un peu d'ouverture d'esprit pour passer de l'une à l'autre. Cette seconde exposition est organisée par #WDESIGNMTL, l'hôtel W et Instagram Montreal et veut souligner l'architecture de Montréal via Instagram.

Philippe Fehmiu @fehmiu, un des membres du jury, m'expliquait que ses critères étaient de trouver des images qui présentent un volet touristique insoupçonné de Montréal, mis en valeur par des filtres Instagram.

En tant que professionnel de l'image et en tant qu'enseignant, je peux facilement tomber dans le jugement et condamner la « facilité » et l'éphémérité de la mode Instagram. Mais, en tant qu'amoureux de l'image, je ne peux qu'admirer l'engouement que ce mariage des technologies suscite. Plus il y aura d'images et plus il y aura de créateurs d'images, plus le visuel évoluera. Oui, comme dans tous secteurs, la quantité n'est pas garante de qualité, mais l'effervescence que l'on vit présentement aboutira vers une plus grande souplesse de la pratique photographique.

La plus grande révolution photographique des derniers 170 ans est peut-être la numérisation du médium. La seconde est, peut-être, l'introduction de cette technologie dans les téléphones cellulaires d'une grande part de la population. Tous ont maintenant la liberté d'essayer de prendre des photos, et ce, sans aucune prétention autre que de posséder un téléphone portable. Combien se privent d'essayer de faire de la photo, ou de jouer d'un instrument de musique par peur des attentes que cette tentative suscitera chez leur entourage? Nous sommes tous des photographes potentiels. Oui, Instagram et l'esthétique de ces images peuvent devenir une forme de contrainte, mais reste qu'une réflexion s'amorce sur l'impact du visuel chez tous ces utilisateurs. J'entends parfois une réflexion de la sorte : Oui, mais ils ne comprennent pas comment le filtre a modifié le fichier, ils seraient incapables de reproduire l'effet avec Photoshop. Nous disions la même chose dans notre département lorsque nous sommes passés du développement E6 (procédé pour la diapositive couleur) manuel en panier au développement robotisé (dip n dunk). Quel photographe comprenait ce qui se passait vraiment dans les cuves du E6 et est-ce vraiment important?

Le Lux m'a réjoui. J'étais heureux de constater que plusieurs de nos ex-étudiants évoluaient avec succès dans le secteur professionnel. On peut avoir tendance à croire que le marché est tel qu'il y a peu d'élus. J'ai beaucoup aimé une nature morte de Dana Dorobantu d'influence italienne. C'est un peu comme Instagram, on n'invente rien, on met en valeur par l'intermédiaire de conventions visuelles pertinentes.

lundi 8 octobre 2012

Capsule Vintage #3 - Busch Pressman 4x5 / Velvia 100F

Nouvelle capsule vintage avec Martin et William.  Cette fois on se penche sur le format 4x5 et la pellicule diapositive couleur.

N'hésitez pas à nous faire des commentaires et laissez nous savoir si il y a une caméra sur laquelle vous aimeriez voir une capsule.

Vous pouvez voir les scans de certaines photos ici: http://bit.ly/RLqaCK

dimanche 23 septembre 2012

Version Hong Kong de notre analyse du Hasselblad

Voici une version tournée à Hong Kong d'un « test » de prise de vue à l'aide de la caméra « iconique » Hasselblad version analogique.

On a beau être aux antipodes de la planète, les émotions et problèmes restent les mêmes...

jeudi 20 septembre 2012

Denis Rouvre ce soir à Dawson

source Dawson

conférence ce soir


Denis Rouvre Photographe - The Documentary Portrait: A Project On The Survivors Of The Japanese Tsunami - 20 September at 18:00 at Room 5B16 – Dawson College - 3040 Sherbrooke St. West, Montréal | Free admission |

Date limite Cédez le passage

source Cédez le passage


Cédez le Passage invite les photographes québécois émergents à soumettre un dossier pour sa programmation 2013. Tous types de proposition, tant celles à caractère social, documentaire ou conceptuel, seront considérés. L’objectif étant de présenter des projets variés, aux thèmes et démarches multiples.
Votre dossier doit comprendre:
  • *  Entre 12 et 20 images (format jpeg max 300ko chacune et identifiée comme suit: nom_numéro ex: Depas_01.jpg etc.) constituant une série proposant un sujet ou un thème donné. Les portfolios ne seront pas considérés.
  • *  Une brève description du projet (max 300 mots).
  • *  Un curriculum vitae permettant de vérifier votre éligibilité.
Vous devez nous faire parvenir votre dossier par courriel à l’adresse suivante:
soumission@cedezlepassage.com
Date de tombée: 15 novembre 2012
Tous les détails à: www.cedezlepassage.com/appels-de-dossiers/cedez.php

vendredi 14 septembre 2012

Exellente expo d'Édouard

Paru avant et après sa désintoxication à un an d'intervalle.

Hier avait lieu le vernissage de l'exposition « Isaac et Thomas » par le photographe Édouard Plante-Fréchette.

Ce reportage étalé sur plus de 5 années raconte la vie de deux membres des Premières Nations qui ont lutté contre les difficultés sociales qui leur sont souvent imposées.

Un bel exemple de reportage d'auteur patient qui a su se faire accepter pas ses sujets dans des situations difficiles.

L'image qui m'a le plus surpris est le diptyque qui nous montre Paru à un an d'intervalle avant et après sa désintoxication. Il a fallu qu'Édouard lui-même me convainque que c'était le même individu.

Édouard Plante-Fréchette fait aujourd'hui partie des nouvelles recrues au journal La Presse.




Attention, Sony est un joueur sérieux

Ça s'en vient, je le sens depuis l’Alpha 900, Sony peut devenir un joueur sérieux en photographie professionnelle. Si vous êtes un amateur de verrerie ZEISS et que la mise au point automatique est quelque chose d'important pour vous, deux nouvelles caméras s'en viennent bientôt.

jeudi 13 septembre 2012

Édouard Plante-Fréchette ce soir

source BPIQ

Le 13 septembre 2012, à 17h, la Maison du développement durable vous invite au vernissage de l'exposition "Isaac et Thomas" d'Édouard Plante-Fréchette.

Présentée pour la première fois à Montréal, cette exposition tente de tracer le portrait de deux Inuits ayant vécu plusieurs années dans la rue. Ces deux hommes représentent une génération meurtrie, coincée entre deux mondes, celui du Grand Nord et des villes.  

Date : le jeudi 13 septembre 2012 à 17 h
Lieu : 50, Sainte-Catherine Ouest, Montréal, Québec,  H2X 3V4
RSVP à comm@lamdd.org

lundi 10 septembre 2012

Capsule Vintage #2 - Hasselblad 500 el/m


Nouvelle capsule sur le blog de pratique professionnelle. Martin fait l'historique d'une caméra classique et William parle de son expérience avec celle-ci.

N'hésitez pas à nous donner vos commentaires.

dimanche 2 septembre 2012

Je m'ennuie de la chambre noire

Audrey Hepburn et Fred Astaire dans Funny Faces qui raconte l'histoire d'un modèle et d'un photographe. Richard Avedon a été le consultant photographique pour ce film. On voit ses photos partout sur les murs. Je ne comprends pas comment le photographe ajustait son facteur d'agrandissement avec un agrandisseur fixe sur un comptoir et un margeur sur un mur fixe. Il devait changer de focale...

samedi 25 août 2012

Le carré rouge au World Press

Gabriel Nadeau-Dubois et Jeanne Reynolds juste après l'annonce que la CLASSE comptait défier la loi 78. photo Martin Benoit
L'exposition World Press annuelle aura cette année un OFF dédié au printemps québécois.

Une sorte de collectif de matériel photo, audio, vidéo qui nous fera partager cette tranche d'histoire du Québec

Afin d'y participer, vous pouvez consulter le lien suivant.

samedi 18 août 2012

Lancement du livre de Jacques Nadeau

Jeudi soir, au Lion d'Or, Jacques Nadeau, photographe au journal Le Devoir, lancera son bouquin Carré rouge.

Un recueil de 153 photos qui raconte les diverses facettes du printemps québécois. Des textes de différentes personnalités allant de Jacques Parizeau à Fred Pellerin.

mardi 14 août 2012

Contrat et sélection

Une histoire folle de poursuite américaine pour insatisfaction à l'égard d'un photographe de mariage.
Ce que je retiens de cette histoire est de toujours faire signer un contrat en bon et due forme ainsi que de ne jamais remettre les fichiers non sélectionnés et corrigés.

Cette histoire peut ressembler à une histoire unique aux États-Unis, mais si vous faites une recherche sur le site de La Société québécoise d'informations juridiques, qui répertorie les jugements, vous remarquerez que la majorité des poursuites impliquant des photographes concernent des cas d'insatisfactions reliés à la photographie de mariage.

mercredi 8 août 2012

Le paradoxe de la photographie de conflits

Emotions and Reporters. from Gabriel Gauffre on Vimeo.

This piece is a dialogue between representations and documentaries depitcting war reporters. This has been made as an student work for an MA in Photojournalism and Documentary Photography at the London College of Communication. (all movies and documentaries used belong to their rightful owners)

samedi 4 août 2012

Êtes-vous bien assuré?

source CAPIC

SOIRÉE D'INFORMATION: TOUT CE QU'IL FAUT SAVOIR SUR LES PROTECTIONS D'ASSURANCE POUR LES PHOTOGRAPHES ET FUTURS PHOTOGRAPHES

Mercredi 22 août prochain, retrouvez sous un même toit un courtier, un assureur, un expert en sinistre et un avocat en assurance et recevez les conseils de ces experts qui sont spécialisés dans ce domaine.
Le monde des assurances est complexe et il est facile de s’y perdre ! En affaires, négliger de s’y intéresser peut être fatal.

Ces experts vous feront économiser du temps, de l'argent et bien des frustrations lorsque viendra le temps de choisir la bonne police d’assurance et de présenter vos réclamations en cas de sinistre.

Ils vous expliqueront quels sont vos choix en matière de protections, le pourquoi , en plus de vous donner une multitude de conseils pour vous aider à être protégé selon vos besoins à vous.

Leur but : éviter les « avoir su… » !

EssOR Assurances, partenaires de CAPIC Montréal, a développé un programme spécifique pour les photographes et futurs photographes et souhaite vous donner tous les outils nécessaires pour pouvoir comparer et comprendre votre police d’assurance.

CAPIC Montréal encourage fortement ses membres à assister à cette séance d’information. Plusieurs trucs et astuces seront dévoilés lors de celle-ci.



Programme de la soirée:

1- Introduction: démystifier le rôle des intervenants en assurance et l’importance d’être protégé en fonction de vos besoins.

2- Présentation dynamique et explication des meilleurs choix de protections qui s’offrent à vous, selon vos activités.
Ne manquez pas une occasion d’affaires parce que vous ne détenez pas d’assurance ! Votre police d’assurance peut être exigée pour l’obtention d’un contrat de photo ou la location d’équipements.

3 - Cas type de couverture d'assurance pour photographes et exemples de réclamations vécues
Chaque photographe a des besoins différents de ceux de son voisin photographe. C’est la raison pour laquelle il existe des conseillers en matière d’assurance qui s’occupent de programmes spécifiques comme celui-ci et qui parlent le même langage que vous.

4 - Périodes de questions
Profitez de cette occasion pour poser vos questions et comprendre ce qu’il vous faut, ces experts sont à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.

Réservez tôt, les places sont limitées!
Date : Le mercredi 22 août 2012
Heure : 19h00 à 22h00
Durée : 3 heures (incluant deux pause de 15 minutes)
Lieu : Collège André-Grasset (Salle Lise-Guèvremont C-410)
1001, rue Crémazie Est
Montréal QC H2M 1M3

PRIX MEMBRE: 5$
PRIX NON-MEMBRE, AVANT LE 13 AOÛT: 10$
ACHETEZ VOTRE BILLET SUR CAPIC.EVENTBRITE.COM DÈS MAINTENANT.

Profil des participants :
Photographes de tout calibre, membres et non-membres de CAPIC Montréal.

mardi 31 juillet 2012

Capsule Vintage #1 - Nikon F



Nouvelle capsule sur le blog de pratique professionnelle. Martin fait l'historique d'une caméra classique et William parle de son expérience avec celle-ci.

N'hésitez pas à nous donner vos commentaires.

lundi 23 juillet 2012

Le transparent s'estompe


Diapositives 4x5 montées sur le numériseur à tambour du cégep Ahuntsic, photo Martin Benoit 1990
Fuji annonce la cessation de la fabrication de deux des ses grands films diapositives. Le Velvia et le Sensia. Kodak a fait de même avec le Kodachrome il y a quelques années et de même avec ses Ektachrome.

Le film diapositive se destinait principalement à deux fonctions, la projection et la photographie professionnelle. La projection est chose du passé et la numérisation dans le secteur professionnelle est en voie d'extinction.

La diapositive a eu deux grandes heures de gloire. Au tout début de son invention dans les années 40, car c'était le seul procédé couleur abordable qui était vraiment beau et je fais allusion ici principalement au film Kodachrome et ensuite, vers la fin des années 70, quand les numériseurs à tambour sont devenus les rois des l'industrie de la préimpression. Jusqu'à cette époque, pour imprimer en couleur dans une publication, tous les tirages couleur devaient être photographiés à quatre reprises à l'aide d'une caméra spéciale de reproduction (caméra mécanique) qui tramait l'image et en séparait ses couleurs. Avec l'apparition des numériseurs à tambours et en particulier, ceux de la compagnie Hell, on pouvait « balayer » un transparent ou un tirage, tramer directement et mettre à l'échelle une image produisant ainsi un film prêt pour le transfert sur plaque offset. Lorsque les ordis sont arrivés, il n'a fallu que quelques algorithmes pour ajouter des améliorations à l'image sans précédent. Les « scanners » à tambour sont devenus la technologie de prédilection pour la préparation à l'impression. Une conséquence fut que ces machines excellaient à produire des couleurs fidèles et une netteté plus facilement d'un film que d'un tirage papier. Le tirage papier est une deuxième génération réalisée à partir d'un négatif et le résultat de plusieurs compromis pas toujours avantageux pour l'image. De plus, « scanner » un négatif tient du cauchemar pour l'opérateur, car il existe une multitude de types de négatif ayant tous des couleurs différentes et nécessitant des paramètres différents. Il était impossible de bien scanner des négatifs rapidement. Le transparent (la diapositive) est donc devenu la norme, car il était facile pour n'importe qui d'évaluer la qualité de l'image sur une simple table lumineuse et l'opérateur du scanneur n'avait pas à paramétrer plusieurs fois par jour. Toute la photographie couleur professionnelle, se destinant à l'impression dans des publications, s'est donc réalisée sur film diapositive, de la fin des années 70 à aujourd'hui en très grande partie.

En tant que photographe professionnel il fallait donc maîtriser l'exposition, la balance des couleurs et le contraste de ces films. C'est là que l'on distinguait les moutons blancs des moutons gris dans nos cours de photographie. Bien exposer du transparent est un art et une science. Je recommande à tous ceux qui sont nostalgiques de l'argentique de s'acheter un 36 poses de film diapositive et de faire des images dans des situations diverses en exposition manuelle (il n'y a pas de caméras 4x5 qui ont des posemètres automatiques) afin de vivre le stress du pro à l'époque de l'argentique. Le laboratoire Boréalis de la rue Hôtel-de-Ville développe encore ces films à l'aide d'une des dernières développeuses E-6 de la province.

jeudi 12 juillet 2012

Instagram et le pictorialisme

Rhode Island 2012 via Instagram, photo Martin Benoit
Récemment, j'ai lu Pictorial Effect in Photography, Hints on Composition and Chiaroscuro for Photographers par Henry Peach Robinson. Un bouquin publié en 1869 en Angleterre. C'était la première fois que le terme pictorialisme tentait d'être défini en photographie. Plus je lisais, plus je retrouvais une saveur Instagram dans son discours.

Peach Robinson prêche pour une attitude d'interventions photographiques empruntées à la peinture afin d'élever la photographie au statut d'art. 199 pages de consignes, attitudes à adopter, dogmes à respecter et talents à développer.

Instagram propose des altérations qui tentent de rapprocher la photographie actuelle à celle des années 1960-1990, comme pour lui emprunter ses lettres de « noblesses » et par le fait même enrichir la photographie actuelle. À toutes les époques, on semble avoir de la misère à accepter sa propre époque et ce qui lui est propre. Une forme de nostalgie perpétuelle qui se déphase selon les périodes. Il est certain que la tendance Instagram (que je trouve agréable en passant) ne recule pas jusqu'à la stylistique des années 1840 avec le look Daguerreotype ou autres procédés de cette période. Elle vise plutôt une époque particulière qui est très tendance, son succès n'est pas une coïncidence.

Ma question est, qu’elle est le style des années 2012? Un historien de la photographie en l'an 2030 décrira le début des années 2010 selon quelle esthétique? L'histoire de la photographie se construit comme un club sandwich ou un double Big Mac. Ce sont des couches de vernis par dessus des couches antérieures et le résultat est la combinaison de ces couches issues de différentes écoles. La photographie des années 2050 risque d'être très complexe.

Marshall McLuhan a une fois de plus toujours raison. « The medium is the message ».

vendredi 29 juin 2012

La polyvalence de la photographie



La Grande Bibliothèque exposait le résultat d'un concours de photographies scientifiques dans leur hall d'entrée. PBS réalise un reportage sur les limites et la polyvalence de la photographie. "La photographie nous permet de voir un monde que nous traversons en aveugle" (c'était l'introduction d'une collection de bouquins Marabout sur la photo, il me semble).


2 exemples des photographies présentées à la Grande Bibliothèque. photo Martin Benoit

mercredi 27 juin 2012

L'arrêt Duclos frappe encore

La Gazette doit payer 5 000 $ pour avoir publié une photo d'un gardien de prison sans son consentement. La FPJQ explique le contexte.

Ce qui me surprend, c'est le fait que ce soit un gardien de prison dans l'exercice de ses fonctions. Je me souviens d'un cas où un huissier installant un sabot de Denvers sur une automobile n'avait pu réclamer son droit à l'anonymat étant un employé des services publics en fonction. C'est un peu comme si photographier un policier en fonction était interdit.

Sommes-nous en train de devenir une société où la vie privée d'un gardien de prison en fonction est du ressort de la vie privée? Le juge a statué que ce n'était pas d'intérêt public dans le contexte. Si ce recours est possible, beaucoup de photographies d'archives utilisées à des fins « illustratives » ne seraient pas légales. On peut comprendre que certains grands médias utilisent des photos d'archives venant de journaux américains, comme le New York Time, évitent ainsi que les gens puissent se reconnaître et éventuellement poursuivre. I est vrai que le métier de gardien de prison n'en est pas un banal en terme de risque. Par contre, ce ne sont pas les lecteurs de The Gazette qui représentent la menace. Il n'est pas expliqué dans le jugement ce que sont les « dommages moraux et troubles et inconvénients » causés au gardien.

Où est l'équilibre? La liberté des uns finie où celles des autres commencent.

lundi 25 juin 2012

Les agrégateurs pour gagner en liberté

Pour ne pas passer votre vie devant un ordinateur, afin d'être à l'affut de l'actualité photographique, il y a diverses solutions.

Ma première est de regrouper certains sites, que je visite souvent, sur une même page en mode RSS de sorte que je puisse voir d'un coup d'oeil ce qu'il y a de nouveau et ce qui semble faire buzzer le cyber espace photographique. Netvibes est un excellent outil en ligne pour gérer ces divers flux et vous pouvez même vous créer une page publique afin de partager certains de vos flux. Voici ma page publique.

Des sites comme Photography Alltop, font le travail pour vous, mais vous ne pouvez personnaliser l'expérience.

Vous pouvez décider de devenir un "follower" des 200 plus importants intervenants en photographie sur Twitter et ensuite vous monter un Tweetdeck de sorte à organiser tout ce gazouillage selon vos préférences. Si vous ne savez pas qui suivre sur Twitter, une liste de personnes influentes est disponible comme point de départ.

Pour les plateformes mobiles, il existe un très bel outil qui peut vous tenir au courant des tendances photographiques et aussi gérer votre Facebook et Tweeter et beaucoup plus. Flipboard mettra en page de façon élégante tout ce matériel. La présentation est excellente, mais l'expérience difficillement personnalisable. J'aime cet univers, car il me fait découvrir des aspects que je n'aurais pas trouvé autrement ayant tendance à toujours tourner dans les mêmes sphères.

Finalement, vous pouvez demander à vos meilleurs amis du le milieu de vous écrire quand ils trouvent quelque chose d'intéressant. Vous développerez des vrais liens et la valeur de l'information aura été testée au préalable.

Bonne libération de votre machine.

42 oeuvres d'Antoine Desilets exposées

source Isabelle Laflame Ville de St-Jean-Sur-Richelieu

Saint-Jean-sur-Richelieu, le 6 juin 2012 – Du 17 juin jusqu’à la Fête du Travail, Saint-Jean-sur-Richelieu sera l’hôte d’une prestigieuse exposition des oeuvres du photographe mondialement reconnu, Antoine Desilets : 42 photographies feront ainsi la joie des visiteurs durant tout l’été à la Halte des moulins du Canal-de-Chambly (Place Jacques-Paul), près de la rivière Richelieu. L’accès au site se fera via l’écluse 9, (à l’angle de Champlain et Saint-Paul) après une courte ballade en direction de Chambly.

À l’occasion de la 2e édition du Rendez-vous photo du Richelieu, cette exposition s’inscrit dans le cadre d’un hommage à Antoine Desilets, afin de souligner sa grande contribution à l’essor de la photographie au Québec. Lauréat de 75 prix majeurs, Antoine Desilets a été photojournaliste entre les années 1960 et les années 1970, notamment à La Presse, et a été nommé Chevalier de l’Ordre national du Québec en 1990. Il a aussi publié une douzaine d’ouvrages qui ont permis à des centaines de milliers de Québécois d’apprendre à photographier.

Le choix des œuvres photographiques d’Antoine Desilets illustre un des aspects fascinants de sa carrière : la multiplicité des styles qu’il a développés. La sélection des 42 photos présentées a été faite à partir des archives de M. Desilets et illustre bien son œuvre.