vendredi 21 février 2014

Autodérision, pédagogie et intégration des tendances

J'ai toujours aimé ce que Pomplamoose fait. Ce sont pour moi des artistes de la Renaissance. Ils intègrent les tendances actuelles en les relisant à leur manière toujours avec un souci de bien nous faire comprendre leur démarche.

En tant qu'enseignant, j'apprécie ce souci pédagogique et y trouve toujours une certaine fraicheur. Si j'ai bien compris l'esprit du mouvement hipster, on a ici un bel exemple du recul et de la proximité des temps modernes.

lundi 17 février 2014

Le besoin de contrôler les photos prises

enfants à Arcs sur Argent, France. photo Martin Benoit
De plus en plus, divers intervenants veulent contrôler la prise de photographies. Que ce soit un restaurateur ou une institutrice, les cas sont multiples où les gens croient qu'ils vont réussir à empêcher les photographes, pros ou amateurs, de prendre des photographies.

J'avais le coeur à l'envers quand j'ai lu cet article de Pierre Foglia où il décrivait une institutrice qui a noté la plaque d'immatriculation d'une voiture conduite par une femme qui venait de prendre une photo d'écoliers déambulant sur la rue. La police a fini par se pointer chez la femme photographe...

On me contacte souvent pour me faire retirer des photos que j'ai publiées sur différents sites web dont j'ai la gestion. Des photos souvent mises en ligne par le photographe/étudiant lui-même. Des années après, les étudiants semblent souvent renier leurs oeuvres de jeunesse. Je les retire à leurs demandes, mais je me questionne souvent sur le poids que l'on donne à nos images ou encore à la représentation de soi-même et je ne suis pas naïf sur le sujet, mais je suis un homme et non pas une femme souvent endoctrinée par une société malsaine à se soucier de sa représentation. Est-ce que je suis en train de sous-estimer les femmes ici?

Est-ce qu'un photographe commercial à ses débuts pourrait demander à un client qui l'a payé et qui utilise ses photos sur son site web commercial de retirer ses photos, car il se trouve meilleur des années plus tard et qu'il n'est plus super fier de ses premières performances?

La photographie n'est pas là pour s'amenuiser, mais plutôt pour se répandre. De plus en plus de gens se trimbalent avec une caméra incorporée à leur téléphone, à leur lunette (google glass) ou encore à leur veston. Comment peut-on croire que l'on va empêcher les gens de prendre des photos? On peut essayer à court terme, mais ce n'est que partie remise, car la technologie ne va que s'améliorer et se répandre. Comme disait Magritte « Ceci n'est pas une pipe », mais bien une représentation en peinture d'une pipe. Ce n'est pas vous, mais une représentation de 1/125 de sec de vous dans un contexte donné. Croire que le lecteur ne comprend pas ça, c'est sous-estimer le lecteur et donner un poids
extraordinaire à cette représentation de soi.

Ce que je n'aime pas dans ces histoires est la prémice que l'usage des images soit diffamatoire ou détrimentiel à la personne concernée que ce soit sa recette de bouffe ou la représentation d'enfants ou encore de lui-même.

Je n'ai vraiment pas aimé la panique après le 11 septembre où beaucoup se sont donné le droit d'envahir notre vie privée pour des prétextes de sécurité. Je me questionne encore à quoi sert vraiment toute cette invasion de surveillance vidéo, photo, et d'écoute électronique? Je ne doute pas de son efficacité, mais pas nécessairement pour les prétendues fins.

Paradoxalement, je ne vois pas comment empêcher la prise de vue et pourquoi l'empêcher. Je viens d'une époque où s'opposer à une prise de vue de soi constituait une forme d'orgueil excessif. Les temps ont changé et aujourd'hui c'est devenu un droit à la vie privée. Étions-nous naïfs dans les années 60-70?

Il reste beaucoup de pays où les gens ne s'offusquent pas de se faire photographier sur la rue. Sont-ils naïfs ou plus humbles? Tout le monde à quelque chose à cacher ou quelque chose qu'ils n'aimeraient pas expliquer en public. Car le public est généralement rapide à juger et tirer ses propres conclusions souvent simplistes. Dans ce contexte, il peut sembler prudent d'éviter de se retrouver sur la Toile à son insu.

Ce qu'il faut espérer, et là je suis peut-être naïf, c'est que la population sache discerner le pertinent du non pertinent. Ici, au Québec, il ne semble pas y avoir de marché pour la photographie de style paparazzi de nos vedettes locales. Les lecteurs québécois ne sont pas intéressés de voir une vedette en train de faire son marché à l'épicerie. Est-ce, car on ne leur offre pas ce genre d'imagerie ou est-ce, car il n'y a vraiment pas de marché pour cette imagerie?

Reste une chose, la population a souvent une perception distorsionnée des réalités statistiques. Par exemple, des études démontrent que le sentiment de sécurité à Montréal a baissé depuis les années 70, quand dans les faits il y a 3 fois moins de crimes violents à Montréal. Est-ce la faute des médias de véhiculer ces perceptions ou est-ce notre propension à faire des scénarios catastrophe?



mardi 11 février 2014

Mazataud à la Maison de la culture du Plateau Mont-Royal


photo Valerian Mazataud
Valerian Mazataud présentera du 20 février au 30 mars une série de photos d'objets que des syriens ont emportés avec eux lors de leur fuite.

Vernissage le 22 février

"Ce projet s’attache à traduire la mémoire et la perte des réfugiés syriens dans le nord de la Jordanie. Souvenirs des temps meilleurs et des atrocités, mémoire de la vie d’avant, des objets que l’on a pu sauver dans les décombres, traumatisme des événements vus et subis. Perte physique, émotionnelle, sentimentale."

Rodéo 6


lundi 10 février 2014

Les Music Cam s'en viennent

Avec le succès des GoPro, plusieurs compagnies essaient d'exploiter de filon vidéo.
image promo. en provenance du site Zoom
Plusieurs se sont rendu compte que le point faible est le son produit par ces caméras.

Sony avec la Music Cam et Zoom, avec la Q4 ont mis sur le marché deux caméras qui s'intéressent à cette question avec des solutions assez intéressantes.

La solution la plus intéressante semble être celle de la compagnie Zoom avec la nouvelle Zoom Q4 qui offre une paire de microphones stéréo ainsi qu'un écran amovible, port HDMI, port audio, options d'exposition et sortie de casque d'écoute.

Les microphones intégrés sont toujours au niveau de la caméra, ce qui souvent n'est pas optimal en terme de captation audio, mais il ne faut pas oublier que ces caméras, qui offrent de très grand-angulaires, sont souvent très proche de la source audio. Le tout autour de 300 $, ce qui en coûte moins que d'équiper une GoPro H3 Black Edition de tout le nécessaire afin de s'approcher de ces fonctionnalités.

Sony et Zoom on oublié l'idée de faire du 4k ou du raw se disant que le gros du marché n'est pas vraiment là je suppose. J'ai hâte de mettre la main sur une telle caméra afin de valider par moi-même les performances de ces dernières. Un bel outil pour faire de minireportages et des making of.

jeudi 6 février 2014

La fin des miroirs approche

Avec la venue des Sony Alpha 7r, Olympus O-MD et la toute dernière Fuji X-T1, ça sent fort l'odeur de la
Structure de fonctionnement d'un reflex à miroir moderne, source brevets usa
mort du miroir reflex.

C'est la rapide amélioration des viseurs OLED qui permet de produire une image de visée utilisable et comparable, voire supérieure, sous certains aspects que celle d'un « verre dépoli » typique des caméras réflex.

Le jour où on ne pourra plus trouver d'avantages significatifs aux miroirs, ils deviendront vite désuets et la belle conséquence de cette obsolescence sera la simplification et la baisse de prix des boîtiers. Une grosse composante de la complexité et du coût élevé de la construction des caméras reflex reste la partie mécanique de haute précision que constitue la chambre où est situé le miroir. La chorégraphie mécanique qui se joue dans des fractions de seconde entre miroir primaire, miroir secondaire, obturateur et diaphragme est digne des meilleurs mouvements de montres suisses. C'est encore un miracle que l'on puisse se procurer un tel mécanisme pour quelques centaines de dollars dans leur version de base. Quand on veut accélérer la rafale à plus de 8 images secondes et que cela fonctionne bien pour plus de 150 000 obturations, c'est une autre histoire.

La vidéo réussit depuis plusieurs années à nous produire une visée sans délai. Le jour où l'image du viseur sera aussi fine que celle des dépolis et affichera la vrai lattitude de la scène on pourra oublier toute cette quincaillerie. De plus, les viseurs électroniques (EVF) permettent des trucs vraiment intéressants. Ils peuvent afficher en temps réel les zones d'écrêtages, magnifier une portion pour une mise au point ultra précise, superposer un histogramme, afficher le (peaking) pour faciliter la mise au point, etc. Ceux qui utilisent des écrans professionnels en vidéo connaissent la multitude d'informations utiles qui peut apparaître sur un tel écran. Une épopée à suivre.