Summicron 35mm f2, 1/125e sec, ISO 20 000. photo Martin Benoit |
Chaque année, nous avons cette tradition de faire flotter des petits bateaux de noix de Grenoble qui frappent un bout de papier contenant un dicton devant nous aider pour la nouvelle année.
Cette opération se déroule sous l'éclairage de deux bougies et souvent, afin de lire le dicton, on doit allumer une lampe auxiliaire pour voir suffisamment.
Cette année, l'A7SII m'a permis de voir les gens en arrière-plan (que je ne voyais pas à l'oeil nu) et de gérer les grands écarts de luminosité typique de ce genre de scène.
Mon neveu avec son téléphone Google Pixel 2 et le mode "Vision de nuit" pouvait faire une photo surprenante dans la mesure ou personne ne bougeait. Il est très intéressant de lire l'approche que Google utilise afin de réduire le bruit et le mouvement lors des photos de nuit. Quand le capteur n'est pas capable, utilise un logiciel et plusieurs captations. Une approche similaire à l'astrophotographie contemporaine.
L'A7SII c'est plus qu'un ISO élevé, c'est une gradation dans les ombres et les hautes lumières. Le plaisir c'est de rétablir les gradations dans Lightroom et de constater que le fichier contenait toute cette information et qu'elle se dégrade peu après fortes manipulations.
J'ai toujours été du genre à utiliser des objectifs très rapides. Rien en bas de 2,8 et 1,4 et 1,0 ont été mon pain quotidien pour des milliers de photos. Je reconsidère cette approche considérant les problèmes inhérents aux grandes ouvertures (profondeur de champ, vignettage, hors foyer involontaire, prix des objectifs, etc.). F2 me permet de couvrir toutes les situations où mon oeil peut voir et je sais que je pourrai utiliser 1/125.
Comme je le mentionnais dans un précédent billet, mon appareil est en priorité ouverture, f2, vitesse d'obturation minimale 1/125 et Auto ISO. Je n'ai qu'à gérer mon histogramme que je vois en temps réel dans le viseur en ajustant la molette de compensation d'exposition. Une seule molette à gérer en plus de la mise au point. Cette molette modifiera l'ISO ultimement, maintiendra la vitesse à 1/125 si c'est sombre et j'impose en tout temps l'ouverture manuellement.
Les manufacturiers de mirrorless ont tous clamé que leur grande monture et leur distance monture-capteur, permettront de réaliser des objectifs d'une rapidité jamais vue (f0,95 et mieux). Voulons-nous ces objectifs avec leur mince profondeur de champ et tous les hors foyer non désirées? Ou nous voulons un excellent ISO qui fera une aussi bonne photo à une ouverture plus raisonnable?
La vraie question dans le cas de la A7SII est : est-ce que 12 Mp est suffisant pour notre secteur d'utilisation. Ce fut la question que j'ai du me poser sérieusement avant de sauter dans le bateau de la A7SII.
J'en conclus à cette étape, qu'une photo nette de 12 Mp est mieux qu'une photo floue de 24 Mp.
Dans un prochain billet, j'exposerai ma compréhension du mode vidéo dans des situations extrêmes de contraste et faible illumination.