vendredi 30 décembre 2011

Question mystère numéro 2

Je vois que mon objet mystère numéro 1 était trop facile...

Voici la question mystère numéro 2. C'est une question photo qu'Antoine Désilet avait posée dans sa chronique photo des années 70 dans La Presse ou Le Jour, je ne me souviens plus.

La question va comme ça: Quel est le dispositif photographique qui permet de prendre des photos à n'importe quelles vitesses d'obturation et de bouger la caméra sans que les photos soient floues?

Vite, allez à La Grande Bibli consulter les microfilms de La Presse et Le Jour. Vous pouvez toujours téléphoner à Antoine, mais c'est un peu tricher.

Studio4Fun en difficulté, il reste 4 jours

source Hai Au Bui

Le service de location de studios, Studio4fun, est en difficulté et il tente de ramasser 35 k$ afin d'assurer sa survie.

Si vous êtes intéressé à faire un don, vous pouvez le faire via ce site.

jeudi 29 décembre 2011

Objet mystère numéro 1

Je vais publier la photo de divers objets mystères de l'époque argentique en cette nouvelle année à venir.

Certains seront faciles à deviner pour ceux qui auront connu l'époque, d'autres seront de vrais mystères comme ce premier objet qui m'a mystifié quand on me l'a donné il y a une trentaine d'années parmi divers équipements Leica.

À quoi sert cet objet?
N'importe qui, qui utilise une caméra 35mm, peut s'en servir.
Il est fabriqué par E. Leitz.
Un très beau morceau de machinerie qui ne doit pas être bon marché.

Cliquer sur l'image pour en consulter une version à plus haute résolution.

Le texte gravé sur l'objet est "Schichtseite, Coated side, Côté émulsionné"

lundi 26 décembre 2011

Qu’a apporté Steve Jobs à la photographie?

Selon la biographie de 550 pages de Steve Jobs, par Walter Isaacson, que je viens de terminer, Steve Jobs aurait popularisé les interfaces graphiques des ordinateurs domestiques qui eux, ont permis de démocratiser la PAO (publication assistée par ordinateur, Photoshop, Quark, etc.).

Il faut se souvenir qu’avant le Mac, et ensuite Windows, la PAO se faisait sur des machines dédiées de haut niveau et haut prix réservées aux maisons de pré-impression. On se souviendra des systèmes Scitex, Quantel Paintbox, Hell Chromacom, Crossfield et Dainippon Screen. Pour les plus jeunes ces marques ne peuvent rien signifier, mais pour avoir fréquenté ces maisons, à la fin des années 80, et début 90, leurs prix et l’expertise nécessaire des opérateurs rendaient ces systèmes qu’accessibles à une minorité.

Selon ceux qui en possédaient et contrôlaient une partie du marché, c’était bien mieux comme ça.
Le jour où Photoshop a commencé à faire de vrais jobs, les anciens pros disaient que la qualité produite n’était vraiment pas à la hauteur de la qualité produite par les « vrais » systèmes des dix dernières années. Le temps démontra leur erreur de lecture et Photoshop devint le standard de production de l’industrie avec ses défauts et ses qualités.

Selon Steve Jobs, Apple aurait contribué à mettre Adobe sur la carte à une époque où Adobe n’écrivait que pour la plateforme Macintosh. L’interface graphique conviviale et robuste du Mac a contribué à rendre accessible la PAO. Lorsque quinze années plus tard, quand la photographie numérique est devenue accessible à l’amateur, les ordinateurs domestiques étaient utilisables pour gérer les images.

Imaginons que nous soyons restés sous MS-DOS (pré Windows) et que la photo numérique arrive en 2000. Les amateurs auraient pris des photos avec leurs appareils et les auraient apportés à la pharmacie qui les aurait pris en charge pour leur produire des impressions et peut-être leur remettre un CD pour des frais supplémentaires. Peut-être que ce CD aurait été visionnable sur un téléviseur équipé d’un lecteur DVD approprié. Les ordinateurs n’ayant pas inondé les résidences, car leur utilisation aurait été réservée à des « experts du prompt C\ : ». La photo numérique se serait démocratisée et aurait remplacé la pellicule, car le geste aurait été le même, click-pharmacie-tirage.

La très grande différence est que sans les ordis domestiques utilisables par le commun des mortels, l’Internet prend un autre sens, le partage des photos prend un autre sens ainsi que leur distribution. Le phénomène Flickr et cie et les conséquences sur le marché photographique de la banque d’image.
Est-ce que Jobs, en popularisant l’interface graphique et la convivialité, a nui au marché photographique en accélérant la démocratisation de l’image?

Quand on dit que le marché photo n’est plus ce qu’il était et que c’est plus difficile aujourd’hui qu’avant d’en vivre, à quoi fait-on réellement allusion? Chose certaine, le web a augmenté les besoins d’images et ça, ça devrait être bon pour les photographes ou du moins générer plus d’emplois.
La démocratisation de l’informatique et de la photographie a fait perdre un certain « secret professionnel » du photographe. Certains s’ennuient du certain « calme » de l’époque argentique et de son flux de production et d’intervenants. La très grande majorité ne reviendrait pas en arrière pour des fins professionnelles.

La profession s’est mutée en un autre paradigme, un peu comme l’apparition de l’automobile qui a perturbé l’économie des chevaux et des maréchaux ferrants. Cette nouvelle industrie a par contre généré toute une pléthore d’emplois d’une autre nature. Doit-on accuser Henry Ford d’avoir nui aux maréchaux ferrants et apprécions-nous l’autonomie que la voiture a créé?

L’impact de Jobs est de cette nature sur la photographie, il n’est pas seul dans cette révolution technologique, mais sans les interfaces graphiques conviviales, la courbe de pénétration des ordinateurs domestiques aurait été différente et nous en serions ailleurs, un peu en arrière de plusieurs années.

Un ouvrage que j’ai dévoré en 4 jours et qui m’a permis de comprendre l’arrière scène des petites guerres intestinales entre Adobe et Apple et Flash et Androïde et que Jobs et moi ne nous serions jamais entendu. J’ai quand même écrit ce billet sur un Mac...

Opérateur d'une station de retouche Crosfield Studio chez Opticoulour dans l'ouest de Montréal en 1990. L'opérateur en sarrau est en train de détourer, à fort grossissement, la griffe porte-flash d'une caméra pour l'insérer dans un catalogue sur fond blanc. On remarque le fort vignettage à 1,0 de l'objectif Noctilux. photo Martin Benoit

mardi 20 décembre 2011

Concours Rodéo pour étudiants

source CAPIC

La CAPIC organise sa 4e édition annuelle du concours de la photographie et d'illustration étudiant Rodéo4 ! Ce concours récompense les jeunes innovateurs dans les professions de la photographie et l'illustration. 
  
Les étudiants à travers le pays s'inscrivent pour avoir la chance de gagner des prix dans les catégories de photographie et l'illustration, ainsi que la reconnaissance dans cette industrie. Les gagnant(e)s du concours Rodéo4 verront leur travail affiché sur le site Web de la CAPIC et au cours du gala des prix.  

Aidez la CAPIC à promouvoir les talents et la créativité des étudiants, et transmettez cette information à vos réseaux d'étudiants!

Le concours débute le 12 décembre 2011.
La date limite pour les soumissions est le 1 février 2012 à 12h00
  
 
Il y a des opportunités de promotion variées dans l'industrie pour tous les six gagnants, en plus de : 

Premier prix :        500 $ + une tablette graphique professionnelle de Wacom Intuos4
Deuxième prix :     500 $ + une adhésion a Agency Access
Troisième prix :     250 $ + un certificat cadeau de Kubota Image Tools de 100 $
  
Les 30 premiers gagnants seront mises en vedettes sur le site Web de la CAPIC et lors de la Cérémonie de remise des prix.

vendredi 9 décembre 2011

Le copyright et la loi C-11

Hier, je participais à une conférence sur le projet de loi C-11 qui devrait passer incessamment.

Pour les enseignants, ça semble être une bonne nouvelle, car il y aurait, en théorie, moins de paperasse à faire et moins d'autorisations à demander. L'éducation serait considérée comme une « utilisation équitable ». Pour les créateurs, ça semble être une moins bonne nouvelle globalement...

Comme le mentionnait le conférencier, Georges Azzaria, professeur à la faculté de droit de l'Université Laval à Québec, il faudra probablement une dizaine d'années afin que les juges clarifient l'interprétation du texte de 60 pages, entre-temps on sera un peu dans un flou artistique comme l'est l'affaire Duclos. Tant qu'il n'y a pas poursuites et jugements, il est difficile de bien comprendre l'interprétation de cette loi.

Parallèlement, Jean-Robert Bisaillon, vice-président de l'Association des Auteurs-Compositeurs Canadiens, expliquait sur le site de TorrentFreak, l'intérêt des compositeurs à autoriser le partage des fichiers musicaux gratuitement sur le web. Lui-même compositeur (on se souviendra de son succès Je me souviens, avec les French B), il évoque la structure de la mise en marché et qui sont souvent les vrais gagnants.

Quand je combine les dernières tendances en droit d'auteur et en « droit de copie » (copyright), je ne peux pas visualiser comment le modèle traditionnel pourra survivre. Dans un billet précédent, portant sur une conférence de Stephen Mayes, les chances de gagner des poursuites contre les contrevenants sur le web semblaient très minces selon lui. « Tu fais retirer une image sur un site pour qu'elle réapparaisse sur 10 autres sites »...

Les points de la rencontre qui m'ont le plus impressionné sont le fait que la culture anglo-saxonne a une approche quasi opposée à celle de la culture française en terme de droit d'auteur versus droit de copie. Les principes fondamentaux ne se rejoignent pas à l'exception qu'ultimement les gens cherchent à faire de l'argent. Une question fondamentale que le conférencier a posée: Est-ce que toutes les oeuvres ont de la « valeur » et méritent-elles d'être protégées?

Le Copyright est né de l'apparition de l'imprimerie et de la possibilité de dupliquer une oeuvre. C'est la réponse à la conséquence de l'apparition d'une technologie de reproduction spécifique. Le web et le numérique permettent une diffusion et une reproduction sans précédent, il faut peut-être revoir les prémisses du droit d'auteur. Ce que j'observe au Québec est que le débat sur le droit d'auteur coïncide avec la baisse du marché photographique dans le secteur de la publicité.

La vraie question que j'aurais du poser est, à qui profite cette nouvelle loi et pourquoi y a-t-il lobby dans cette direction? Quand on comprend à qui profite une loi, on comprend souvent le sens profond de la loi.

Il semble que ce projet de loi est un copié/collé du projet C-32 dont la CAPIC a beaucoup parlé. Il reconnaîtrait entre autres le fait que le photographe est le premier propriétaire d'une image et non pas le client qui paie pour. C'est en soi révolutionnaire. La semaine dernière, une ex-étudiante qui gère une grosse compagnie de portraits me mentionnait qu'une cliente réclamait les fichiers originaux d'une photo de père Noël invoquant la loi, car elle payait pour la prise de vue. Ce que j'ai compris de ce dilemme et ce que je lui ai recommandé, c'est de tout mentionné par écrit sur la facture/contrat de sorte à éviter les aprioris. Nous sommes « victimes » d'une mécompréhension de la profession et des ressources sous-jacentes et ce qu'elles impliquent. Des fois ça nous sert, des fois ça nous nuit. Dans ce cas, la simplicité apparente de l'acte photographique semble donner un droit à celui qui paie.

Les lois sont définitivement vétustes, et ce en profondeur. Mais quelles devraient être les nouvelles lois de sorte à être vraiment équitable envers tous?

lundi 5 décembre 2011

Une poursuite intéressante au USA

Un photographe se fait poursuivre pour $28 millions un usage inapproprié d'une de ses photos sur une collection de t-shirts par les parents de la modèle qui était mineure au moment de la prise de vue.

Le détail de la poursuite et la séquence des événements sont décrits sur le site de A Photo Editor.

À qui sert le droit d'auteur et qui gagne vraiment dans ce genre de situation. Le photographe propose une conclusion intéressante citant son propre cas.

dimanche 4 décembre 2011

Les prix photo du congrès FPJQ

Pour ceux qui n'ont pas suivi la scène de remise des prix photo du dernier congrès de la FPJQ, voici la liste des récipiendaires:

Les divers prix Antoine-Desilets:
Bernard Brault de La Presse dans la catégorie Nouvelles
Daniel Desmarais pigiste dans la catégorie Portrait
Bernard Brault de La Presse dans la catégorie Photoreportage
François Pesant, pigiste, dans la catégorie Vie quotidienne
Bernard Brault, de La Presse, dans la catégorie Sports
Martin Leblanc et Isabelle Hachey, de La Presse, dans la catégorie Multimédia
Valerian Mazataud, pigiste, dans la catégorie Relève

Valerian Mazataud remporte la bourse Arthur-Prévost
Olivier Jean remporte une bourse Nord-Sud

Il est toujours intéressant de constater les migrations et l'évolution des photographes.
C'était la deuxième année pour la catégorie Multimédia qui devient de plus en plus un incontournable.


samedi 3 décembre 2011

6 à 8 CAPIC de Noël

C'est ce mercredi le 7 décembre qu'aura lieu le dernier 6-8 des photographes au Bar de la Cinémathèque rue Maisonneuve dès 18 h. Tous sont les bienvenus.