La FPJQ publie un triste billet sur l'accueil réservé aux photographes professionnels durant les manifestations en cours. (#manifencours)
http://www.fpjq.org/manifestations-etudiantes-des-agressions-inadmissibles-contre-des-journalistes/
Ça en dit long sur le processus démocratique en cours.
Est-ce que la démocratie est un but louable en soi?
Les militants pourraient protester en arguant que les photographes sont complices de l'
"establishment" médiatique qui contribue à fournir de l'information aux organes répressifs d'un gouvernement oppressif et qui par leurs photographies véhiculent une vision erronée du combat qu'ils mènent.
Qui a tord, qui a raison?
Qui fait partie du bon organe médiatique?
La fin justifie les moyens?
Les victimes collatérales font partie du combat, c'est inévitable.
Je n'aime plus le son des hélicos stationnaire à minuit.
Pour moi le son d'un hélicoptère signifiait que j'allais retourner à ma tente confortable après une journée d'arpentage dans le Grand Nord québécois. Depuis 2012, ce son signifie qu'il y a des affrontements entre étudiants et les « forces de l'ordre ». Je n'aime plus ce son qui m'a si longtemps réconforté. J'habite trop proche de ces conflits, je les ai trop photographiés. Moins que certains de mes collègues, mais trop pour conclure que notre société est malade. Attention au cynisme rampant.
Sommes-nous tous des taupes?
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Altercation entre l'auteur et des étudiants au CVM. photo Samuel Harvey |