Depuis l'an 2000 c'est la course à l'appareil performant qui nous permettra d'être compétitifs.
C'est une forme de rat race, qui semble sans fin et qui appauvrit plusieurs et diminue la marge de profit pour ceux qui n'ont pas la chance d'évoluer dans des marchés où la marge de profit est très élevée.
Stratégie de stabilisation chez Sony. illustration Sony |
Le photographe qui possédait un Nikon de la famille F avec une collection d'objectifs, un Hasselblad et 3 objectifs et une chambre 4x5 intermédiaire équipée de 3 objectifs allemands ou japonais, pouvait dormir sur ses deux oreilles et répondre à la très grande majorité de ses affectations. Ces appareils pouvaient être acquis usagés et déjà avoir eu une carrière derrière eux.
Amortir ses investissements appareils photo était une question secondaire. Les frais de studios, assistants, etc. étaient plus importants que les appareils comme tels.
On a l'impression que depuis un an ou deux, il n'y a plus de grands sauts technologiques qui ouvrent de nouveaux marchés et nous permet de rester à flots.
Les nouveaux appareils sont intéressants et mieux que les prédécesseurs, mais pas significativement supérieurs au point de courir les acquérir afin de maintenir sa place dans le marché.
Que se passe-t-il réellement technologiquement parlant depuis 2 ans?
-Augmentation de la plage dynamique. Corollaire, meilleur ISO élevé.
-Baisse du prix des boîtiers.
-Mémoire tampon plus volumineuse, impliquent plus haute cadence (images par secondes)
-Processeur interne plus rapide (plus d'images par seconde)
-Taux de compression moindre en vidéo (meilleure qualité vidéo qui permet un meilleur étalonnage des fichiers en post prod)
-Petit gain en résolution. On n'a pas encore doublé la résolution de la Canon 5D mkII, qui impliquerait un appareil de 84 mpx. Par contre, les 21 mp de la 5D mkII étaient suffisants pour la grande majorité des affectations.
-Les dos moyen format augmentent un peu en résolution, ne baissent pas vraiment de prix et ont tranquillement une meilleure gradation.
-La stabilisation des capteurs est, selon moi, une grande évolution, qui permet d'atteindre de plus grands niveaux de netteté et ainsi mieux exploiter les objectifs et leurs capteurs. Ce ne sont pas toutes les compagnies qui ont opté pour cette solution. Olympus et Sony sont les grands joueurs dans cet univers. Canon et Nikon stabilisent certains de leurs objectifs au lieu des boîtiers. Un ne s'oppose pas à l'autre...
-Amélioration des appareils hybrides (on n'a qu'à penser à l'immense succès de la Sony A7rII) au point que plusieurs professionnels les adoptent.
-Le 4k apparait dans plusieurs caméras, mais le débit n'est pas toujours au rendez-vous et la puissance des ordinateurs "domestiques" est toujours timide quand vient le temps de manipuler ces gros fichiers.
Qu'espérons-nous de la progression de la technologie dans les prochaines années?
Voici ma liste de souhaits:
1- Un système de piles universelles de qualité adopté par tous les manufacturiers qui éviterait l'obsolescence de nos équipements. Le monde du cinéma et de la vidéo l'on fait avec le format 14v et le V mount et le XLR 4 broches.
2- Une construction modulaire qui permettrait de remplacer un module capteur selon l'évolution de la technologie. Black Magic a tenté l'expérience avec l'Ursa, mais qu'est-il vraiment arrivé?
3- Des appareils hybrides à faible consommation électrique afin d'en augmenter l'autonomie. Les appareils hybrides devraient diminuer les coûts de fabrication et diminuer les bris, car pas de mécanisme de miroir et ils seraient moins bruyants.
4- De la géolocalisation et de la communication évoluée intégrée afin de diminuer le travail d'ajout de métadonnées aux fichiers et faciliter la transmission des fichiers.
5- Une pérennité augmentée.
Nous ne sommes pas très loin de ça à l'exception d'un système de piles cohérent.
Il est temps de faire des images et d'oublier un peu la techno, qui, à l’heure actuelle, est au rendez-vous des besoins photographiques de la grande majorité des marchés.
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