Voici un classique concernant les arguments souvent utilisés par des clients qui ne veulent pas trop payer.
Ce que cet article nous remémore, c'est que la photographie est une porfession mal comprise et mal structurée. Le fait, que cette "activité" trouve des ressemblances à une activité "amateur" pratiquée par presque tout le monde aujourd'hui, rend la distance apparente entre la pratique professionnelle et amateur de plus en plus courte. Le journal La Presse a publié en A3 hier une grande photo des spectateurs du discours de Obama à Berlin devant une foule composée à 95% d'amateurs qui le photographiaient.
Toute la structure de la rémunération en photographie est une science et le résultat d'un chaos. On charge apparemment beaucoup, car on ne travaille pas plein temps 5 jours par semaine. Quand on travaille 5 jours par semaine, on ne baisse pas nos tarifs en prévision des mauvais jours, etc. La question de la rémunération est souvent reliée à la dépendance au besoin offert. On paie bien les médecins, car on se sent dépendant d'eux (aussi, car ils ont un ordre qui régit les conditions de qui pratique et dans quelles conditions). En tant qu'enseignant, le jour où on présente les stratégies de facturation et d'affaires aux étudiants on se sent un peu comme dans un film de science-fiction où la logique traditionnelle ne tient plus la route.
Pourquoi les clients "abusent" -ils tant les photographes? Est-ce un nouveau phénomène? Sommes-nous simplement, comme toutes les autres professions confrontées à la mondialisation et les conséquences de la démocratisation de la technologie? Y a-t-il trop de photographes pour ce qu'il y a de photo à prendre? Ou tout simplement, les photographes sont des mauvais hommes d'affaires, car le talent photographique et le talent en affaires sont deux choses distinctes par toujours jumelées?
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1 commentaire:
C'est un discours qui revient souvent à cause qu'il y a un éternel renouvellement d'étudiants en photographie, de semi-pros (photographes de weekend) et de photographes en quête d'un portfolio vite fait.
On peut trouver les meilleures réponses à toutes ces phrases en tentant de camoufler ses sentiments agressifs, ou on peut trouver de nouvelles façons de faire pour éviter qu'on en arrive à devoir répondre à ces tentatives d'avoir de nos services pour rien.
Comment sortir de ce paradigme? Pas évident. En tout cas, le premier pas, c'est vraiment sortir de l'attitude que la photographie n'est pas une business comme les autres et qu'il faille faire des faveurs aux autres pour obtenir ce que l'on veut. Tout est dans l'attitude personnelle et professionnelle.
Il y a des photographes qui savent comment tirer profit de leur savoir. Comment agissent-ils envers leurs clients? Quels clients choisissent-ils? Savent-ils dire non? Probablement.
Donc, il faut découvrir ce que ces photographes font et éduquer (répéter souvent) les nouveaux que si le boulot vaut la peine d'être fait, il vaut la peine d'être payé à juste prix. Si un boulot va "rapporter" plus tard - savoir répondre que le prochain mandat sera moins cher ou que la référence engendra une commission, par exemple.
Puis, il y a d'autres façons de se faire payer qu'avec de l'argent. Faudrait voir ce que le client vend ou offre comme service et évaluer un troc adéquat - valeur pour valeur.
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