vendredi 17 avril 2009

Trop de Photoshop™? Une photo disqualifiée lors d'un concours

PDN publie un article intéressant relativement à un photographe qui s'est trouvé disqualifié lors d'un concours photo après que les juges aient vu son fichier raw.

Dans quelle mesure le fichier raw est-il un indicateur de la "réalité". Cette mesure invitera peut-être les photographes à retourner au jpeg avec des réglages de caméra internes plus saturés, plus nets et plus contrastés de sorte, que leur "original" soit moins choquant...

Dans la perspective où l'on regarde un fichier raw comme un négatif en voie d'interprétation il n'y a pas trop de problèmes, mais il faut aussi se poser la question du pourquoi de ces altérations. Quels services rendent-elles aux lecteurs?

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Je comprends bien l'argument du photographe dans cette situation, et suis d'accord que la ligne est très difficile à tracer..

Mais je ne peux pas m'empêcher de remarquer que le photographe à brûlé le sac/drap rouge dans le coin inférieur gauche à un tel point que le résultat est presque le même que de l'avoir bêtement clôné..

Effacer un objet d'une image n'est pas acceptable en photojournalisme de ce qu'on me dit. Il se peut que les juges aient pris ceci en forte considération durant leurs déliberations?

Ognian

Unknown a dit...

Mais d'un autre coté, c'est pas comme si c'était dur de ce rendre compte que l'image était "photoshopée". Donc le photographe ne "mentait" pas.

Unknown a dit...

Voilà ce qui arrive quand on change la nouvelle par des artifices. Sa shot initiale n'était pas terrible, sûrement comme la situation.

essai a dit...

De toute façon au départ je trouve toujours déplacé tous ces concours pour rehausser le prestige des photographes avec la misère des autres.
La photo de l’année qui ne change rien à la condition humaine et du sujet photographié.
Et surtout en période du droit à l’image, les photographes ne semblent pas s’en préoccuper lorsque le sujet se trouve à 10,000 lieux de son confort.

Eugene Smith a laché TIME LIFE lorsqu’il lui ont demandé ses films non développés.
Pour lui représenter son sujet était de la prise de vue à l’agrandissement.
Ben oui il intervenait localement sur ces images pour faire disparaître ou rehausser un trait. Au moins, ces images avaient une couleur personnelle. (et quel tireur en labo)
À l’époque de la gravure comme médium de représentation Goya ne se gênait pas pour représenter des champs de batailles humaines et ce n’était pas jojo comme images

Aujourd’hui avec Photoshop, Photokit Sharpener, Noise Ninja, etc. les images sont pas trop différentes de l’original sauf qu’elles finissent pratiquement toutes à se ressembler. Un genre d’entonnoir qui lèche les images et qui ne changera rien à notre lecture des images de sujets qui sont finalement très très loin de nous. Ce qui nous entretient dans un genre amnésie face à la condition humaine. Ce qui fait l’affaire des têtes pensantes.

Suffit de trouver un thème accrocheur. Trouve-toi un sujet de notoriété (la misère humaine) et tu deviendras célèbre. Parlez-en à Bono.