Un journaliste de Rue89 fait une réflexion sur les motifs qui déterminent les divers prix du concours Word Press Photo.
Le journaliste fait une critique virulente de la valeur qui est donnée à ces images. Ce n'est pas son premier article sur le sujet, en 2008 un autre article était fort critique de l'institution.
Il est pour moi très difficile de juger du sensationnalisme d'une image d'horreur. Tous ceux qui ont été témoins d'horreur savent que l'horreur dépasse toute représentation et que même la photo la plus sensationnaliste n'arrive pas à la cheville du sentiment du spectateur présent. Oui, je reconnais des usages de propagandes ou d'agitation sociale ou encore purement mercantile d'images-chocs pour vendre de la copie.
Le paradoxe entre la sensation et le besoin de faire comprendre l'intensité de l'horreur est souvent difficile à éclaircir.
La chaîne Aljazeera faisait justement état de la difficulté à partager le mensonge du vrai au sein de la multitude de vidéos qu'elle reçoit en relation avec le « printemps arabe ». Une preuve que l'image est utilisée pour toutes sortes de fins.
Il faut avoir vu des gens morts sur le trottoir et sentir l'odeur de la mort et la misère pour juger de ces images. Reste que c'est la responsabilité des salles de rédaction d'en faire la réflexion afin de s'assurer que nous sommes fidèlement informés pour faire de nous de meilleurs citoyens et ainsi préserver la démocratie.
Beaucoup d'idéalisme...
Je vous invite à visiter le très intéressant blogue sur la photographie de Rue89.
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