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| Patrick Morin à droite, nous parlait de sa récente acquisition. photo Martin Benoit |
Ce matin, avait lieu chez Lozeau, la présentation de la nouvelle caméra vidéo modulaire de Canon, la C300. Ce qui ressort en gros, c'est le bas prix de l'ensemble une fois habillé de façon réaliste pour travailler. Des comparaisons avec la dernière RED étaient inévitables, mais une fois toutes les variables de travail considérées, le faible coût des cartes flash et le fait que la caméra est déjà équipée d'un viseur minimal et d'une unité d'écriture CF, permet de travailler à moindres coûts selon les intervenants.
Une démonstration mettait en valeur les performances des fichiers relativement à un Canon 7D, mais tous s'entendaient pour dire que lorsque l'on est en contrôle de son média, de telles différences de gradation pouvaient se régler par une qualité d'éclairage adaptée. Évidemment, en situation extrême, où l’on ne contrôle pas l'éclairage, les 12 crans de latitude de la C300 deviennent intéressants. On observait un peu moins de "Rolling Shutter", mais il en restait encore un peu. Jumelée aux supports Shape™, fabriqués sur la rive sud et bon marché, il était possible d'assembler un kit de travail abordable. Certains déplorent l'absence du 4k, mais tous apprécient le flux de production simple de l'appareil avec ses fichiers directement utilisables dans les logiciels de montage.
J'ai aussi rencontré un acheteur qui venait de passer à la caisse avec 20 k$ d'accessoires et une C300. Il était du domaine de la vidéo de spectacles et sa raison pour passer C300 plutôt qu'à une RED, était le mauvais service après-vente des RED ainsi que leur rare disponibilité, conjuguée au faible coût du média CF utilisé dans la C300. De plus, on me mentionnait une problématique de taille de capteur utilisable en fonction des distances focales utilisées sur les RED, problème qui n'est pas présent sur la C300 ( je n'ai pas très bien compris cette variable). Étant déjà équipée en objectifs Canon, la transition était intéressante.
Ma déception fut le fait que j'ai pu rencontrer les deux représentants de Canon à qui j'ai posé la question de pourquoi la sortie HDMI de la nouvelle 5D mkIII n'est-elle pas « clean ». Les deux n'avaient pas d'explication et soupçonnaient que c'était pour ne pas nuire au marché de la C300. Nikon avec leurs D800 et D4 « clean » en feront réfléchir certains...
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1 commentaire:
Quand vient le temps de travailler les fichiers, le plus petit 50Mbps de la C300 est favorable pour ceux qui ne sont pas équipés d'un studio de montage professionnel (ex: 95% des gens). Travailler le RED Raw est exceptionnellement exigeant au niveau informatique.
C300 vs 7D, le gamma est ce qui tue le 7D. Oui on peut contrôler l'éclairage, mais la 7D est beaucoup trop contrastée à la base. Si on met le gamma de la C300 en EOS Standard, on obtient la même image que la 7D. De plus, avoir 12 crans de plage dynamique est un avantage incontestable pour maintenir du détail dans les basses lumières et les ombres, ou encore les hautes lumières. Même si, en post-production, on bouche le tout par souci esthétique.
La C300 est surprenante, certes, mais manque certains petits détails (Full HD 60p pour le slow motion, entre autres). Peut être qu'un firmware update pourrait faire en sorte d'obtenir cette fonction, ou bien verrons-nous un C300 mkII d'ici un an ou deux?
Dernier petit mot sur Canon, leur service après vente est loin d'être exemplaire, même certains clients CPS se retrouvent dans des situations ambigues. Je ne connais pas le service de RED alors je ne peux comparer. De plus, si je m'équipais d'un système C300, j'opterais pour des optiques Zeiss ZE ou ZF.2 plutot que du EOS, pour la meilleure qualité de verre au même coût.
Voila mon mot sur ce nouveau jouet qui impressionne vraiment, et j'ai hâte de voir la suite de cette histoire!
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