vendredi 30 mai 2014

Le rôle des cours de photographie

Simon B. discutant de son projet avec le prof. photo Chloé Fortier-Devin
Photo District News publiait une série de commentaires relatifs aux divers manques des écoles de photographies du point de vue des étudiants ayant gradués.

Beaucoup de commentaires concernent les faiblesses au niveau de la formation technique. Pas assez de Photoshop, pas assez de techniques d'éclairage, etc.

Il fut un temps où l'école était la voute du secret professionnel et la fréquenter vous donnait accès à ces « trucs » qui vous différencieraient des compétiteurs n'ayant pas fréquenté ces institutions.

Je crois que la fonction moderne des écoles de photographie est plutôt de créer une discipline d'apprentissage ainsi que d'offrir une rétro action sur la progression de l'étudiant. Photoshop™ est un puis sans fond et trois années n'est pas suffisant pour maîtriser le logiciel dans toutes ses sphères d'utilisation. Il faut tracer des limites d'apprentissage. De même avec la majorité des volets techniques. De plus, la vidéo s'est ajoutée au curriculum, imposant de retirer des éléments que l'on considérait essentiels.

Il n'y a pas un truc photo qui n'est pas sur Internet et les trouver n'est vraiment pas difficile. Vous cherchez des trucs d'éclairage aux flashs portatifs, allez voir le Strobist. Vous chercher comment être à la mode et éclairer de façon un peu plus complexe, allez voir les trucs du populaire jeune Joey Lawrence. Vous êtes un teckie des appareils haut de gamme, suivez The Luminous Landscape. Les problèmes financiers propres aux photographes vous intéressent, allez chez Photo business News and Forum. Je pourrais continuer la liste des sites populaires pertinents contenant des trucs souvent mieux expliqués et démontrés que dans des écoles, mais l'exercice est futile.

À quoi servent les écoles de photo aujourd'hui? Elles devraient « forcer » un étudiant à explorer le médium d'angles auxquels il ne se serait pas discipliné lui-même à le faire. Se découvrir au sein de diverses expériences photographiques, recevoir des rétroactions et des commentaires d'enseignants expérimentés qui ont du recul relativement au marché et à l'exploration photographique.

Internet fournit rarement ce genre de rétroaction. On ne mesure pas la qualité d'une image aux « Like » que l'on a obtenus. La fameuse photo du papillon monarque sur une fleur qui a tant rapporté aux banques d'images, n'auraient reçues que quelques « Like ». Créer une dynamique sur un blogue de sorte à obtenir une discussion constructive relativement à votre production n'est pas réaliste. Vous avez le temps de suivre deux programmes de photographie avant d'obtenir cette qualité de discussion. Où allez-vous trouver une rétroaction sur votre travail rapidement et sincèrement? C'est théoriquement la force que les écoles doivent développer pour le futur ayant perdu l'exclusivité sur ces « secrets » professionnels.


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