2014 aura été l'année de maturité des drones photographiques. Ils ont servis à faire des photos sportives qui ont été primées au WorldPress Photo, ils ont servis à filmer et éclairer une descente de ski spectaculaire, ils ont servi à faire danser des abats-jours et entre autres à faire voltiger une tige de gui au-dessus d'amoureux afin qu'ils puissent s'embrasser « under the mistletoe ». Des photographes de mariage l'utilisent afin d'offrir un nouveau point de vue.
Des groupes de discussions très sérieux se sont formés sur Linkedin. Ils sont devenus plus stables, plus facile à piloter, les agences aériennes et les gouvernements ont commencer à légiférer leur utilisation et finalement, les grands magasins de Montréal ont commencé à en vendre sérieusement voir même les vendre en spécial lors du Boxing Day.
Quel est l'apport des drones à la photographie?
Des points de vue impossibles autrement. Un drone peut voler à l'intérieur d'un édifice (pas un hélicoptère conventionnel). Un drone peut passer sous une chaise ou dans un cerceau. Il peut se positionner au plafond d'une usine où il aurait été impensable d'aller installer une caméra. Un drone peut voler au-dessus d'un événement social. C'est aussi un nouveau mouvement de caméra pas seulement un nouveau point de vue. En cinéma/reportage vidéo, un drone peut faire un traveling qui aurait anciennement impliqué une grue savante ou un assemblage de rails complexe, voire souvent impossible. Un drone donne accès à plusieurs points de vue qui auparavant auraient nécessité une prise de vue aérienne avec un avion ou un hélicoptère qui aurait très souvent été prohibitif.
Il a fallu plusieurs avancements technologiques pour que le drone trouve sa place en photographie professionnelle.
-que la caméra qu'il héberge soit d'une résolution et d'une qualité de fichier utilisable (merci GoPro 4)
-que le poids d'une telle caméra soit très léger (merci GoPro 4)
-que la caméra qu'il héberge puisse envoyer son cadrage via Wi-Fi afin de cadrer précisément (merci GoPro et Sony)
-que la stabilité de vol soit de qualité photographique et cinématographique (merci aux micros gyroscopes et à la technologie GPS)
-que le prix et la courbe d'apprentissage à voler un tel appareil, soit réaliste (merci Phantom)
-que le danger de faire voler un tel appareil près d'humains soit minimal. Il faut se souvenir des hélicoptères photographiques télécommandés d'il y a que quelques années et qui étaient de vraies guillotines.
Les gouvernements ont commencé à limiter l'usage des drones photographiques à des usages récréatifs non commerciaux ce qui va à l'encontre de la photographie professionnelle. Le lobby des drones ne fait que commencer et le combat sera entre la notion de sécurité publique et la liberté d'expression. Je ne suis pas optimiste en terme de faire valoir la liberté d'expression lorsqu'elle est opposée à la sécurité publique. Il faudra dédramatiser l'usage des drones et les comparer aux dangers des cerfs-volants ou des gens qui font du parapente. Un cerf-volant peut causer beaucoup plus de dommage qu'un drone et un coup de « parapenteur » ou de delta-plane aussi.
Plus les drones photo seront utilisés correctement, plus ils s'imposeront.
La vraie question est: à qui nuit l'usage des drones et quels sont leurs intérêts?
Bonne Année!
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