dimanche 29 juillet 2018

Sony A7sII 700 photos plus tard

Le temps ayant passé, je commence à avoir une opinion plus nuancée sur le volet photo de cet appareil.

Ce que j'aime moins à cette étape:

-La faible longévité des piles qui était prévisible. Le manuel parle de 370 photos, j'ai obtenu environ 500 photos sur une charge.
-Les faibles performances en autofocus sur mes objectifs Canon et Sigma EX à l'aide du Metabone V. La mise au point est finalement précise, mais le temps d'exploration est trop long comparé à n'importe quel objectif Canon.
-La gradation dans les hautes lumières du fichier. Pour l'instant, j'ai toujours l'impression que les hautes lumières sont trop hautes. Ça peut-être ma calibration d'écran, mais.
-Quand il fait très soleil, le viseur est un peu sombre relativement à un viseur d'un HDSLR normal. C'est quand même utilisable.
-Le temps de recharge des piles à l'aide du chargeur fourni est environ 3 heures si la pile est complètement déchargée.
-La porte du compartiment à pile me semble fragile, mais c'est à vivre.
-J'aimerais que la durée du "review" dans le viseur puisse être plus courte au besoin. Le temps minimum est 2 secondes.
-J'aimerais que la largeur du "peaking" puisse être plus étroite, ça m'empêche de juger des expressions sur les visages quand ils ne sont pas très gros.

Ce que j'aime vraiment:

-Le faible poids et faible taille de l'appareil
-L'ergonomie de la poignée qui est très sécuritaire
-L'obturateur silencieux
-Des vrais pitons bien placés et sécurisés
-La beauté des ISO élevés
-La stabilisation 5 axes du capteur
-La précision du viseur au niveau gradation et netteté
-Apprécier la profondeur de champ dans le viseur, donc juger de l'esthétique de l'image

Il me reste à apprivoiser l'usage de la compensation d'exposition. C'est quoi 2 crans sousex ou surex sur cet appareil?
Priam dans un rayon de soleil. JPEG produit tel quel par l'appareil. photo Martin Benoit

Être capable d'évaluer dans le viseur les conséquences réelles de la compensation d'exposition est vraiment très valable dans mon cas. C'est une banalité avec une caméra de téléphone cellulaire. L'exemple inclus dans ce billet est un cas typique de prise de vue qui est très facile de mal exposer à l'aide d'un réflex traditionnel si on ne valide pas à l'écran le résultat de l'image. Priam joue au hockey sur table dans une pièce illuminée uniquement par un rayon de soleil étroit qui le frappe directement au visage. Sans validation immédiate à l'écran, évaluer la compensation d'exposition ou exposer en manuel cette image requiert de la chance, ou de la grande expérience ou de valider au moniteur, après coup, ses choix et recommencer au besoin. Dans ce cas, l'appareil était réglé en noir et blanc, en JPEG sans raw et la compensation s'est faite au moment de la prise de vue au viseur sans reprise.
30 mm, 1/5000sec, ISO 100, f1,4


lundi 23 juillet 2018

Sony A7sII un nouveau paradigme

Metabone V, adaptateur EOS/OM. photo Martin Benoit
Une petite pause du projet Hurrell.

Voici une première impression de mes premiers pas avec la Sony A7sII.

Depuis des années, la majeure partie de mon "corpus" (pour parler comme un artiste) est constituée de photos prises sur le vif dans des situations d'éclairage difficile. C'est beaucoup l'histoire de mon existence photo ayant acquis un objectif Noctilux f1,0 en 1980 et m'étant toujours intéressé aux films à ISO élevés. Même si j'enseigne le flash TTL, je n'en ai jamais été un  fervent utilisateur.

La venue du numérique a été un pas arrière au début, considérant la faible luminosité des zooms et les mauvais ISO. Lorsque la Nikon D3 a fait son apparition, en révolutionnant la notion de sensibilité, j'ai été très séduit par les performances de l'appareil qui en a fait réfléchir plus d'un en comparativement aux performances de Canon.

La Sony A7s et sa succession A7sII font un autre pas de géant relativement à la D3. Le prix à payer est la grande taille des pixels qui impose une faible résolution même sur un plein capteur. 12 mégapixels en fait réfléchir plus d'un, m'incluant étant habitué à au moins 18 mégapixels depuis des années ou encore plus avec une Nikon D810 de 36 mégapixels qui produit des images de première qualité.

Mon attrait a été le faible bruit à ISO élevé, la stabilisation 5 axes, la faible taille de l'appareil, l'absence de bruit de l'obturateur, la visée numérique en temps réel, la minceur du boîtier qui lui permet de recevoir des objectifs de toutes les marques, le Wi-Fi, le NFC et les performances vidéo, 4K, 100mb/sec, 4:2:2, 120 fps.

La réalité de l'utilisation nécessite une rééducation et une révision du paradigme de prise de vue. Plusieurs de mes étudiants utilisent des appareils de la famille A7 chez Sony, mais n'exploitent pas la puissance de tels appareils selon moi. C'est probablement, car je ne leur enseigne pas comment... Voici ma démarche d'utilisation:

-Ne pas photographier à une vitesse inférieure à 1/250 sec de sorte à figer le sujet.
-Si la vitesse doit-être inférieure, m'aviser avant de monter l'ISO indéfiniment (auto ISO).
-Limiter l'augmentation de l'ISO supérieure à 40 000.
-Utiliser la stabilisation du capteur sur 5 axes.
-Exposer en mode A (priorité ouverture). C'est moi qui décide de l'esthétique de l'image en termes de profondeur de champ et en termes de ce que j'anticipe comme compromis profondeur de champ vs vitesse d'obturation vs ISO.
-Utiliser la molette de compensation d'exposition avec présentation en temps réel du résultat dans le viseur. À l'époque du système des zônes, on aurait parler de"placement" des valeurs.
-Faire la mise au point manuellement en utilisant la précision du viseur et sa possibilité de me montrer en temps réel la profondeur de champs et au besoin, magnifier un zône de prise de vue pour être encore plus précis.

Beaucoup de ces critères sont inacessibles en photographie numérique traditionnelle. L'implantation de la solution sans miroir de Sony permet cette approche grâce à un viseur électronique surprenant en termes de netteté et avec une quasi-absence de délais. Pour avoir utilisé les meilleurs verres dépolis en photographie argentique (les Acumat d'Hasselblad, les H2 de Nikon), l'image produite par l'écran OLED de la A7sII est supérieure ou égale à ces excellents verres dépolis. Je me passe ici de commenter sur la très grande difficulté de faire la mise au point avec les réflex numériques présentement sur le marché qui cessent de nous afficher la profondeur de champ réelle pour les ouvertures plus grandes que f2,8. Faire la mise au point manuelle est une opération très risquée et souvent aléatoire.

De plus, l'objectif étant à son ouverture de prise de vue, lors de la visée, l'image affichée dans le viseur est l'image réelle de la captation sur la A7.

J'ai pu, à l'aide de quelques adaptateurs, tester la majorité de mes objectifs accumulés depuis des années. J'ai ainsi découvert que ma 35mm Summaron pour Leica avait un très mauvais contraste et endure très mal les contre-jours à ma grande déception, car cet objectif est tellement compact et ergonomique. D'autre part, ma 28mm Zuiko pour Olympus OM est excellente et elle aussi très compacte. Beau contraste et beau piqué à pleine ouverture. Et ainsi de suite, je remets sur la route des anciennes perles oubliées. Merci à la faible épaisseur du boîtier qui permet d'accomoder ces objectifs et merci à la mise au point en réel dans le viseur.  J'ai l'impression que c'est le jour de paye au lieu du jour de dettes, quand on passe d'une compagnie à une autre en numérique.

Est-ce grave de faire la mise au point manuellement par opposition à une mise au point automatique sophistiquée d'appareils comme le Canon 1Dx, Sony Alpha 9 ou Nikon D5? En photographie sportive, oui. En photographie événementielle, de rue et de reportage, non selon moi. J'ai déjà quelque 400 prises de vues effectuées en manuel et je ne me suis pas senti ralenti, je me suis même senti rassuré pouvant prendre conscience de la profondeur de champs en temps réel.

Cet appareil est surtout vendu pour ses performances vidéo. Performances que je n'ai pas encore analysées tant l'approche photographique nécessite à elle seule la lecture d'au moins la moitié du manuel d'instruction. En vidéo, sa grande sensibilité permet de faire des captations avec un budget d'éclairage moindre voir quasi absent. Le 100 mb/sec permet un meilleur étalonnage combiné avec un profil de type S log. La stratégie de compression 4:2:2 minimise la dégradation des couleurs et le plaquage. Pour finir, le 120 ips donne accès à des ralentis de 5x spectaculaires.
Je reviendrai sur ces volets, car c'est de la théorie et des spécifications sur papier pour moi. Je devrai les vivre en situations réelles avant de me faire une opinion.

Donc ma chorégraphie d'une prise de vue se résume ainsi:

-Repérer la scène à photographier
-Évaluer l'objectif nécessaire à l'angle de la prise de vue en fonction de la composition
-Installer l'objectif et se positionner (dans le cas où je n'utilise pas un zoom)
-Régler l'ouverture en fonction de la profondeur de champ recherchée et de la luminosité de la scène.
-Mettre à On la caméra (la pile a peu de réserve et elle consomme toujours, soit le viseur électronique est à ON, soit l'écran arrière)
-Paufinner ma position et cadré le plus serré de sorte à optimiser le 12 mp
-Régler la mise au point grâce à la bague mécanique
-Paufiner la mise à point au besoin en appuyant sur le bouton C près du bouton de déclenchement pour magnifier le centre
-Ajuster la molette de compensation d'exposition afin d'obtenir le "placement" des valeurs désiré.
-Valider l'ISO que l'appareil utilisera en appuyant à mi-course le déclencheur. L'ISO final est affiché en bas à droite du viseur. Corriger l'ouverture au besoin.
-Déclencher et maintenir le doigt sur le déclencheur si je veux photographier en rafale.

Si le mode d'affichage immédiat du résultat dans le viseur est activé, je pourrai apprécier l'expression saisie immédiatement dans le viseur au détriment de pouvoir continuer à suivre l'action. C'est un choix.

Les aspects qui diffèrent d'un réflex numérique à miroir traditionnel sont l'appréciation de la mise au point et de la profondeur de champ en direct, la validation du placement des valeurs, le visionnement du résultat final sans retirer l'oeil du viseur très rapidement.

Je crois que ce changement de paradigme est particulièrement significatif en photographie événementielle, mais peut-être moins pertinent en studio où la caméra est reliée à l'ordi et où on est moins pressé de capturer le moment "décisif".

J'ai l'impression de retourner à l'époque argentique avec une possibilité de validation en temps réel de mes décisions.

Ce sont des premiers pas, et c'est à suivre.




lundi 16 juillet 2018

La problématique de la sensibilité spectrale du Fomapan; projet Hurrell partie 6

Un des problèmes que nous avons rencontré est de découvrir après coup que le film que nous avions utilisé traduisait les lèvres vraiment trop claires.

J'avais demandé à la maquilleuse d'utiliser des rouges à lèvres très saturés de sorte à créer un fort contraste avec la peau. C'était le look d'époque sur les portraits d'Hurrell.

graphique photodans.com.au
Ayant tenue pour acquise la façon dont le film traduirait cette saturation, je ne me doutais pas que ce film tchèque avait une courbe de sensibilité unique et très différente des autres films noir et blanc avec lesquels j'étais habitué.

Sur le graphique comparatif des sensibilités spectrales, on peut rapidement constater que ce film est particulièrement sensible au rouge et particulièrement insensible au bleu. C'est un peu l'inverse de l'histoire de l'amélioration des pellicules noir et blanc qui a pris presque 100 ans à finalement être sensible au rouge et ne pas exagérer les bleus.

La conséquence est bien illustrée dans cette photo où on peut comparer une photo prise au PhaseOne et convertie en noir et blanc relativement à la façon dont le négatif Fomapan l'a interprété et ce qu'un D810 voit en couleur.
 
photos Martin Benoit et Christian Lévesque, modèle G. Ste-Croix
Il aurait fallu utiliser des rouges à lèvres très sombres ou bleus de sorte qu'ils soient traduits par des valeurs sombres.

Il est presque impossible de maquiller (brûler) en chambre noire de si petites surfaces. Il reste à essayer une vieille technique d'aérographe qui consiste à masquer le reste de l'image avec du Frisket (film auto collant mince) et d'estomper de la mine de crayon directement sur le tirage final à la densité voulue.

À l'automne je terminerai l'impression de ce projet, incluant une tentative d'insertion de grain de peau et correction des lèvres.

dimanche 1 juillet 2018

La recette contre-intuitive de Hurrell; projet Hurrell partie 4

Maintient des pores de peau. détail d'une impression 4 couleur offset. autorisation en attente.
J'aurais dû faire des recherches exhaustives au lieu de me fier à mon intuition et mes connaissances avant d'entamer ce projet au printemps.

Je savais que  les portraitistes de cette époque utilisaient beaucoup le 5x7 à cause de la taille des visages sur les négatifs qui facilitait la retouche au crayon pour corriger les défauts.

Je savais que les "Portrait Lens" diffusaient beaucoup et aidaient à adoucir le grain de peau.

Je savais que l'éclairage typique était composé de sources fresnel très contrôlées de sorte à découper l'ossature des visages.

Je savais que l'éclairage de type papillon était souvent favorisé pour les femmes.

Je savais que l'on diffusait souvent à l'aide d'un tissus  à l'agrandissement pour adoucir le grain de la peau.

Je savais qu'il existait des machines à retoucher, comme la Adams Retouching Machine que je possède. Que ces machines recréaient un motif similaire aux pores de la peau.

Je savais que la très grande majorité des agrandisseurs pour le portrait avaient des sources lumineuses de type diffusion ce qui ajoute à la douceur du grain de peau. Un des plus populaires et spécialisés de ces agrandisseurs est le fameux Beseler 5x7 Diffusion and Vignetting Enlarger. Nous en avions deux au département et les avons vendus en 1987 si je ne me trompe.

J'ai donc présumé que la technique de Hurrel pour les peaux était basée sur la retouche crayon négative et l'impression sur papier très granuleux. En 1981,  j'avais lu dans American Photographer que Hurrell imprimait sur papier très texturé afin de dissimuler son trait de crayon à la retouche. Il semble, selon Mark A. Vieria que la vraie raison d'utiliser ce papier était d'empêcher que le tirage soit tramé adéquatement évitant ainsi que les tirages soient envoyés à des publications sans l'autorisation des grands studios (MGM, Paramount). La texture du papier créait un conflit avec la trame d'impression, ce qui causait des moirés irréparables. Les tirages destinés à être publiés, dans les multiples magazines, étaient sur papier très glaçé (ferrotypé) pour faire de parfaites reproductions.

Voici sa recette selon mes lectures:

-Photographier à la caméra 8x10 pour obtenir un très grand négatif sans grain facile à retoucher. J'ai utilisé un 5x7, même si j'avais accès à un 8x10...

-Utiliser un objectif très piqué. Dans son cas, pour l'époque, c'était un 16po Goerz Celor. J'ai utilisé une 13 po Cook Portrait Series VI, même si j'avais accès aux meilleures Rodenstock Sironar ou Schneider Simmar...

-Utiliser à peine plus long que la focale normale (12po est la nomale pour du 8x10). J'ai utilisé une 13 po, mais sur du 5x7...

-Utiliser du film panchromatique pour une peau le moins sombre possible. Dans son cas du SuperXX entre autres (200 ISO). J'ai utilisé du Fomapan 400 exposé à 100 ISO.

-À l'occasion, surexposer et sous-développer pour conserver les hautes lumières. Je surexposait de 2 crans et sous-développait de 20%.

-Développer dans un révélateur à 3 étapes au pyrogallo. J'ai développé dans du D-76 stock, un révélateur au métol (Elon).

-f16, 1/10 de seconde. J'ai fait f16, 1/25e au flash avec des durées d'éclair autour de 1/800e.

-Éclairage tungstène de 1000w environ pour les sources principales. Il a utilisé des lampes à arc durant les premières années avec les risques associés d'exposition aux ultra-violets. J'ai utilisé divers Speedotron de 1200 et 2400 w/sec. Les sources principales étaient autour de 200 w/sec.

-C'est ici que le secret non intuitif commence: ne pas maquiller le modèle avec un fond de teint qui détruirait les pores de peau, mais au contraire, légèrement huiler la peau pour produire un gloss. Aujourd'hui faire ça c'est un non non, en particulier avec comme source principale une source ponctuelle. Good Luck de pas tourner votre modèle en crapaud... J'ai engagé une maquilleuse professionnelle à qui j'ai demandé d'appliquer des fond de teints mats et d'éviter tous effets de gloss...

-Seuls les yeux et la bouche peuvent être maquillés. Tout a été maquillé dans notre cas.

-Ajouter un vernis mordant du côté de l'émulsion et retoucher au crayon mou directement sur l'émulsion pour atténuer les rides et poches sous les yeux et recréer les hautes lumières. Tous les manuels de retouche de l'époque mentionnent d'utiliser un crayon dur (4H) pour remplir progressivement les rides. Hurrell utilisait de la poudre de mine de crayon mou et l'appliquait à l'estompe au lieu du porte-mine. Donc il ajoutait de la densité très subtile sur le négatif et remodelait le visage. Nous avons concocté notre propre mordant à partir de gomme de Dammar, térébenthine du Brésil et cire d'abeille. Nous avons utilisé principalement du crayon dur 4H...

-Au tirage, diffuser avec un tulle légèrement et partiellement à ce que j'en comprends. Nous avons imprimé les hautes lumières au contraste #00 et les ombres au contraste #5. Les hautes lumières ont été diffusées au filtre Nikon Soft no 1 à 50%.

-Imprimer sur papier fibre très glacé et dodger/bruler au besoin les zones pertinentes. Nous avons utilisé su Ilford Multigrade FB glacé séché à l'air, donc moins glacé.

En fait que feriez-vous si vous vouliez  mettre en évidence des pores de peau? Utiliser la caméra à la plus haute résolution, avec le meilleur objectif et utiliser un éclairage ponctuel rasant. Pas de surprise ici, mais pas une bonne idée pour un portrait de femme à moins que vous soyez prêt à passer des heures sur Photoshop à cloner les défauts de peau.

Je conclus 2 choses: Un, que les modèles avaient de superbes peaux et que celles ou ceux qui avaient des peaux "problématiques" n'étaient pas photographiés en très gros plan ou ils utilisaient des éclairages plus "flatteurs".
Deux, que les retoucheurs au crayon étaient très habiles, mais il semble que ce n'était pas quelque chose d'inatteignable.

Dans les prochains billets, je vous raconterai une technique de masquage que j'ai trouvée pour injecter une fausse texture de peau par-dessus la peau naturelle des modèles.