jeudi 10 juillet 2008

Amateurs, pro, astronomes et jobs

Depuis un moment, le débat rage sur le fait que des photographes amateurs font de l'argent avec leurs photos et grugent dans le marché des pros.

Le microstock (iStock et les banques du genre) en est un des exemples.

À une autre époque, j'ai découvert la notion d'astronomes amateurs et de leur importance dans ce domaine qui nous semble hautement scientifique et dépendant de très grands financements. Les astronomes "professionnels" ont toujours respecté et considéré les astronomes amateurs pour leurs contributions à l'avancement de ce domaine.

Notre "problème" ne serait-il pas dû au fait qu'il semble y avoir trop de photographes pour le marché et que par le fait même les "pros" récoltent un moins gros morceau de la tarte?

Nous en sommes à définir qu'est-ce qu'un pro? Quelqu'un qui gagne sa vie avec la photo? Quelqu'un qui a un talent professionnel? Quelqu'un qui a un comportement éthique "professionnel"? On peut se perdre dans les définitions et je suis certain que vous connaissez des pros qui ont des attitudes d'amateurs et vice et versa.

De toute évidence, nous avons perdu notre "exclusivité" technique que l'argentique, le 4x5, la chambre noire et le chrome nous donnaient. L'Internet et la numérisation ont vraiment créé une démocratisation des technologies. En tant qu'enseignant, je peux souvent constater que certains étudiants de première année en savent davantage qu'un finissant de troisième année grâce aux connaissances et la pratique qu'Internet et les caméras numériques permettent.

Sont-ils les bienvenus?


photographe amateur se faisant "terroriser" par ce saltimbanque au Festival de Jazz de Montréal. photo Martin Benoit

5 commentaires:

Francis Vachon a dit...

La définition technique d'un photographe professioniel est quelqu'un qui gagne la majorité de ses revenues avec la photo. Et avant que quelqu'un gagne 50% de ses revenues avec une comission de 0.20$ par photo avec istockphoto et autre microstock....

Alors quelqu'un qui choisit le microstock comme modèle de distribution sera toujours un amateur...

Anonyme a dit...

Chaque époque apporte ses propres défis. Les amateurs grugent dans différents domaines, c'est sûr, qu'ils soient professionnels selon ce que Francis dit, ou qu'ils produisent des photos de qualité professionnelles.

Il faut trouver des débouchés qui vont dans le sens du courant ou de la vague. En d'autres mots, soit être vraiment artistiquement différent ou trouver une façon d'exploiter ces nouveaux photographes.

Exemple: Le domaine du coaching est innondé de nouveaux coachs qui payent des fortunes à se "certifier". Où est l'argent dans le coaching aujourd'hui?

Des cours, le coaching de coachs à travers des "bridges" (lignes ouvertes payantes qui discutent de différents sujets; des livres, des DVD.

J'ai vu sur un blogue dernièrement, une photographe qui donne des cours pour les mères qui veulent mieux photographier leurs enfants, et à des particuliers qui veulent faire de meilleures photos de mariage avec leur Point & Shoot.

Il faut sortir de la vision évidente et trouver de nouvelles façons.latho7

Martin Benoit a dit...

j'étais d'accord avec Francis jusqu'au jour où on a eut une étudiante qui venait se perfectionner pour mieux photographier des objets sur fond blanc pour iStock avec qui elle gagnait plus de 125k$/an...
C'est comme ça que j'ai connu l'existence de iStock.

Anonyme a dit...

Selon moi, les microstocks sont une mine d'or pour les photographes professionnels, suffit juste de savoir comment piocher. Le microstock a ses tendances et ses modes et nécessite un travail à temps plein. Il est utopique de croire qu'en téléchargeant quelques photos chaque mois le jackpot va nous tomber tout cuit dans le bec. Est-ce que les microstocks privilégient les professionnels, la réponse est oui. Une photo prise au Point & Shoot 5MP ne recevra pas la même commission qu'une photo prise avec une 1DS Mark III 21MP. Une photo prise professionnellement aura beaucoup plus de chances de se faire vendre qu'une photo mal cadrée, les hautes lumières clippées et une balance de couleur désirable. De plus, il est plus avantageux de rester avec une seule banque d'image afin de profiter de leurs taux préférentiels d'exclusivité.

Il faut comprendre aussi que les ventes sur les microstocks fonctionnent de façon exponentielle et prennent beaucoup de temps à démarrer. Plus on vend de photos, plus on a de visibilité, plus on a de visibilité plus on vend, etc. Un bon exemple que le microstock fonctionne pour les professionnels est d'après moi le cas de Lise Gagné sur istockphoto. En 5 ans, elle a eu plus de 720 000 downloads, cela fait 140 000 downloads par année à la commission minimale de 1,20$ la photo (tarif d'exclusivité préférentiel), je vous laisse faire le reste du calcul. ;)

Francis Vachon a dit...

Martin: C'est l'illusion du microstock. Oui, il a une dizaine de photographe qui font beaucoup d'argent avec le microstock. Et des milliers qui espère, tout en faisait faire de l'argent aux agences...

Et la fille qui fait 125000$ avec le micro, il y a des bonnes chances qu'elle en aurait fait 500000$ avec les agences stock traditionel...

Comme j'ai déjà écrit sur mon blog:

Let’s say you want a 30000$ salary per year out of microstock. At 0.20$ a pop, you need to license 150000 photos!!!!