mercredi 22 octobre 2008

Encore des nouveaux pitons

Convergence photo/vidéo, un sujet un peu tabou.

MediaStorm publie sa liste de matérielle biplateforme, Vincent Laforet lance ses ateliers «Vidéo pour photographes », Chase Jarvis et autres commentent sur l’avenir de la profession et Luminous-Landscape de même.

Hype, fumée, « game » des fabricants pour vendre de nouvelles caméras, « game » des employeurs pour être compétitifs... Les théories sont multiples et on peut se perdre en conjectures à spéculer si la vidéo n’est pas la prochaine révolution ou est déjà une révolution qui a eu lieu.

Les photographes se sont fait jouer dans leurs plates-bandes depuis les dernières années avec l’apparition du numérique. Des pseudophotographes improvisés ont poussé comme des champignons. Ayant été marqués par cette intromission dans notre profession, on a tendance à ne pas vouloir faire de même envers les autres.

Les questions sont peut-être : Qu’est-ce que la photo en tant que média et a qui la profession appartient-elle?
Est-il souhaitable d’évoluer et de cultiver un système cloisonné?
Notre profession serait-elle améliorée si nous avions un puissant ordre qui protégerait la profession?
En quoi la vidéo est-elle menaçante?
Qui est vraiment menacé par la vidéo et pourquoi?

Des questionnements similaires on eu lieu à savoir à qui appartenait la retouche photo sur Photoshop.
Ayant connu les jours du Air Brush et des systèmes Scitex, j’ai entendu beaucoup de commentaires à l’effet que ce n’était pas une job de photographe de manipuler les images.
La démocratisation des stations de retouches a permis à beaucoup de photographes d’améliorer leur produit voir même, de survivre dans certains cas. Les labos eux ne sont peut-être pas du même avis...
L’évolution technologique et la démocratisation de n’importe quoi ont son lot de conséquences et remises en question. Je ne peux m’empêcher d’essayer d’imaginer les conséquences psychiques chez les portraitistes sur plaques quand la pellicule en rouleau a été introduite et que les amateurs ont commencé à faire du portrait eux-mêmes.

J’aimerais passer ici un commentaire. Historiquement les opérateurs de caméras vidéo ont des formations et très souvent des formations en génie électrique. J’en sais quelque chose, car nous avons un département de TGE (Technique de génie électrique) qui forme des caméramans. Ces raisons sont historiques, car, à l’époque des premières caméras vidéos, la technologie était telle que simplement pour mettre la caméra à ON il fallait un cours... Je pourrais disserter des pages et des pages sur les compétences nécessaires pour faire de la vidéo et on pourrait faire de même relativement à la photo. Il y a une école de photo en Belgique qui impose une formation en chimie fondamentale pour pouvoir compléter sa formation, c’est une situation similaire. Que sont les photographes? Des gens qui écrivent avec la lumière sur un support et racontent des histoires via une ou plusieurs images. La vidéo ajoute beaucoup d’images et le son. En sommes-nous si loin?

Je crois que notre sensibilité à la lumière et à l’organisation spatiale fait de nous des voyeurs privilégiés. Oui, nous sommes épuisés intellectuellement et financièrement par les récentes révolutions technologiques. Ne disons pas non à ce bateau qui passe, car si nous n’embarquons pas, d’autres le feront et ce n’est pas dit que notre quartier de tarte s’en trouvera agrandi.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Allo Martin,

À mon avis, je crois que les cours de photo devrait offrir une bonne base en vidéo aussi - c'est le futur!

Comme une bonne partie du print s'en va en web ( GM à divisé sont budget print en 2 pour en donner la moitié au web ) et le web, c'est le terrain parfait pour l'image animée... avec les connections qui deviennent plus rapides et les ordinateurs qui deviennent plus performants, on y verra de plus en plus de vidéos et de moins en mois de photo.

Ici, à Toronto, les billboards s'animent aussi. Exit la photo! Il en restera toujours mais le marché se contractera inévitablement.

Je crois que les contrats vidéos et/ou de stop motion compte pour le 1/3 de mon revenu ( stopmotion.sylvaindumais.com ) et je ne suis pas seul; il n'y a qu'a regarder à la pratique de collègues montréalais comme Simon Duhamel ou John Londono.

Sylvain