Ce que j’ai apprécié de cet atelier, et j’ai participé à plusieurs ateliers sur le sujet, c’est le pragmatisme dans le contexte actuel de la situation des journaux au Québec.
En insérrant une mini capsule promotionnelle en début du topo, les publicitaires peuvent rejoindre un public cible qui a désertés les médias traditionnels.
Ce n’est pas que la photo statique est morte, c’est que l’argent de la pub se déplace. Par le même fait, les employeurs demandent de plus en plus à leurs photographes et journalistes de se recycler à la vidéo afin de séduire les publicitaires. Est-ce une tendance temporaire ou une qui perdurera, le temps le dira.
Du côté matériel, Tristan à réaffirmé que les DSLR sont de bonnes caméras pour faire des plans de coupe et des «beauty shots» au look documentaire, mais de mauvaises caméras pour gérer le son, faire la mise au point, zoomer, etc. L’ensemble des complaintes dont les reporters, qui doivent générer rapidement du matériel «lisible», se plaignent depuis leur apparition. D’autre part, Tristan a encouragé les participants à faire le saut à la vidéo et à structurer leur narration de façon très compacte et efficace. Le photographe-reporter-vidéaste-journaliste possède encore un avantage sur les équipes de télé en étant plus léger et ayant un flux de production beaucoup plus rapide. Étonnamment, durant l’atelier, nous avons pu voir en direct, les diverses versions du topo sur l’évacuation des indignés du Square Victoria apparaître successivement sur le site de Cyberpresse. Une première version réalisée et expédiée directement d’un iPhone et plus tard une version plus léchée réalisée avec du matériel plus lourd.
C’est un métier en évolution dans un contexte où les impératifs financiers évoluent rapidement et dictent la forme à adopter. Je persiste à croire que nous ne sommes qu’à l’aube de cette révolution médiatique aux frontières du journalisme citoyen et du reporter professionnel.
Tristan Péloquin au Château Frontenac. photo Martin Benoit
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