un ouvrage pointu sur les problématiques de bloguer pour notre communauté. Jolie a rencontré tous les problèmes et a trouvé des solutions. Une perspective globale sur le phénomène.
Un ouvrage compact, illustré, qui quelques fois, peut sembler s'adresser à une communauté amateur, mais dans les faits est écrit par une professionnelle du milieu qui a su structurer son bouquin de façon à ne pas illusionner le futur blogueur.
Le bouquin m'a été offert par Matter Communications afin que je leur en donne une évaluation. Jolie spécifie qu'il faut toujours mentionner aux lecteurs que l'item que l'on critique nous a été donné par une firme de sorte à mettre en perspective le contexte d'écriture. Je suis totalement d'accord. À ma première lecture (en diagonale), j'avais l'impression de ne pas vraiment être concerné par cet ouvrage qui me semblait destiné à l'amateur photographe qui partage ses photos de voyage. À ma seconde lecture, plus exhaustive, j'ai découvert que Jolie avait vécu tous mes problèmes de blogueur et beaucoup plus et qu'elle proposait une attitude à adopter et des façons de gérer les jours pas toujours faciles de la blogosphère.
À long terme, blogger peut être une tâche ardue. Maintenir le rythme de publication qui vous permettra de conserver un lectorat assidu est le plus grand défi. Écrire pour 5 lecteurs n'a pas la même portée que pour 6000 ou 600 000. Quel est le rythme adéquat? Que veulent lire vos lecteurs? Dans quelle mesure devez-vous rester vous-même? Toutes ces questions existentielles du blogueur sont abordées dans le bouquin. Dans la majorité des cas, je suis en accord avec l'auteure.
Il n'y a pas encore un Google Analytique qui mesure l'impact social global d'un blogue, je ne saurai probablement jamais quel est l'impact sur notre programme d'enseignement de la photographie que ce blogue peut avoir. On ne peut dissocier l'auteur de sa profession et c'est souvent le problème majeur quand on blogue sur un sujet relié à notre emploi. On finit par être une forme de porte-parole indirect. Les journalistes et les politiciens vivent cette réalité de façon assez foudroyante quand ils émettent une opinion trop personnelle dans un média social qui n'est pas toujours en accord avec la ligne de parti ou avec leur employeur. On ne peut dissocier l'individu de l'employeur. Puis-je vraiment exprimer mon opinion contre le cégep du Vieux Montréal ou contre une autre institution d'enseignement? Puis-je écrire contre les positions de la CAPIC ou de la FPJQ? Ce dosage de l'opinion reste une forme de censure personnelle qui, selon moi, limite le levier d'un bloque professionnel. On peut tomber dans le piège de devenir jovialiste. Combien de billets je n'ai pas publiés par « devoir de réserve ».
Il reste que bloguer est une belle expérience et une ouverture vers sa communauté. Un cyber dialogue qui se termine souvent par de vrais dialogues un soir de vernissage ou lors d'une soirée CAPIC ou autre.
Avant de faire le saut dans la blogosphère, ce bouquin peut vous donner des pistes qui vous éviteront des embuches.
Le blogue de Francis Vachon reste un modèle de blogueur québécois pour moi. Il a su doser la diffusion d'informations sur le secteur du photojournalisme et sa promotion personnelle. Son blogue est une archive d'informations en particulier sur le droit à l'image au Québec. Un blogueur prolifique.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire