dimanche 27 octobre 2013

Tout le monde en parle, la Sony A7R

Il fallait s'y attendre, Sony a la capacité d'être un gros joueur en photographie numérique. La nouvelle full frame de 36 MP pour 2300 $ peut en faire réfléchir plusieurs. Pas de filtre passe-bas et la possibilité d'y attacher des Zeiss autofocus ou encore des objectifs de la série M de Leica.

Le problème sera la qualité des optiques. Leica a mis au point une 50mm Summicron pour 7350 $, Zeiss une nouvelle 50 mm pour 4000 $, en comparaison, la toute dernière 58 mm f 1,4G de Nikon pour 1700 $ est une aubaine... Le retour des prime, mais pas n'importe laquelle. Que doit-on conclure? Que nos anciennes 50 mm fixes étaient finalement quelconques?

Qui sera séduit par la A7R? Le retraité photographe amateur qui est en quête de méga pixels? Le professionnel qui hésite entre la Nikon D800e et la Canon 5D mkIII? À qui s'adresse cette caméra? Est-ce que Capture One pourra piloter cette caméra et ouvrir ses raw? Le propriétaire d'optiques Leica qui se cherche un boîtier digne de ses optiques, mais moins cher qu'une M9?

Pour un pro, pouvoir utiliser des objectifs Tilt and Shift est souvent un incontournable. Que peut-on installer sur la Sony qui pilotera quand même le diaphragme? Une Super Rotator de Hartblei?

Pour un pro, avoir accès à des objectifs exotiques en location est aussi une considération. Est-ce que nos deux centres de location vont s'équiper?

Je crois que la vraie question sera le viseur et son confort. Si ce viseur électronique est aussi plaisant ou voir plus plaisant qu'un viseur optique réflexe, cette caméra pourra être « menaçante ». Les viseurs se sont dégradés depuis l'introduction du numérique. Plusieurs impératifs commerciaux et techniques on réduit nos viseurs modernes à souvent être plus sombres que les meilleurs viseurs de la fin de l'ère argentique. Les nouvelles technologies de fabrication des verres dépolis pour les rendre plus lumineux ne permettent plus de bien percevoir la profondeur de champ réelle qui sera obtenue sur le fichier. Théoriquement, le viseur électronique de très haute résolution peut pallier à tous ces problèmes et nous ouvrir un nouveau monde plus silencieux, moins mécanique et avec des possibilités de nous afficher sur l'image plein de nouvelles informations pertinentes.

J'ai hâte d'avoir en main cet appareil pour me faire une tête et un oeil.


vendredi 25 octobre 2013

Conférence sur le droit à l'image et le vol de vos photos par Francis Vachon

Si vous avez manqué l'excellente conférence à la CAPIC de Francis Vachon, sur comment récupérer son argent en cas de vol de vos photos et quels sont les droits des citoyens en matière de droit à l'image, elle revient à Montréal le 16 novembre.

source Francis Vachon

Le tout se déroulera le 16 novembre au Collège Maisonneuve (2701 Rue Nicolet) de 9h à 16h.

.Quoi faire en cas de vol de vos photos? (9h00 – 11h30)
Qu’est-ce que le droit d’auteur?
Qui possède le droit d’auteur sur vos photos?
Comment être proactif et trouver des utilisations non autorisées de vos photos
Les étapes pour corriger une situation de violation de droit d’auteurs, de la découverte jusqu’au tribunal

Le Droit à l’image (13h – 16h)

Vous êtes un amateur publiant des photos sur Flickr ou 500px? Cette formation vous concerne.
Vous êtes un photographe commercial? Cette formation vous concerne.
Qu’est-ce que le droit à l’image?
Est-ce que j’ai le droit de publier une photo d’un inconnu sur Internet sans son autorisation?
Est-ce que j’ai le droit de publier une photo d’un enfant photographié dans un lieu public?
Est-ce que j’ai le droit de photographier tel ou tel édifice? À l’intérieur d’un centre d’achat? La maison de mon voisin? Pendant une manifestation? Un policier? Est-ce que j’ai le droit de publier ces photos ensuite?
Est-ce qu’un portofolio est une forme de publicié? Dois-je avoir l’autorisation des gens sur ces photos?

vendredi 18 octobre 2013

Une Petzval à venir de Lomo

 collodion 5x7 à la Petzval. photo Martin Benoit
Pour les amoureux du bokeh, le nec plus ultra est le bokeh produit par les objectifs Petzval du siècle dernier.

Lomo réédite une version pour 24 x 36 qui aurait, semble-t-il, des propriétés similaires.


Un projet Kickstarter qui s'est financé à 1300 %, c'est pour dire la popularité de l'effet.

J'ai découvert le bokeh de ces objectifs lors d'une démonstration de collodion humide, il y a quelques années. Le photographe utilisait un de ces objectifs d'époque et le flou d'arrière-plan m'avait fasciné.

Lorsque Petzval a conçu ces objectifs, son but n'était pas de séduire les amoureux du bokeh mais de faire un objectif rapide pour le portrait. En coupant les coins ronds, lors de la conception, il s'est retrouvé avec des aberrations acceptables en portrait, voire même romantiques.

mardi 15 octobre 2013

La course des caméras de téléphones cellulaires et Holga

J'aime ça. Les compagnies de téléphones cellulaires deviennent sérieuses en matière de caméras intégrées.

Nokia avec son monstre de 41 mp invite des photographes de renom à faire des shootings avec un Nokia.

Dans les années 70, Polaroid avait fait de même pour donner des lettres de noblesse à ses films instantanés.

Zeiss, Schneider et autres offrent des attachements pour donner plus d'options aux angles de captation. Il y a une limite par contre. Quand quelqu'un décide de ne pas trimbaler sa caméra, mais uniquement son téléphone, il y a probablement une raison d'encombrement qu'il ne faut pas compromettre avec un truc qui double la taille de votre téléphone et qui ne s'insère plus dans vos poches.

Avant sa mort, Steve Job travaillait avec ses ingénieurs à réduire le bruit sur la caméra du iPhone. Qu'est-il arrivé de cette révolution à venir?

Nous sommes tellement loin des tricorder de StarTreck qui étaient volumineux et en faisaient moins que ce que le dernier téléphone intelligent fait aujourd'hui. Si je ne me trompe, StarTrek est censé se dérouler dans un futur très, très lointain... On sous-estime souvent le progrès.

Comme toute pièce d'équipement photographique, un téléphone bien utilisé à l'intérieur de ses limites peut être un intéressant outil de travail. Si l’on peut faire certains contrats avec des Holga, pourquoi pas un téléphone? C'est d’ailleurs le cas depuis un moment.

jeudi 10 octobre 2013

Lancement de Love and War, un reportage intimiste

Jeudi soir dernier, le 3 octobre, avait lieu le lancement du nouveau bouquin de Guillaume Simoneau,

Love and War. Un lancement que j'attendais avec impatience afin de me procurer le bouquin et de rencontrer à nouveau Guillaume.

Un autre événement photo qui avait lieu simultanément à un autre événement important. C'était aussi la soirée du cocktail Lux. Nous avons fait la même chose, nous le personnel du programme de photo avec notre vernissage de la biennale photo, qui avait lieu le même soir que le venirssage du World Press. Il faut un calendrier exhaustif des événements photo au Québec disponible en ligne et interactif. À quand www.agendaphoto.qc.ca?

Excusez les superlatifs, mais j'adore le travail de Guillaume et je suis très touché par cet ouvrage. Une séquence d'images très choisies, des textes minimalistes contrôlés et une histoire vraie comme propos.

Un mélange de réflexions sur le pré et post 11 septembre 2001. Une série d'images troublantes et touchantes de cette relation épisodique entre le sujet et le photographe. Une histoire très intime à la fois pudique et réaliste. On sent le respect et la complicité dans la production des images et l’on y croit. Du moins, moi, j'y crois.

C'est un exemple de plus, que la notion de vérité est ancrée dans le contexte et peut être très relative et subjective. On croit ses amis plus que l'on croit en la publicité. J'ai décidé de croire en Guillaume et je lis ces images comme des intentions non gratuite, non complaisante, mais comme de puissants plaidoyers pour la paix.

Un exorciste personnel et une revendication politique?

dimanche 6 octobre 2013

CV recherchés pour enseigner la photo au CVM

Classe de pratiques professinonelles. photo Carl-Antoine Mainville-Larocque 2009
Le cégep du Vieux Montréal est toujours à la recherche de candidats pour enseigner au sein de son programme de photographie.

Les intéressés doivent faire parvenir leur CV via la procédure décrite sur cette page.

Les CV ne sont conservés que 6 mois, vous devez donc vous assurer que vous le réexpédiez aux 6 mois.

La frontière des genres et son effet

Un travail intéressant sur les sans-abris par Lee Jeffries qui rappel un peu notre défunt Tshi.
photos ©Lee Jeffries


Un travail intimiste où l’on sent le respect pour le sujet, mais simultanément où l’on peut se questionner sur une certaine « dramatisation » causée par le traitement. Peut-on sur dramatiser la vie des sans-abris?

Par contre, le travail se présente comme une démarche artistique. L'artiste prend soin de mentionner que ce travail n'est pas du photojournalisme, qu'il est » « Its religious or spiritual iconography ». La position de l'artiste est claire et le lecteur peut lire les images librement en tenant compte de cette démarche.
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Le vrai et le faux dans l'air du temps

Les organisateurs du World Press viennent de mentionner qu'ils auront des balises précises relatives aux manipulations électroniques admissibles pour la prochaine édition du concours.

La semaine dernière, je me questionnais (comme d'habitude) sur les limites des altérations admissibles dans un contexte photojournalistique.

La revue semestrielle, Études photographiques, publiait dans son numéro 29 de mai 2012, une
Étude stylistique du travail de Curtis. photo Martin Benoit
réflexion sophistiquée sur la notion de vrai et de faux dans les images de Curtis. « Par-delà le vrai et le faux? Les authenticités factices d'Edward S. Curtis et leur réception ». Un article de Mathilde Arrivé de l'Université Paul-Valéry Montpellier III. En gros, cet article très académique fait une réflexion sur la mouvance de la notion de vrai en photographie au cours des cent dernières années. Comment à une certaine époque, dans un certain contexte, une approche photographique est-elle respectée en encensée pour sa véracité et comment elle peut être dénigrée peu de temps après et redevenir encensée quelques décennies plus tard, etc. La tolérance à l'« interprétation » par le photographe de la vérité semble être une question culturelle en constante évolution.

Le World Press vie une de ces mouvances qui a un rythme oscillatoire plus rapide qu'au siècle dernier. Durant les vingt dernières années, les définitions de ce qui est acceptable ont beaucoup bougé et elles bougent à un rythme de plus en plus rapide. De grandes agences, comme Reuters Thompson, doivent redéfinir à leurs photographes ce qui est acceptable. De plus en plus de codes de déontologie prennent position dans ce domaine. La notion de, ce qui était acceptable en chambre noire est acceptable numériquement, ne tient plus la route. Les récentes polémiques imposent des définitions plus claires et précises.

Je crois que la formulation que le World Press adoptera fera école pour un moment. Ils devront y réfléchir longuement s’ils ne veulent pas recommencer l'année prochaine.