mardi 20 mai 2014

Le droit à la vie privée et ses limites en photographie aérienne

Quand j'étais plus jeune, dans les années 70, j'ai travaillé à la réalisation d'un dirigeable qui aurait pu
dessin extrait d'un brevet
prendre des photos aériennes. Les vues aériennes sont très instructives et intéressantes. Quand le ciel est dégagé, lors d'un vol en avion, j'analyse la vue de mon hublot au lieu de regarder le vieux film américain qui est diffusé sur les minis-écrans. Depuis Google Earth, j'ai le loisir d'explorer la planète vue de haut dans la quiétude de ma résidence.

Ma mère me dit souvent , si tu veux vraiment savoir ce qui se passe sur la planète, lis le cahier finance des journaux et lis les rapports annuels des grosses compagnies. La "vraie" information n'est pas si cachée.

L'arrestation d'un photographe qui tentait de photographier l'industrie agraire du haut des airs, à partir de son parapente motorisé pour le compte de National Geographic, a suscité indignations et réflexions sur la notion de propriété intellectuelle, droit à la vie privée et espionnage industriel.

Depuis cette fameuse date du mois de septembre 2001, les notions de vie privée et de sécurité ont pris des proportions jamais vues. Tout est prétexte à sécurité, qu'elle soit nationale ou industrielle (l'industrie nourrissant la nation). Est-ce que Yann Arthus Bertrand aurait pu faire son fameux bouquin "La terre vue du ciel" dans un tel contexte? De plus, où la sécurité des uns commence, la menace de l'autre s'insinue selon les perceptions.

Le sous-sol appartient au gouvernement l'autorisant ainsi à permettre aux minières de l'exploiter même sur votre terrain. Les vues des airs appartiennent à qui? En fait la question de base est dans quelle mesure un secret industriel doit-il être protégé et par quels moyens?

Le brevet existe afin de rendre public un processus espérant vendre des licences d'utilisation et en faire profiter l'industrie nationale pour le bien national. Une forme de communiste à la saveur capitaliste. C'est pourquoi c'est le fédéral qui émet les brevets. Les brevets sont publics, tout le monde peut consulter la gazette des brevets. Google à même un outil de recherche dans les brevets de la planète. Pourquoi un fermier ne fait-il pas breveter ses "secrets" au lieu d'exaspérer les photographes? Ça démontre la limite des brevets et leur efficacité industrielle. Simultanément, on apprend que nos gouvernements écoutent nos conversations téléphoniques et nos espionnent nos échanges Internet... Est-ce que le patriotisme photographique est ultimement bon pour la planète?

1 commentaire:

Yves Marcoux a dit...

Certains photographes se sont fait expulser alors qu'ils photographiaient des immeubles, ex. : Place Ville-Marie, ce n'est pas très long avant que la sécurité t'ordonne de remballer. Aussi, le Vieux-Port, sous juridiction fédérale, qui chasse les gens avec des gros Kodaks, parce que ça doit être des pros, donc à l'avenir, apporte ta Rebel. Là avec les terres agricoles, je suis un peu dépassé, mais j'y vois un lien avec les sujets énumérés plus haut. J'imagine, que ce n'est pas le fermier du rang 6 à St-Clin..., mais des multinationales qui contrôlent ce qui a dans notre assiette et maintenant ils exercent encore plus de domination, malheureusement.