Récipiendaire du grand prix spécial du jury de Montréal, ce film remet en question l'efficacité et la pertinence de la photographie de guerre.
Le magazine News Photographer de la NPPA raconte que le réalisateur Erik Poppe a réalisé ce film quasi autobiographique en réaction à ses sentiments personnels lorsqu'il était photographe de conflits.
C'est mon interprétation des dernières images du film qui laissent croire à une certaine désillusion de sa part.
C'est rare qu'un film sur ce sujet soit réalisé par un protagoniste expérimenté. Que ce soit War Photographer de Christian Frei, Bang Bang Club de Steven Silver ou The Year of Living Dangerously de Peter Weir, c'est à ma connaissance la première fois que les tiraillements intérieurs d'un ou d'une photographe de guerre son abordés et explicités. Nous n'avons pas à deviner leurs sentiments, les justificatifs sont souvent exprimés verbalement.
Le défunt journaliste montréalais Gil Courtemanche disait que la fiction (le roman dans son cas) permettait de mieux expliquer la réalité que le journalisme, c'est pourquoi il s'est adonné à l'écriture romancée les dernières années de sa vie. C'est un peu ce que semble tenter Erik Poppe.
Le film était censé faire sa sortie mondiale en 2014, je ne sais pas où j'étais, mais il me semble que ce fut assez silencieux.
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