Il en ressort, entre autres, que moins de 20 % de la population croit ce qu'ils voient dans les médias traditionnels par opposition à 27 % il y a cinq ans. La recherche de l'objectivité est elle-même remise en cause. John Long, directeur de la NPPA (National Press Photographer Association), va même jusqu'à dire que la crise est telle que " The public is losing faith in us. Without credibility, we have nothing we cannot survive".
La main un peu lourde sur la souris de Photoshop a contribué à ce déclin de crédibilité. Le contre-poids de cette crise est que nous entrons dans l’« ère dorée » de l'éthique en photo-journalisme. Cette crise force les diverses instances à définir des limites et encadrer la profession davantage. L'ajout du vidéo aux fonctions du photo-journaliste poussera un peu plus loin le conflit, car la « tradition » en vidéo est souvent à la « recréation » de situations pour des raisons techniques. Peut-être qu'une nouvelle ère de vidéoreportages émergera.
Je vois venir le jour où l'usage du flash sera très limité à quelques situations extraordinaires. De même que l'usage du grand-angulaire qui nécessite d'être tellement proche du sujet que le sujet peut altérer son comportement en conséquence de cette proximité.
Le volet le plus dramatique de cet essai, est le fait que la venue du vidéo chez les photos-journalistes risque de mettre une pression sur leur éthique actuelle et les forcer, pour des raisons de temps et de techniques, à marcher sur leurs principes longuement développés. Le temps alloué à la production d'une capsule vidéo semble être l'ennemi principal à produire du matériel "réel".
Est-ce que nos trois lurons sont conscients d'être photographiés à la 28mm et au flash? photo Martin Benoit
2 commentaires:
Qu'entendez-vous exactement par "principes longuement développés"?
Selon les établissements et les individus, les comportements actuels sont souvent le résultat d'années de dialogues entre l'éditeur et les photographes. Concessions ici et là de parts et d'autres.
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