Je n'ai jamais trop osé me prononcer relativement aux banques d'images car elle font vivre de "vrais" photographes et des fois très bien et selon des ententes respectables. Cette fois ci, le NewYork Times publie un article synthèse de l'état du marché de la photographie qui m'a révélé un volet du marché qui j'ignorais. Dans cet article, j'ai découvert que les banques d'images (Getty en particulier) font des recherches dans Flickr pour enrichir leur collection et mettre en vente des images en provenance de photographes amateurs qui, à l'origine, n'avaient pas l'intention de mettre leurs images sur le marché.
Nous somme dans un libre marché et tout est permis. Que Getty fouille partout pour avoir une meilleure collection pour vendre plus d'images pour faire plus d'argent, c'est leur droit mercantile et leur mandat est de vendre le maximum d'images de la meilleure qualité. Si ces images se trouvent, entre autre, sur des sites amateurs, c'est leur droit tout comme c'est le droit de n'importe qui de solliciter un amateur et de lui offrir une somme pour ses images.
On a accusé les banques d'images de détruire le marché photographique et de baisser la valeur du produit photographique en offrant des images libre de droit et en intégrant IStock avec ses photos à 1$. La question tournait souvent autour du fait que, en tout et partout, ça finissait toujours par profiter à des photographes ou des gens qui avaient choisis de faire de la photo leur revenu. La donne est différente dans cette nouvelle dynamique. Des gens qui n'avait pas comme plan de vie de gagner leur vie avec la photo se retrouvent avec une offre de recevoir des revenus supplémentaires orchestrés par une bonne machine à vendre (Getty) sans qu'ils aient a faire aucun effort voir même, se demander quoi photographier et comment. Tout simplement un bonus sur leur salaire normal. Qui refuserait une telle offre?
Est-ce que ça nuit au marché photographique? Oui, du moins un certain marché, celui de l'imagerie non sollicitée. La quantité quasi infinie d'images que l'on retrouve sur Internet et maintenant la facilité de les repérer, donne accès à une qualité insoupçonnée. Peut-être que l'avenir des photographes réside dans l'image spécialisée uniquement?...
mercredi 31 mars 2010
dimanche 28 mars 2010
Expos à venir
À la Maison de la Culture Marie-Uguay le 1er avril 2010 à 17h.
RENCONTRE-CONFÉRENCE AVEC MONA HAKIM ET GABOR SZILASI Le dimanche 11 avril à 14 h ENTRÉE LIBRE
L’historienne et critique d’art Mona Hakim reçoit au studio de la maison de la culture, le photographe émérite Gabor Szilasi. L’artiste lui relatera les moments forts de sa carrière ainsi que sa démarche photographique.
Un rendez-vous convivial où la parole et l’image s’entrecroisent au bénéfice des spectateurs.
Au 6052, boulevard Monk, 2e étage Montréal, Québec H4E 3H6 Renseignements : 514 872-2044
Métro Monk. autobus 36 Est
www.montreal.qc.ca/sud-ouest/marie-uguay
vendredi 26 mars 2010
To CS5 or not, This is The Question
Vous avez probablement vu la petite vidéo d'Adobe qui fait une démonstration de la nouvelle intelligence artificielle de la version CS5 à venir. Devra-t-on encore « upgradé »?
CS5 était dû en terme de date. Environ une version à chaque 1,9 année, mais devons-nous vraiment passer à CS5 et encore dépenser et encore réapprendre? Réapprendre est un geste quotidien dans un secteur technologique, mais dépenser de nouveau?...
J'ai été un « Photoshop-Evangelist », j'ai même été un ACE™ (Adobe Certified Expert) pour Photoshop. Je crois et j'ai cru en Photoshop™, aussi en Live Picture™. Il y a toujours place à l'amélioration, Photoshop pourrait tirer avantage du maximum de RAM que les nouvelles machines peuvent accueillir. Photoshop pourrait travailler en mode Objet dynamique davantage, de sorte à devenir un logiciel d'édition de métadonnées et non pas de pixels (un peu à la façon de Lightroom™), on pourrait continuer la liste des améliorations à venir et à souhaiter.
Personne ne nous force à passer à la version suivante, sauf que le plug-in Camera Raw ne peut être mis à jour pour les toutes dernières caméras si vous avez une vieille version de PS et autres trucs du genre qui éventuellement vous « force » à passer à la dernière version. Lightroom est peut-être la solution. On met à jour Lightroom et on génère des .psd qui eux sont travaillés en CS4 ou sous une version inférieure. Dans un budget de photographe, 900 $ n'est pas toujours négligeable et les stratégies de copie-protection s'améliorent toujours chez Adobe. Les jours où Adobe appréciait d'être piraté pour prendre le marché sont révolus.
Initialement, Photoshop était un logiciel ouvert où l'on pouvait greffer des plug-in pour faire quasi n'importe quoi. Une mise à jour de processeur était disponible, Adobe produisait une "patch" qui permettait l'usage de ce nouveau processeur gratuitement. Nous avions même modifié une version de Photoshop 2,5 pour en faire une version avec menus en québécois pour le programme de photographie à une époque où seule les versions anglaises étaient disponibles au Québec. Adobe a réussi à créer une dépendance dont il nous est difficile de faire abstraction.
dimanche 21 mars 2010
L'agressivité entre l'argentique et le numérique
Je ne sais pas dans quelle mesure les commentaires laissés sous un vidéo de YouTube sont représentatifs de l'opinion publique, mais c'est décevant de voir l'agressivité entre les défendeurs de l'argentique ou du numérique s'insulter encore aujourd'hui relativement aux valeurs de chacune des technologies.
Je me suis toujours plu à croire que les passionnés de photographie étaient des passionnés d'images. Plus je naviguais dans des vidéos relatifs à la question de l'argentique, plus je me retrouvais dans ce genre de propos.
Un vidéo animé par Joel Meyerowitz a particulièrement attiré mon attention.
je ne prône pas une technologie plutôt qu'une autre. Ce sont des médias avec leurs caractéristiques qui leurs sont propres. Je nous croyais plus civilisés.
Le web nous permet d'avoir accès à l'infiniment large, mais aussi à l'infiniment "petit"...
Je me suis toujours plu à croire que les passionnés de photographie étaient des passionnés d'images. Plus je naviguais dans des vidéos relatifs à la question de l'argentique, plus je me retrouvais dans ce genre de propos.
Un vidéo animé par Joel Meyerowitz a particulièrement attiré mon attention.
je ne prône pas une technologie plutôt qu'une autre. Ce sont des médias avec leurs caractéristiques qui leurs sont propres. Je nous croyais plus civilisés.
Le web nous permet d'avoir accès à l'infiniment large, mais aussi à l'infiniment "petit"...
jeudi 18 mars 2010
lundi 15 mars 2010
Un modèle à réviser à partir du nid de corbeau.
Depuis quelques semaines, les articles pullulent sur l'urgence de réviser les modèles d'affaire en photographie et dans les secteurs connexes.
Le Trente (magazine de la Fédération Professionnelle des Journalistes du Québec) publiait un long article sur l'inconfort que provoquera l'embauche massive d'employés pour leur nouvelle agence QMI qui lorsque le conflit sera terminé au Journal pourra créer des inconforts. La distribution d'une image sur plusieurs plateformes pour un prix fixe est source de discussions.
News Photographer (le magazine de la National Press Photographers Association) parlait du succès probable des futures coopératives photographiques qui pourront remplir les besoins des médias qui ne recourront plus à leurs employés salariés qu'ils ne renouvelleront pas.
Avec les 100 ans du Devoir, plusieurs conférences ont eu lieu sur les stratégies de financement qui ne fonctionnent plus dans les grands quotidiens et quel serait un modèle de rechange.
Les agences de pubs font de plus en plus appel à des photos de banques d'images qui paient de moins en moins bien leurs photographes.
Les photographes ferment leurs studios pour travailler de plus en plus en « location » pour éviter les frais inhérents à un studio. Les fabricants utilisent souvent des rendues 3D de qualité photographique plutôt que de faire appel à un photographe pour faire la promotion de leurs nouveaux produits.
La photographie n'est pas immune à la mondialisation, des services de retouches outremer bon marché et qui défient la compétition sont disponibles.
Internet est en majeure partie responsable de cette restructuration majeure qui s'impose. L'augmentation de la bande passante et le parc des usagers toujours grandissant ont permis la diffusion à faibles coûts de millions d'images. Le tout jumelé historiquement à la plus grande révolution technologique de l'histoire de la photographie, le passage à l'ère numérique. Cette mixture Internet/photo numérique/large bande passante à « démocratisé » l'usage de la photographie en bousculant un secteur qui cherche ses solutions par oreille.
La profession n'étant pas régie par des ordres précis qui peuvent dicter plus ou moins les lois du marché, on se retrouve dans un développement « sauvage » où le gagnant sera celui qui aura pu traire la vache rapidement des opportunités passagères.
Le droit d'auteur pourra-t-il survivre cette cavale?
Des images sont requises et seront requises dans le futur. Les supports de diffusions se multiplient pour ces images. La demande n'est pas à la baisse, c'est l'offre qui se multiplie et se diffuse sous toutes les formes. Certains secteurs sont moins touchés que d'autres, mais personne n'est à l'abri. Je visitais les services photographiques du CHUM dernièrement pour constater que même ces secteurs super spécialisés où on peut avoir l'impression que IStock n'a pas encore pénétré, vivent des transformations majeures en terme de qui fait quoi en photo.
Comme de grands explorateurs en terre inconnue, il est d'autant plus important d'avoir un bon marin avec une bonne vision dans le nid-de-corbeau au sommet du plus haut mât pour effectuer une vigie et anticiper les récifs.
Halifax, photo Martin Benoit
vendredi 12 mars 2010
Exposition photographique collective ‘Les identités au Mexique’
source La Chaire d’études du Mexique contemporain (CEMC)
Une première! La CEMC présentera du 12 mars au 20 avril à l’Atrium de la Bibliothèque des Lettres et Sciences humaines de l’Université de Montréal (BLSH) une exposition rassemblant des photographies et des textes issus des recherches de spécialistes provenant de différentes disciplines des sciences sociales. L’objectif est de présenter à un public non initié l’importance des différentes identités sociales des Mexicains résidant au Mexique et à l’étranger dans les processus sociaux, culturels et politiques du pays. L’exposition présente un bref échantillon de la diversité des identités des acteurs sociaux : identités politiques, religieuses, féminines, indigènes, juvéniles, métisses, identités des jeunes Mexicains aux États-Unis et des travailleurs agricoles saisonniers au Québec. Les perspectives que nous présentent les spécialistes nous offrent divers éléments pour comprendre les phénomènes de la continuité et du changement social dans le Mexique contemporain.
L’exposition sera présentée simultanément à l’UdeM, au CEIICH, UNAM, ainsi qu’au El Colegio de Jalisco, Mexique.
Un cocktail de lancement aura lieu le vendredi 12 mars à 17h30 à la Bibliothèque des Lettres et Sciences humaines, Pavillon Samuel-Bronfman, 3000, rue Jean-Brillant. Cliquez pour accéder à l’information en ligne.
Une première! La CEMC présentera du 12 mars au 20 avril à l’Atrium de la Bibliothèque des Lettres et Sciences humaines de l’Université de Montréal (BLSH) une exposition rassemblant des photographies et des textes issus des recherches de spécialistes provenant de différentes disciplines des sciences sociales. L’objectif est de présenter à un public non initié l’importance des différentes identités sociales des Mexicains résidant au Mexique et à l’étranger dans les processus sociaux, culturels et politiques du pays. L’exposition présente un bref échantillon de la diversité des identités des acteurs sociaux : identités politiques, religieuses, féminines, indigènes, juvéniles, métisses, identités des jeunes Mexicains aux États-Unis et des travailleurs agricoles saisonniers au Québec. Les perspectives que nous présentent les spécialistes nous offrent divers éléments pour comprendre les phénomènes de la continuité et du changement social dans le Mexique contemporain.
L’exposition sera présentée simultanément à l’UdeM, au CEIICH, UNAM, ainsi qu’au El Colegio de Jalisco, Mexique.
Un cocktail de lancement aura lieu le vendredi 12 mars à 17h30 à la Bibliothèque des Lettres et Sciences humaines, Pavillon Samuel-Bronfman, 3000, rue Jean-Brillant. Cliquez pour accéder à l’information en ligne.
Antropographia 2010 à l'ONF
source Anthtopographia
Le projet Anthropographia voit le jour en 2008. Son but : raconter des histoires humaines grâce à la photographie. À travers un concours et des expositions internationales, ainsi que l’élaboration de projets multimédia, Anthropographia permet de promouvoir les droits humains et de lutter contre les injustices sociales. Les photographies choisies témoignent des multiples réalités vécues à travers le monde. Les 10 pièces multimédias présentées cette année dans le cadre du 5e FFDPM se veulent, par la combinaison des images et de la vidéo, un miroir socialement conscientisé du monde.
Le projet Anthropographia voit le jour en 2008. Son but : raconter des histoires humaines grâce à la photographie. À travers un concours et des expositions internationales, ainsi que l’élaboration de projets multimédia, Anthropographia permet de promouvoir les droits humains et de lutter contre les injustices sociales. Les photographies choisies témoignent des multiples réalités vécues à travers le monde. Les 10 pièces multimédias présentées cette année dans le cadre du 5e FFDPM se veulent, par la combinaison des images et de la vidéo, un miroir socialement conscientisé du monde.
lundi 8 mars 2010
5 à 7 de de filles, CAPIC
En ce jour de la femme, voir l'invitation plus bas pour les femmes photographes...
Et pourquoi ce genre d'événement? Pourquoi pas?!? À noter que les femmes sont minoritaires dans le domaine de la photographie commerciale. À quel point je n'en sais rien, mais suffisamment pour que ça paraisse lors des événements où les membres de l'industrie se réunissent. Alors si on se donne l'opportunité de créer des liens, on pourra peut-être s'entraider davantage.
Merci,
Nathalie Quirion
dimanche 7 mars 2010
Un f0,95 de nouveau sur le marché
Enfin une nouvelle version d'objectifs lumineux. La Noktor 50mm f0,95.
Canon en avait une au début des années 60 pour le fameux 7s.
Rodenstock en avait une pour le vidéo la Heligon 50mm f0,75 (encore plus grand).
Quelle sera la qualité réelle de cet objectif et pourra-t-on le monter sur des caméras qui possèdent déjà des ISO très sérieux?
À suivre
Canon en avait une au début des années 60 pour le fameux 7s.
Rodenstock en avait une pour le vidéo la Heligon 50mm f0,75 (encore plus grand).
Quelle sera la qualité réelle de cet objectif et pourra-t-on le monter sur des caméras qui possèdent déjà des ISO très sérieux?
À suivre
Canon 7s équipé d'une 50mm f0,95, photo en provenance du web qui appartient à quelqu'un et c'est probablement au designer du boîtier Canon.
À la frontière de la réalité
Un vidéo, réalisé par Jessica Dimmock, est utilisé par Moby pour une de ses chansons.
Le vidéo présente une femme qui semble être une héroïnomane. La photographe/vidéaste ne précise pas les conditions de prises de vues, ni le contexte de réalisation laissant au lecteur une liberté de réflexions.
Un autre exemple de l'effet de la stylistique de l'image sur l'impression de vérité.
Les médias sociaux et la photographie professionnelle
PhotoShelter a publié un ouvrage exhaustif sur comment les médias sociaux sont utilisés avec succès par les photographes professionnels.
Un ouvrage de 53 pages disponibles gratuitement sur le site de PhotoShelter Research.
Un ouvrage de 53 pages disponibles gratuitement sur le site de PhotoShelter Research.
jeudi 4 mars 2010
mardi 2 mars 2010
Le talion hors foyer
Je suis allé voir Les sept jours du tallion que j'ai trouvé intéressant, mais qui m'a surpris par un usage très très intensif des hors foyers. Des fois, j'ai l'impression que l'on ne peut pas faire un film d'auteur ces temps-ci sans souligner, au très gros crayon gras, que l'on peut faire des hors foyers importants.
Les hors foyers étaient souvent créatifs et pertinents. Je dirais même que l'auteur, ou le DOP, ont même tenté de créer un nouveau langage cinématographique en faisant usages de hors foyers de façons novatrices. Par contre, il y a un dicton en photographie et en cinéma qui dit: quand un effet n'aide pas le discours, il nuit au discours. Je crois qu'à l'occasion on s'est approché de cette situation.
Les hors foyers étaient souvent créatifs et pertinents. Je dirais même que l'auteur, ou le DOP, ont même tenté de créer un nouveau langage cinématographique en faisant usages de hors foyers de façons novatrices. Par contre, il y a un dicton en photographie et en cinéma qui dit: quand un effet n'aide pas le discours, il nuit au discours. Je crois qu'à l'occasion on s'est approché de cette situation.
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