mercredi 31 mars 2010

Les banques d'images nous jouent dans les pattes

Je n'ai jamais trop osé me prononcer relativement aux banques d'images car elle font vivre de "vrais" photographes et des fois très bien et selon des ententes respectables. Cette fois ci, le NewYork Times publie un article synthèse de l'état du marché de la photographie qui m'a révélé un volet du marché qui j'ignorais. Dans cet article, j'ai découvert que les banques d'images (Getty en particulier) font des recherches dans Flickr pour enrichir leur collection et mettre en vente des images en provenance de photographes amateurs qui, à l'origine, n'avaient pas l'intention de mettre leurs images sur le marché.

Nous somme dans un libre marché et tout est permis. Que Getty fouille partout pour avoir une meilleure collection pour vendre plus d'images pour faire plus d'argent, c'est leur droit mercantile et leur mandat est de vendre le maximum d'images de la meilleure qualité. Si ces images se trouvent, entre autre, sur des sites amateurs, c'est leur droit tout comme c'est le droit de n'importe qui de solliciter un amateur et de lui offrir une somme pour ses images.

On a accusé les banques d'images de détruire le marché photographique et de baisser la valeur du produit photographique en offrant des images libre de droit et en intégrant IStock avec ses photos à 1$. La question tournait souvent autour du fait que, en tout et partout, ça finissait toujours par profiter à des photographes ou des gens qui avaient choisis de faire de la photo leur revenu. La donne est différente dans cette nouvelle dynamique. Des gens qui n'avait pas comme plan de vie de gagner leur vie avec la photo se retrouvent avec une offre de recevoir des revenus supplémentaires orchestrés par une bonne machine à vendre (Getty) sans qu'ils aient a faire aucun effort voir même, se demander quoi photographier et comment. Tout simplement un bonus sur leur salaire normal. Qui refuserait une telle offre?

Est-ce que ça nuit au marché photographique? Oui, du moins un certain marché, celui de l'imagerie non sollicitée. La quantité quasi infinie d'images que l'on retrouve sur Internet et maintenant la facilité de les repérer, donne accès à une qualité insoupçonnée. Peut-être que l'avenir des photographes réside dans l'image spécialisée uniquement?...

1 commentaire:

Pierre Castonguay a dit...

Oh, cet état de chose laisse songeur...