Marie-Michelle, finissante, a eu sa première expérience de reportage intense lors de l'altercation entre policiers et étudiants de l'UQAM lundi dernier.
Un diaporama de sa sélection d'images est disponible.
Voici sa version de son expérience:
Alors ... le lundi 12 novembre,à l'UQÀM....
Mise en contexte: Claude Corbo est le seul candidat à la rection de l'UQÀM. Il propose un plan de redressement draconien auquel s'oppose les syndicats étudiants et celui des profs. Ayant annoncé son intention de donner son cours malgré le vote de grève, les étudiantes et étudiants veulent empêcher le candidat recteur, Claude Corbo, d'avoir accès à son local.
Il se présente entouré de plusieurs agents de sécurité. Les manifestants et manifestantes ont tôt fait de l'encercler en le traitant de scab. Monsieur Corbo tente de se dégager de la foule mais il est suivi par la masse étudiante et s'enferme dans un des bureaux de l'UQÀM près de la sortie St-Denis et Ste-Catherine. Les agents de sécurité bloquent la porte pour protéger le prospect recteur.
Les étudiants veulent l'encourager à sortir pour lui parler. Ils manifestent, scandent des slogans, font un sit-in, mais rien à faire, Claude Corbo reste enfermé et ne veux pas sortir. Il fait même appel à la police qui se point dans l'UQÀM.
Les étudiants sont outrés de cette incursion dans un lieu public d'éducation. Ils scandent des slogans contre la police, mais rien ne bouge réellement pendant un certain temps. Après environ 20 minutes, la police envoie les agents de sécurité barrer les portes de sortie du bâtiment. Les étudiants contestent cette décision et vont s'interposer. Les policiers et policières en profitent pour faire un couloir entre le mur et la porte du local ou est enfermé Claude Corbo. Les manifestants et manifestantes forment un mur devant la police et finalement, Corbo est escorté hors des lieux.
Les étudiantes et étudiants suivent la police en dehors de l'UQÀM ou se produit une confrontation. Un étudiant est arrêté et menotté. Les autres manifestants et manifestantes en contestation, prennent les policiers en étau formant deux murs humains sur St-Denis. La police procède à deux autres arrestations matraquant allègrement des étudiants au passage. Il finissent par disperser assez la foule pour se rendre à leurs voitures et s'en aller.
De mon coté:
Je dirais que le stress était assez fort dans cette situation. C'était la première fois que j'assistais à un affrontement entre les étudiants et étudiantes et la police. Je n'avais jamais vu de police matraquer des gens. La situation était très tendue et je devais constamment surveiller mes arrières pour ne pas perdre mon amie de vue et ne pas me faire rammasser non plus. J'était tellement stressée que j'ai même fait quelques erreurs techniques qui m'ont fait manquer de très bonnes shots. J'étais témoin de proche d'un policier qui attaquait un manifestant et j'avais mis mon appareil sur le mode retardateur au lieu de rafale rapide et il ne déclenchait pas commme il fallait. J'avais l'adrénaline dans le tapis, comme on dit, et je tremblais beaucoup, ce qui fait que la plupart des photos sont floues. Quelle expérience c'est fou, mais le but c'est de pas se faire arrêter....
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4 commentaires:
Wow! Ta des beau Shot!
t'as fait un très beau travail dans de telles conditions de stress, bravo:)
Bravo, c'est pas évident de prendre des photos sur le vif pendant un affrontement avec les flics, surtout qu'ils risquaient de t'arrêter et de confisquer tes photos! C'est important d'avoir des pruves visuelles des manifs surtout en ce qui a trait à la violence étatique.
So so so
marie-miche: ze super photographe!!!
Laurencexx
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