samedi 3 octobre 2009

Les deux derniers coureurs, Hasselblad et PhaseOne

Il semble que les deux derniers coureurs dans le monde du dos moyen format sont Hasselblad et Phase One. Leaf ne fait pas beaucoup de bruit ces derniers temps.

La course se traduit par un système de
mise au point automatique avancé sur le nouveau H4D de Hasselblad qui permet de faire la mise au point une fois et de recadrer sans perdre cette mise au point. Afin de permettre cette solution sans compromis, Hasselblad utilise le concept que l'ordinateur de l'appareil photo peut analyser la distance du sujet initialement au centre et ensuite combiner cette distance au basculement de la appareil photo, l'ouverture utilisée et la distance focale de l'objectif ainsi que sa courbure de champs. Pour atteindre ce but, il a fallu installer dans le H4D un gyroscope et des détecteurs de bascule de la appareil photo. L'ensemble de ces informations calcule pour nous la nouvelle mise au point. Chez PhaseOne et leurs associés, c'est la mise en marché d'objectifs à obturateurs centraux qui permettent, soit d'utiliser l'obturateur à rideau, ou l'obturateur central. Dans les cas de remplissage au flash à l'extérieur, cette caractéristique est importante, car elle permet des synchros à vitesses plus élevées.

La prémisse de cette technologie de mise au point est que les autres systèmes sont déficients, car ils présument de la courbure de champs du plan de mise au point des objectifs ou qu'au contraire, ceux qui utilisent les collimateurs latéraux sont restreints à des collimateurs souvent trop près du centre du champ de prise de vue étant ainsi limités dans leur recomposition de l'image. Il se peut que le pari que fait Hasselblad en créant un système dédié s'avère rentable. En imposant un système où le fabricant du boîtier connait les optiques et les dos, il est possible d'offrir des fonctions supplémentaires. La communication électronique entre l'objectif et le processeur est essentiel dans ce calcul de mise au point. Le processeur ne doit pas simplement commander des impulsions au moteur de mise au point, mais aussi connaître la focale est ses caractéristiques de plan de mise au point. Dans le contexte d'un système dédié, cette solution est possible.

L'idée est juste et fausse simultanément. Depuis quelques années, circule sur Internet la notion que de recadrer après avoir fait la mise au point, induit une mauvaise mise au point, car les objectifs auraient un plan de mise au point plat. C'est effectivement le cas de certains objectifs, comme certains objectifs macro conçus pour la reproduction de documents plats ou encore les longs téléobjectifs, mais en général le plan de mise au point est une calotte sphérique pour la majorité des objectifs de prise de vue non destinés aux arts graphiques ou à l'agrandissement en laboratoire.


Dans la perspective de s'éviter de recadrer après avoir fait la mise au point, je n'ai qu'un conseil à vous donner: faites vos propres tests avec votre boîtier et vos objectifs sur des sujets critiques. Ensuite, inquiétez-vous s'il y a matière ou adoptez de nouvelles attitudes.

Aucun commentaire: