Plus tard, au début des années 90, j'ai visité plusieurs gurus de la préimpression à Montréal pour pouvoir enseigné adéquatement ce que les pros de l'industrie considéraient comme un transparent bien exposé. Ce que j'ai retenu de ces visites humiliantes, c'est qu'il est inutile d'essayer d'enseigner la précision photographique, les photographes ne sont pas assez rigoureux pour bien exposer, selon les opérateurs de scanneur. Ce son de cloche m'est parvenu tellement souvent de la part des maisons de pré-impression, que j'y ai presque cru.
Plus tard, Carl Hans Koch (président de la prestigieuse firme de caméras monorail Sinar), a essayé de faire une révolution dans la façon d'exposer en convertissant les pros à l'idée de faire de la prise de vue sur film négatif couleur, au lieu de film diapositive, car la gradation d'exposition de ces films était plus adaptée à la gradation de reproduction d'un imprimé. Toute une série de procédures précises avaient été validées avec une des plus grandes firmes de séparation de couleur. Ces procédures n'ont jamais été implantées dans un studio de Montréal à ma connaissance...
Il y a 5 ans on disait "expose to the right" en numérique pour se tenir loin de la mauvaise gradation des capteurs dans les ombres. Aujourd'hui, même avec les caméras à 14 bits on découvre que la droite à ses limites et qu'une marge de sécurité à droite et à gauche à sa place. Nous sommes à une époque de centre droit. La définition d'un bon fichier évolue avec les années, les appareils, les logiciels d'ouverture des raw, les iso, etc.
Que sera un fichier bien exposé dans quelques années?
Le Posographe Kaufmann calculateur des années 1923 qu'une de nos étudiantes m'a laissé photocopier. Une merveille d'ingénierie.
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