source Pierre Roy
Avec l'évolution constante des standards, des formats, des systèmes d'opération et des applications, l'information sous forme numérique devient vulnérable au-delà d'une période pouvant se situer entre cinq et dix ans. Plusieurs architectures matérielles ne sont pas disponibles sous forme d'émulation. Un rapport de TGE-Adonis, intitulé "Pour le choix de formats numériques pérennes dans un contexte de données orales et visuelles", fait le point sur cette question.
"Pendant près de quinze ans, la question de la conservation à long terme de l'information sous forme numérique n'a été un sujet de préoccupation que pour de rares institutions scientifiques ou patrimoniales qui ont joué un rôle moteur dans la prise de conscience des risques encourus et dans l'émergence de normes de référence dans ce domaine. La progression exponentielle du numérique dans tous les domaines et le caractère impératif de la préservation de l’information ont accéléré cette prise de conscience jusqu'au plus haut niveau de la hiérarchie des administrations et des entreprises.
Aussi, ces dernières années ont vu l'émergence, dans les sphères publique ou privée, au niveau national, européen et mondial, de projets visant à développer des infrastructures dédiées à la conservation de l'information électronique, et de travaux dont l’objectif est d’éduquer les producteurs de données à la problématique de l’archivage pérenne.
Malgré cela, le chemin à parcourir avant d’aboutir à des solutions fiables est encore long. Les difficultés à surmonter sont réelles, et certaines d’entre elles sont encore méconnues. L’adversaire - le temps - est coriace et sort souvent gagnant des combats qu’il engage. Les solutions techniques aux problèmes posés sont souvent partielles et insatisfaisantes, et les besoins de la pérennisation de l’information numérique entrent parfois en contradiction avec les intérêts de certains éditeurs de logiciels, si bien que la situation d’ensemble est très hétérogène.
Mais à la réflexion et avec un peu de recul, on s’aperçoit que les efforts à faire en priorité ne sont pas seulement d’ordre technique, et concernent également des aspects d’ordre culturel et organisationnel, avec l’émergence de nouvelles méthodes et de nouveaux métiers – parmi lesquels l’expertise en formats de fichiers tient une place prépondérante.
Ce guide méthodologique s’inscrit dans une initiative au niveau national de diffusion de bonnes pratiques dans la perspective de la préservation du patrimoine numérique français. Il représente un instantané de la technologie actuelle, un retour d’expérience sur l’étude menée dans le cadre du projet pilote CRDO / TGE-Adonis, et qui est maintenant implémentée. Il sera bien sûr amené à évoluer dans le temps, mais montre d’ores et déjà l’importance du choix des formats de fichiers dans la perspective de la préservation des données de la recherche."
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