John Moore de Getty couvrait les derniers instants de la parade de Benazir Bhutto.
Il a créé ce diaporama sonore décrivant sa démarche avant, durant et après l'assasinat de Benazir Bhutto.
Un bel exemple de l'état d'esprit qu'un photographe peut adopter pour capturer et simultanément se protéger dans ce genre de contexte imprévisible.
Un cas aussi où, l'usage du son et d'explications, donne une autre perspective sur un événement.
Une autre version chez CNN et une autre chez MSNBC.
lundi 31 décembre 2007
dimanche 30 décembre 2007
Chantal et ses deux D3
Chantal Poirier (du Journal de Montréal) photographiait le mariage de Jacques Rougeau hier soir à l'Auditorium de Verdun.
Nouvellement équipée de ses deux Nikon D3 à ISO élevés de qualité. Elle n'utilisait aucun flash tandis que Pascal travaille encore au flash.
Plusieurs choses à remarquer ici: nous sommes dans une soirée de lutte et nous avons deux femmes photographes (il y en avait deux autres aussi); l'imagerie au flash permet une grande qualité technique d'images, mais une ambiance souvent détruite à moins que l'ambiance existante soit vraiment nulle; travailler sans flash permet d'être plus léger et plus rapide sans être obstrusif. Contrairement à ma photo, on évite les premiers plans "blastés" et les ombres portées surtout quand le premier plan est très blanc... Ne vous inquiétez pas, j'ai des photos où la robe est parfaite. (C'est quoi cette idée de se marier en blanc contre un fond noir, on ne pense pas aux photographes...)
Nouvellement équipée de ses deux Nikon D3 à ISO élevés de qualité. Elle n'utilisait aucun flash tandis que Pascal travaille encore au flash.
Plusieurs choses à remarquer ici: nous sommes dans une soirée de lutte et nous avons deux femmes photographes (il y en avait deux autres aussi); l'imagerie au flash permet une grande qualité technique d'images, mais une ambiance souvent détruite à moins que l'ambiance existante soit vraiment nulle; travailler sans flash permet d'être plus léger et plus rapide sans être obstrusif. Contrairement à ma photo, on évite les premiers plans "blastés" et les ombres portées surtout quand le premier plan est très blanc... Ne vous inquiétez pas, j'ai des photos où la robe est parfaite. (C'est quoi cette idée de se marier en blanc contre un fond noir, on ne pense pas aux photographes...)
jeudi 27 décembre 2007
Prédictions 2008
Merci pour avoir été fidèles à ce blogue sur une base régulière (~120 adresses uniques/jour). Beaucoup d'entres-vous m'avez contacté et m'avez rencontré pour me donner votre perspective sur le volet de votre secteur de la profession. Je vous en remercie. Je ne m'attendais pas à un tel accueil.
Avant que l'année se termine, je vous laisse avec mes prédictions pas trop sérieuses à la JoJo Savard™ pour l'année 2008.
Le droit d'auteur
Le droit d'auteur continuera à s'étioler et il faudra justifier de plus en plus le pourquoi de charger des sommes pour des publications supplémentaires. La tendance sera au "Buy Out" (tendance déjà amorcée). Remarquez la nouvelle loi aux Pays-Bas qui force les organismes gouvernementaux à utiliser des logiciels libres de droit. Le phénomène Radio Head et l’évolution de la notion du “Fair Use”.
(suite et autres prédictions)
Avant que l'année se termine, je vous laisse avec mes prédictions pas trop sérieuses à la JoJo Savard™ pour l'année 2008.
Le droit d'auteur
Le droit d'auteur continuera à s'étioler et il faudra justifier de plus en plus le pourquoi de charger des sommes pour des publications supplémentaires. La tendance sera au "Buy Out" (tendance déjà amorcée). Remarquez la nouvelle loi aux Pays-Bas qui force les organismes gouvernementaux à utiliser des logiciels libres de droit. Le phénomène Radio Head et l’évolution de la notion du “Fair Use”.
(suite et autres prédictions)
dimanche 23 décembre 2007
Étienne Boisvert s'expose
Photo District News fait sa propre analyse du phénomène Hilary
PDN, toujours à l'affut des phénomènes photos, publie son analyse.
vendredi 21 décembre 2007
Bande audio des ateliers du congrès de la FPJQ
La FPJQ (Fédération Professionnelle des Journalistes du Québec) vient de rendre disponible le contenu audio de plusieurs ateliers du congrès 2007. L'atelier "Journaliste tout-terrain, journaliste du futur?" est particulièrement intéressant pour les photographes. Bonne écoute.
Hillary Clinton dernière victime de la tyrannie du paraître
par Normand Grégoire
Il est à la fois fascinant et hautement déprimant de constater l’orage médiatique provoqué par la publication d’une photo de la candidate démocrate aux présidentielles 2008 américaines.
Il est inhabituel que des images peu flatteuses de femmes politiques passent les filtres des agences. Pourtant dans ce cas, cette image nous montre une femme dans la soixantaine qui mène un train d’enfer pour devenir la première, première dame des USA. Elle n’est pas jeune, elle n’est pas ‘’Botoxée’’, elle n’a pas été ‘’Photoshopée’’, bref elle est fatiguée et c’est normal. Et ça dérange, on n’est plus capable de voir des femmes autrement que belles, jeunes, riches et pimpantes le sourire aux lèvres avec comme seule fonction d’être charmante. Cette femme dans la soixantaine travaille d’arrache-pied et elle a le droit d’être fatiguée.
Il est évident qu’une image semblable d’un candidat masculin aurait démontré à la fois sa détermination - il travaille sans relâche - et son humanité - il est fatigué - et le tout eût été porté de façon positive à son bilan.
Dommage pour Hillary et dommage pour toutes les femmes.
Le journal La Presse publiait, mercredi à la une, cette photo de Hilary Clinton
prise par Jim Cole de l'Associated Press
prise par Jim Cole de l'Associated Press
Les photographes de La Presse font une revue de l'année
Les photographes de La Presse ont monté un "Best of" de l'année 2007. Une belle compilation qui illustre bien où est rendu la photographie d'actualité.
MSNBC a aussi monté son site de photos de l'année. Remarqué l'usage du son et du montage diaporama.
MSNBC a aussi monté son site de photos de l'année. Remarqué l'usage du son et du montage diaporama.
jeudi 20 décembre 2007
Tout savoir sur les lutins !
Pour vraiment tout tout savoir ....
http://www.photoman.ca/toutsavoir
http://www.photoman.ca/toutsavoir
PS: Bravo pour le blog que je fréquente régulièrement !
Studio Photoman, Stéphane Najman
La puissance du multi-plateforme
La balloune (The Bellounne)
Afin de valider par moi-même le potentiel des nouveaux médias, j'ai réalisé cette superbe production en un temps record de 22 minutes 34 secondes. Ces conditions m'ont permis de vivre les réalités du nouveau MOJO (Mobile Journalist) confronté à devoir créer en un temps record un document pertinent et stimulant. Je dois reconnaître une seule faiblesse à améliorer dans ce court métrage. Le jeu de l'actrice étant excellent, le casting de même, la structure narrative, le montage en ellipse, la lumière efficace, le son cristallin, la fonction sociale du message profond et actuel, sont remarquables dans leur harmonie à l'exception du choix de la taille de la police de caractère dans le générique final qui est un peu petite. (Joyeuses Fêtes!)
lundi 17 décembre 2007
Eh! Pourquoi m'avez-vous photographié?
Ce matin, je marchais tranquillement vers le métro en faisant mes push-up de feature (anecdotes de la vie quotidienne). Je sors donc ma petite Fuji A510 à $110. Je photographie au télé, entre autres, un type qui nettoie la rue avec sa souffleuse. Je m'approche un peu plus au grand-angulaire et à environ dix pieds du type je fais une autre photo de la belle gerbe de neige qui sort de sa souffleuse.
Le type arrête sa souffleuse et m'interpelle: Eh! pourquoi m'avez-vous photographié? Voulez-vous dénoncer quelque chose? Je réponds: Non, je photographie la neige, c'est beau. -Ah bon.
Je poursuis mon chemin et regarde ma dernière prise de vue pour constater qu'elle n'a même pas été enregistrée car la caméra avait gelé...
Ce citoyen pourrait être décoré le montréalais de l'année pour aider les cols bleus en nettoyant la rue à l'aide de son propre équipement. Au contraire, Il est inquiet d'être dénoncé... Les pros de l'actualité sont familiers avec cette musique. Je n'étais pas menaçant, sac d'écoliers au dos et petite caméra à $100. Que se passe-t-il? Ce n'est pas l'Affaire Duclos, car il n'était pas inquiet d'être publié, il était inquiet d'être "dénoncé". Qu'est-ce que ça démontre? La caméra, même dans des mains amatrices, est un outil puissant et malin à la porte de tous? Effectivement, il va être dénoncé, non pas pour avoir soufflé la neige de la rue sur le trottoir, mais plutôt pour avoir développé dans son inconscient une paranoïa injustifiée ou justifiée?
Au moins, il m'a vouvoyé. J'aurais eu un gros kodak et une veste pleine d'équipement, ça aurait été pire. J'aurais eu un cellulaire et l'aurais pointé, peut-être équivalent. Peut-être que j'aurais dû être une adolescente habillée en rose avec un cellulaire Raz magenta, un grand sourire aux lèvres et des jeans serrés...
La photographie gagne en "pouvoir", on emprisonne et tue des photographes chaque année. Le geste photographique devient par le fait même plus complexe. Est-ce un "aftermath" du 11 septembre?
dimanche 16 décembre 2007
La pige à la hausse (opinion)
Un article récent publié dans monemploi.com mettait en évidence que les emplois non permanents à la pige sont à la hausse dans plusieurs secteurs, dont les communications.
Les métiers de photographes-illustrateurs ou reporters faisans partis de ces secteurs, il convient d'en conclure que les qualités d'entrepreneuriat ne sont plus à négliger,.
Les photographes sont un peu assis entre deux chaises. D'un côté, ils se perçoivent comme des artistes et d'autre part ils ont à gérer une mini entreprise qui les fait vivre. La tradition chez les artistes n'est pas de mettre de l'avant des approches "mercantiles" mais de favoriser un climat propice à la création et l'expression. Cette "peur" du mercantilisme a pour conséquence que beaucoup de photographes sont mal gérés et vivent une précarité indésirable.
Les écoles sont les premières à ne pas développer l'approche "entrepreneuriale" de la profession laissant à l'étudiant le choix de découvrir sur le tas ces dures réalités. Dans une perspective où le ratio des emplois à caractère " travailleur autonome" est en forte croissance, il devient impératif d'approcher cette réalité de face. Il est vrai que la recette miracle du succès photographique n'est pas disponible d'emblée mais quelques principes de base restent à établir.
De ces principes, je retiendrai ces derniers: offrir un produit de qualité, car la qualité est toujours appréciée ultimement, ne pas se suréquiper, car le coût de s'équiper pour plus que les besoins du client sont plus onéreux que les revenus engendrés et finalement dans la mesure du possible, se regrouper pour partager son "overhead" (frais fixes, loyer, accès Internet, etc.).
La profession traverse une période de transition. La mondialisation, la convergence, la numérisation, l'érosion du droit d'auteur, la montée de la pige, les banques d'images, le multiplatforme, etc. L'imagerie restera dans nos vies, mais qui seront les joueurs et pour quel prix? À suivre.
Les métiers de photographes-illustrateurs ou reporters faisans partis de ces secteurs, il convient d'en conclure que les qualités d'entrepreneuriat ne sont plus à négliger,.
Les photographes sont un peu assis entre deux chaises. D'un côté, ils se perçoivent comme des artistes et d'autre part ils ont à gérer une mini entreprise qui les fait vivre. La tradition chez les artistes n'est pas de mettre de l'avant des approches "mercantiles" mais de favoriser un climat propice à la création et l'expression. Cette "peur" du mercantilisme a pour conséquence que beaucoup de photographes sont mal gérés et vivent une précarité indésirable.
Les écoles sont les premières à ne pas développer l'approche "entrepreneuriale" de la profession laissant à l'étudiant le choix de découvrir sur le tas ces dures réalités. Dans une perspective où le ratio des emplois à caractère " travailleur autonome" est en forte croissance, il devient impératif d'approcher cette réalité de face. Il est vrai que la recette miracle du succès photographique n'est pas disponible d'emblée mais quelques principes de base restent à établir.
De ces principes, je retiendrai ces derniers: offrir un produit de qualité, car la qualité est toujours appréciée ultimement, ne pas se suréquiper, car le coût de s'équiper pour plus que les besoins du client sont plus onéreux que les revenus engendrés et finalement dans la mesure du possible, se regrouper pour partager son "overhead" (frais fixes, loyer, accès Internet, etc.).
La profession traverse une période de transition. La mondialisation, la convergence, la numérisation, l'érosion du droit d'auteur, la montée de la pige, les banques d'images, le multiplatforme, etc. L'imagerie restera dans nos vies, mais qui seront les joueurs et pour quel prix? À suivre.
samedi 15 décembre 2007
Prototype unique d'une montre photo
publié par inconnu (le lien "publicitaire" a été retiré pour maintenir ce blogue sans annonces)
La grosseur d'une image est de 5,6mm par 5,6mm
Son prix de développement à l'époque fut de 400 000 marks (allemagne).
Elle est actuellement en vente sur Ebay pour la modique somme de 29, 119 pounds (environ 60 000$).
Voici un prototype unique au monde d'une montre photo créée au laboratoire de Munich à la fin des années 60.
La grosseur d'une image est de 5,6mm par 5,6mm
Son prix de développement à l'époque fut de 400 000 marks (allemagne).
Elle est actuellement en vente sur Ebay pour la modique somme de 29, 119 pounds (environ 60 000$).
vendredi 14 décembre 2007
Caroline Hayeur s'exprime sur les autorisations photo
Ce matin, à Christianne Charette en direct à Radio-Canada, Caroline Hayeur (ex-étudiante et enseignante au CVM) s'exprimait sur sa carrière et son point de vue relativement au droit photographique.
Ultimement, Caroline explique qu'elle est même prête à faire de la prison au lieu de demander des autorisations aux sujets photographiés. Demander une autorisation brise la dynamique photographique entre le photographe et le photographié.
Vous pouvez télécharger le .mp3. L'entrevue de Caroline est environ à 1:03:00.
Ultimement, Caroline explique qu'elle est même prête à faire de la prison au lieu de demander des autorisations aux sujets photographiés. Demander une autorisation brise la dynamique photographique entre le photographe et le photographié.
Vous pouvez télécharger le .mp3. L'entrevue de Caroline est environ à 1:03:00.
Le duel Nikon vs Canon bat son plein
Depuis la réelle disponibilité du Nikon D300 et du D3, le web regorge de comparaisons entre Canon et Nikon.
Depuis les dernières années, Nikon luttait pour se maintenir à flots dans l'univers des réflexes "pro" et abstraction de leurs efforts herculéens, Canon arrivait toujours avec une "claque" derrière la tête à la dernière minute rendant leurs efforts en vain ou presque.
Cette fois-ci, la lutte s'annonce pour être plus serrée et la saga des plus intéressantes.
Quelques liens pour suivre toute l'action:
Luminous Landscape
John Harrington et le noise
Photo District News et le Nikon D3
la question des mégapixels
le début du débat
Ce que j'espère de ce débat de de cette saine compétition est l'émergence de meilleures caméras pour moins cher de sorte à ce que nous en profitions tous nous, les "pauvres" photographes. En ce qui me concerne et m'excite personnellement, c'est l'apparition de ISO très, très élevés et ça c'est quelque chose d'excitant. Historiquement, à chaque fois qu'un film a fait un bond significatif en terme d'ISO, la vision photographique qu'il a engendrée a été importante. En tant que faible utilisateur du flash et grand utilisateur de grandes ouvertures (c.f. Noctilux 1,0) la venue de la Nikon D3 et de ce qu'elle provoquera en terme d'avancement est super excitant. Il va arriver un moment où nous allons pouvoir photographier simplement ce que nous voyons sous toutes les conditions où nous pouvons voir. C'est ce jour que j'attends et nous ne sommes pas loin de ce jour. Depuis que j'ai marié ma Canon 20D à une Sigma 30mm f1,4 à 1600 ISO j'ai commencé à voir une réalité que je percevais à peine à l'oeil nu. J'imagine qu'avec les ISO astronomiques qui nous sont promis nous allons enregistrer le "réel" simplement. À suivre.
mercredi 12 décembre 2007
Et les réalisateurs... (opinion)
C'était au tour des réalisateurs à réclamer leurs droits d'auteurs hier au centre-ville de Montréal.
Les réalisateurs réclament leur part du gâteau lorsque leur film empoche des sommes importantes. La loi fédérale ne définit pas un réalisateur comme un auteur... Ils n'ont donc droit qu'à leur cachet de réalisateur préconvenu avec le producteur.
J'ai l'impression que nous allons bientôt être confronté à une reconsidéartion du droit d'auteur et de la propriété intellectuelle. Les exemples sont trop nombreux depuis les douze derniers mois pour ne pas sentir qu'il faudra revoir nos philosophies de "distribution de la richesse" parmi les intervenants. Le droit d'auteur des éclairagistes (c.f. tour Eiffel), la musique dans les salons de coiffure, la loi sur le piratage de Harper d'ici quelques jours, etc...
Aux USA, certains grands acteurs, négocient un pourcentage des recettes plutôt qu'un salaire prédéterminé lors d'un tournage. C'est un risque pour l'acteur si le film est un échec mais, si le film est un succès, ça peut devenir plus rémunérateur que le plus gros salaire négociable.
Une question reste derrière tout ça: pourquoi certaines professions auraient un statut différent que d'autres en terme de philosophie de rémunération? Pourquoi un ébéniste qui réalise un beau meuble n'est pas considéré comme un auteur et pourrait à la limite imposer une "grille tarifaire" sur le prix du meuble en fonction de la durée d'utilisation, la quantité de gens qui verront son meuble, etc. Ce discours peut sembler ridicule, mais en quoi un réalisateur, un photographe, voire même un prof diffèrent d'un ébéniste? Ils sont tous des créateurs à leur façon et leur travail est socialement utile à divers degrés.
Pour des raisons historiques, nous avons défini certains "joueurs" comme étant plus "auteurs" que d'autres et créons des lois particulières pour ces derniers. Qui ultimement jouit de ces "lois particulières"? Selon les réalisateurs, ils les décrivent comme "les autres intervenants de l'industrie".
Une question complexe qui semble simple au premier abord. À suivre.
Les réalisateurs réclament leur part du gâteau lorsque leur film empoche des sommes importantes. La loi fédérale ne définit pas un réalisateur comme un auteur... Ils n'ont donc droit qu'à leur cachet de réalisateur préconvenu avec le producteur.
J'ai l'impression que nous allons bientôt être confronté à une reconsidéartion du droit d'auteur et de la propriété intellectuelle. Les exemples sont trop nombreux depuis les douze derniers mois pour ne pas sentir qu'il faudra revoir nos philosophies de "distribution de la richesse" parmi les intervenants. Le droit d'auteur des éclairagistes (c.f. tour Eiffel), la musique dans les salons de coiffure, la loi sur le piratage de Harper d'ici quelques jours, etc...
Aux USA, certains grands acteurs, négocient un pourcentage des recettes plutôt qu'un salaire prédéterminé lors d'un tournage. C'est un risque pour l'acteur si le film est un échec mais, si le film est un succès, ça peut devenir plus rémunérateur que le plus gros salaire négociable.
Une question reste derrière tout ça: pourquoi certaines professions auraient un statut différent que d'autres en terme de philosophie de rémunération? Pourquoi un ébéniste qui réalise un beau meuble n'est pas considéré comme un auteur et pourrait à la limite imposer une "grille tarifaire" sur le prix du meuble en fonction de la durée d'utilisation, la quantité de gens qui verront son meuble, etc. Ce discours peut sembler ridicule, mais en quoi un réalisateur, un photographe, voire même un prof diffèrent d'un ébéniste? Ils sont tous des créateurs à leur façon et leur travail est socialement utile à divers degrés.
Pour des raisons historiques, nous avons défini certains "joueurs" comme étant plus "auteurs" que d'autres et créons des lois particulières pour ces derniers. Qui ultimement jouit de ces "lois particulières"? Selon les réalisateurs, ils les décrivent comme "les autres intervenants de l'industrie".
Une question complexe qui semble simple au premier abord. À suivre.
dimanche 9 décembre 2007
Le copyright frappe encore (opinion)
Le gouvernement Harper est sujet à passer une nouvelle loi sur le droit d'auteur d'ici quelques semaines.
Cette loi semble être une version canadienne de la DMCA (Digital Millennium Copyright Act) américaine. Si cette loi est acceptée, elle permettrait à une compagnie de poursuivre un citoyen pour possession ou installation d'un contenu numérique sur un médium sur lequel le fichier original n'était pas inscrit. Exemple: copier sur son IPod une pièce achetée sur un cd.
Nous, les photographes, sommes assis entre deux chaises dans ce domaine. D'un côté, la CAPIC lutte depuis des années pour la reconnaissance du droit d'auteur des photographes et la reconnaissance d'une grille tarifaire et de l'autre côté nous réclamons le droit de photographier et diffuser une photo d'un individu capté sur la rue (c.f. l'affaire Duclos).
Encore plus complexe, plusieurs d'entre nous sont des salariés syndiqués oeuvrants pour des grands quotidiens qui possèdent les droits d'auteur des photos prisent durant les heures de travail ou sous l'égide de l'organisation. D'autre part, beaucoup sont des travailleurs autonomes vendant à tarif fixe leurs images pour des éditoriaux qui établissent leurs prix hors de la grille tarifaire.
Si cette loi est adoptée, qui en sera vraiment le bénéficiaire?
Cette loi semble être une version canadienne de la DMCA (Digital Millennium Copyright Act) américaine. Si cette loi est acceptée, elle permettrait à une compagnie de poursuivre un citoyen pour possession ou installation d'un contenu numérique sur un médium sur lequel le fichier original n'était pas inscrit. Exemple: copier sur son IPod une pièce achetée sur un cd.
Nous, les photographes, sommes assis entre deux chaises dans ce domaine. D'un côté, la CAPIC lutte depuis des années pour la reconnaissance du droit d'auteur des photographes et la reconnaissance d'une grille tarifaire et de l'autre côté nous réclamons le droit de photographier et diffuser une photo d'un individu capté sur la rue (c.f. l'affaire Duclos).
Encore plus complexe, plusieurs d'entre nous sont des salariés syndiqués oeuvrants pour des grands quotidiens qui possèdent les droits d'auteur des photos prisent durant les heures de travail ou sous l'égide de l'organisation. D'autre part, beaucoup sont des travailleurs autonomes vendant à tarif fixe leurs images pour des éditoriaux qui établissent leurs prix hors de la grille tarifaire.
Si cette loi est adoptée, qui en sera vraiment le bénéficiaire?
Foundry Workshop
Vous avez jusqu'en avril 2008 pour vous inscrire au Foundry Photojournalism Workshop.
Cet atelier est destiné aux étudiants et photographes émergeants qui désirent parfaire leurs aptitudes en photojournalisme.
Cet atelier est destiné aux étudiants et photographes émergeants qui désirent parfaire leurs aptitudes en photojournalisme.
Qui empoche l'argent dans les faits? (opinion)
C'est fascinant de voir les montants que certaines photographies peuvent décrocher lors d'encans d'oeuvres d'art.
Cette photo de Weston a été vendue pour U$822 000.
Qui a fait de l'argent lors de cette vente? Weston, sa descendance, l'ancien propriétaire de l'image, une galerie?
Comment définit-on la valeur d'une photographie?
Je serais probablement considéré très naïf de la part d'un conservateur de musée de poser une telle question.
Cette photo de Weston a été vendue pour U$822 000.
Qui a fait de l'argent lors de cette vente? Weston, sa descendance, l'ancien propriétaire de l'image, une galerie?
Comment définit-on la valeur d'une photographie?
Je serais probablement considéré très naïf de la part d'un conservateur de musée de poser une telle question.
Sous-traitance indienne
Plusieurs photographes montréalais ont reçu dans les derniers six mois un courriel du genre:
Objet : Digital Photo retouching services @24 hours trun aroundtime
Differential Technologies Ltd(DT), located in New Delhi, India is a leader in providing image-processing services and is currently working with around half a dozen clients – mainly picture agencies - in the U.S., Canada, as well as in Europe. Currently, DT works 24/6 and processes approximately 30,000 images/month, and has the capacity to expand at short notice. DT also has a software arm and has project experience in eCommerce, web design, web and email based customer survey engines, and custom software development.
Est-ce que l'Inde serait en train de devenir un joueur dans le monde de la retouche photo montréalaise? Est-ce un levier pour offrir des services plus concurrentiels ou cela nuit-il au secteur des retoucheurs montréalais? Certains ont déjà essayé ces services et semblent satisfaits.
Une aventure transocéanique à suivre.
Objet : Digital Photo retouching services @24 hours trun aroundtime
Differential Technologies Ltd(DT), located in New Delhi, India is a leader in providing image-processing services and is currently working with around half a dozen clients – mainly picture agencies - in the U.S., Canada, as well as in Europe. Currently, DT works 24/6 and processes approximately 30,000 images/month, and has the capacity to expand at short notice. DT also has a software arm and has project experience in eCommerce, web design, web and email based customer survey engines, and custom software development.
Est-ce que l'Inde serait en train de devenir un joueur dans le monde de la retouche photo montréalaise? Est-ce un levier pour offrir des services plus concurrentiels ou cela nuit-il au secteur des retoucheurs montréalais? Certains ont déjà essayé ces services et semblent satisfaits.
Une aventure transocéanique à suivre.
samedi 8 décembre 2007
Bokeh, la nouvelle tendance
L'art du bokeh (qualité des hors foyer) est, depuis les dernières années, un sujet souvent abordé dans diverses chroniques.
Manfrotto lance une compétition du plus beau bokeh...
Lensbabies a mis au point un ensemble d'ouvertures altérables pour concevoir son propre bokeh et une galerie pour en faire la promotion.
J'ai l'impression que les impressionnistes vont refaire surface. Peut-être que l'omniprésence des petits capteurs numériques qui requièrent de très courtes focales (sans hors foyer ou si peu) a eut pour conséquence qu'une certaine nostalgie des hors foyer propres aux longues focales émerge...
Dois-je conclure qu'avec mon "tape" sur mon élément avant je ne suis qu'un "fashion victim"?
Manfrotto lance une compétition du plus beau bokeh...
Lensbabies a mis au point un ensemble d'ouvertures altérables pour concevoir son propre bokeh et une galerie pour en faire la promotion.
J'ai l'impression que les impressionnistes vont refaire surface. Peut-être que l'omniprésence des petits capteurs numériques qui requièrent de très courtes focales (sans hors foyer ou si peu) a eut pour conséquence qu'une certaine nostalgie des hors foyer propres aux longues focales émerge...
Dois-je conclure qu'avec mon "tape" sur mon élément avant je ne suis qu'un "fashion victim"?
vendredi 7 décembre 2007
La liberté des photographes
David T. m'a fait parvenir un lien vers un site qui documente les déboires des photographes avec la justice et les individus dans divers environnements.
http://www.freedomtophotograph.com/
Je ne sais jamais trop quoi penser de la direction que prend la photographie ces dernières années. Des fois, j'ai l'impression que la "répression" envers les photographes est un indicateur de la puissance du geste photographique et quelque part, c'est peut-être une bonne nouvelle. D'autre part, c'est désolant de constater comment la profession peut devenir dangereuse.
je lisais récemment (Hans Smart, Désinformation, 2006) que la présence de la désinformation est un symptôme de la santé de la démocratie. Dans une dictature, on n'a pas besoin d'avoir recours à la désinformation, on fait ce que l'on veut sans avoir à justifier nos gestes. Sur le coup, j'ai été surpris et choqué mais après un moment je me suis dit que ça vaut peut-être la peine d'être considéré. Si la photographie était innocente, on laisserait faire les photographes.
http://www.freedomtophotograph.com/
Je ne sais jamais trop quoi penser de la direction que prend la photographie ces dernières années. Des fois, j'ai l'impression que la "répression" envers les photographes est un indicateur de la puissance du geste photographique et quelque part, c'est peut-être une bonne nouvelle. D'autre part, c'est désolant de constater comment la profession peut devenir dangereuse.
je lisais récemment (Hans Smart, Désinformation, 2006) que la présence de la désinformation est un symptôme de la santé de la démocratie. Dans une dictature, on n'a pas besoin d'avoir recours à la désinformation, on fait ce que l'on veut sans avoir à justifier nos gestes. Sur le coup, j'ai été surpris et choqué mais après un moment je me suis dit que ça vaut peut-être la peine d'être considéré. Si la photographie était innocente, on laisserait faire les photographes.
La photographie de mode pénètre les musées
La photographie de mode a toujours été source de controverses relativement à ses valeurs "artistiques".
Le New York Times a publié un article intéressant sur la pénétration de la photographie de mode dans l'univers des galeries et des encans depuis les dernières années. Il semble que cet "enfant mal aimé" trouve de plus en plus ses lettres de noblesse au sein de ce milieu.
Comme exemple, une photo d'Irving Penn qui valait $8 000 il y a quelques années vaut aujourd'hui plus de $396 000.
jeudi 6 décembre 2007
Photomaton de Nouël!!!
Merci à tous pour le super photomaton !! La famille Noël était trop classe !!
(pour le reste des photos http://www.flickr.com/photos/laurencep)
publié par laurence.
(pour le reste des photos http://www.flickr.com/photos/laurencep)
publié par laurence.
mercredi 5 décembre 2007
Grip'N Grin retenu
Grip'N Grin sous la neige
C'était sous la neige, à la tombée du jour, en contre-jour, avec une plaque miroitante et un arrière-plan difficile que la deuxième version du Grip'N Grin s'est déroulée mardi.
Une nette amélioration depuis la version 1 même si le niveau de difficulté était plus élevé cette fois-ci.
Après analyse approfondie des fichiers, très peu étaient publiables contrairement à ce qui m'avait semblé lors de la projection en classe. En fait, j'ai eu de la misère à en trouver un acceptable. Mise au point erronée, sur exposition, très mauvais cadrage, mauvaises expressions, il y avait toujours un petit quelque chose agaçant.
Une nette amélioration depuis la version 1 même si le niveau de difficulté était plus élevé cette fois-ci.
Après analyse approfondie des fichiers, très peu étaient publiables contrairement à ce qui m'avait semblé lors de la projection en classe. En fait, j'ai eu de la misère à en trouver un acceptable. Mise au point erronée, sur exposition, très mauvais cadrage, mauvaises expressions, il y avait toujours un petit quelque chose agaçant.
Les finissants de Dawson exposent
La photographie à l’affiche
Une exposition de photographies à pas manquer
Les finissants en photographie commerciale du Collège Dawson, session hiver 2007, exposent leurs œuvres photographiques au grand public.
Montréal, le 1er décembre 2007 – Les finissants du programme AEC en photographie commerciale du Collège Dawson de Montréal invitent le grand public à venir en grand nombre apprécier leurs œuvres. Un vernissage aura lieu le mardi 11 décembre 2007 au Collège Dawson. Une occasion unique pour les amateurs de photographie !
Fiers d’exposer leur travail, ces diplômés de la photographie seront présents pour accueillir les visiteurs, expliquer leur démarche et parler de leur passion pour la photographie. Les œuvres exposées seront en vente et la moitié du produit de ces ventes sera remis au fonds en mémoire d’Anastasia De Sousa.
Un rendez-vous à ne pas manquer, avec des passionnés de l’image !
Où : Warren G Flowers Gallery, 4001 Ouest, boul. Maisonneuve, Montréal. Métro Atwater
Quand : Vernissage le mardi 11 décembre 2007, 18 h 30 à 21 h. L’exposition se poursuit jusqu’au samedi 15 décembre.
source: Laurel Breidon, coordonnatrice du programme, Collège Dawson, Montréal
mardi 4 décembre 2007
Vernissage Prix Antoine-Desilets
Matthieu Lambert et la formule SAE
Matthieu Lambert, étudiant en 2e année, a réalisé un reportage sur le prototype de catégorie SAE construit par les étudiants en mécanique du cégep.
Cette série de photo serviron pour illustrer le cahier de presse du projet.
Un excellent travail de composition, gestion de la lumière et esthétique du domaine automobile.
Une mosaïque du travail final.
Cette série de photo serviron pour illustrer le cahier de presse du projet.
Un excellent travail de composition, gestion de la lumière et esthétique du domaine automobile.
Une mosaïque du travail final.
photo Matthieu Lambert
dimanche 2 décembre 2007
Construction de la 70-200
Voici le schéma de la construction de la 70-200 IS de Canon.
Remarquez la proximité des 3 éléments frontaux.
Heureusement, la méthode d'assemblage est excellente et autorise le démontage de l'objectif par étapes de sorte à maintenir l'intégrité des groupes arrières lorsque l'on atteint les groupes avants.
samedi 1 décembre 2007
Les problèmes des photographes de "stock"
Vous voulez comprendre la situation des photographes de "stock" aujourd'hui, consultez leur site de lobbying: Stock Artists Alliance.
Depuis que Getty Images offre des images pour $49, c'est la panique parmi les photographes de stock qui voient la valeur des photos fondre. Plusieurs ont demandé que leurs images soient retirées. Plus de 50 000 artistes ont porté plainte.
Est-ce que les jours du droit d'auteur sont comptés?
Depuis que Getty Images offre des images pour $49, c'est la panique parmi les photographes de stock qui voient la valeur des photos fondre. Plusieurs ont demandé que leurs images soient retirées. Plus de 50 000 artistes ont porté plainte.
Est-ce que les jours du droit d'auteur sont comptés?
Objectif "tapé"
Plusieurs me demandent pourquoi j'ai appliqué un ruban adhésif noir (tape électrique) sur l'élément frontal de ma 70-200 2,8 L IS.
Cet objectif a chuté sur un plancher d'une hauteur d'environ 3 pieds. Les 2 premiers éléments ont éclaté et les morceaux de verre se sont dispersés à l'intérieur empêchant l'autofocus de fonctionner. Cet objectif comporte 23 éléments en 18 groupes... C'est l'objectif le plus complexe chez Canon selon leurs chartes. C'est probablement ce qui explique le poids et le prix...
L'idée de "taper" le dégât, est d'empêcher les rayons lumineux, frappants cette section endommagée de l'objectif, de prendre des trajectoires loufoques qui causeraient des pertes de contraste et des pertes de netteté. Je préfère perdre en luminosité que de perdre en qualité optique.
J'ai démonté la section frontale de l'objectif et j'ai retiré les fins débris de verre à l'air comprimé. L'autofocus s'est remis à fonctionner et j'utilise cet objectif depuis bientôt deux années avec ce ruban. J'ai comparé les performances de l'objectif "tapé" avec une autre 70-200 2,8 L IS neuve sur un Canon 1Ds mk II en raw et on ne peut discerner sur Photoshop ni différences de contraste, ni différences de netteté. J'imagine que mon objectif est légèrement moins lumineux. Je ne crois pas que la valeur de revente de cet objectif soit très élevée, mais entre-temps il me rend d'énormes services.
Il faut comprendre que ce raisonnement n'est pas applicable au centre de l'élément avant d'un grand-angulaire. Je pouvais me permettre cette extravagance, car c'est un téléobjectif très lumineux et que c'est sur le bord de l'objectif. Un grand-angulaire a tellement de profondeur de champ que le ruban serait apparut comme un objet hors foyer sombre en avant-plan. L'important était de se débarasser du "flare" causé par l'éclatement du verre.
Objectif éclaté
Tape bokeh
Voici la conséquence d'avoir appliqué un morceau de ruban adhésif (tape) sur l'élément frontal de mon objectif. Remarquez la forme non circulaire des lampes hors foyer à l'arrière-plan.
La forme correspond exactement à l'ouverture restante de mon objectif. Je pourrais dire que le "bokeh" (terme japonais très populaire décrivant la qualité des hors-foyer) de mes photos est une sorte de filigrane qui agit somme signature de mes images faites avec cet objectif.
Florence K photographiée au Spectrum pour H&R Média en mars 2007. photo Martin Benoit
What's in a Bag d'un pro
Chase Jarvis a construit un vidéo pour expliquer sa philosophie d'emballage de son équipement photographique.
Ce vidéo s'avère un complément intéressant (grand déploiement) des cours sur l'équipement photo nécessaire aux différents secteurs de la photographie.
Remarquez la coexistence de la photo et de la vidéo...
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