Un article récent publié dans monemploi.com mettait en évidence que les emplois non permanents à la pige sont à la hausse dans plusieurs secteurs, dont les communications.
Les métiers de photographes-illustrateurs ou reporters faisans partis de ces secteurs, il convient d'en conclure que les qualités d'entrepreneuriat ne sont plus à négliger,.
Les photographes sont un peu assis entre deux chaises. D'un côté, ils se perçoivent comme des artistes et d'autre part ils ont à gérer une mini entreprise qui les fait vivre. La tradition chez les artistes n'est pas de mettre de l'avant des approches "mercantiles" mais de favoriser un climat propice à la création et l'expression. Cette "peur" du mercantilisme a pour conséquence que beaucoup de photographes sont mal gérés et vivent une précarité indésirable.
Les écoles sont les premières à ne pas développer l'approche "entrepreneuriale" de la profession laissant à l'étudiant le choix de découvrir sur le tas ces dures réalités. Dans une perspective où le ratio des emplois à caractère " travailleur autonome" est en forte croissance, il devient impératif d'approcher cette réalité de face. Il est vrai que la recette miracle du succès photographique n'est pas disponible d'emblée mais quelques principes de base restent à établir.
De ces principes, je retiendrai ces derniers: offrir un produit de qualité, car la qualité est toujours appréciée ultimement, ne pas se suréquiper, car le coût de s'équiper pour plus que les besoins du client sont plus onéreux que les revenus engendrés et finalement dans la mesure du possible, se regrouper pour partager son "overhead" (frais fixes, loyer, accès Internet, etc.).
La profession traverse une période de transition. La mondialisation, la convergence, la numérisation, l'érosion du droit d'auteur, la montée de la pige, les banques d'images, le multiplatforme, etc. L'imagerie restera dans nos vies, mais qui seront les joueurs et pour quel prix? À suivre.
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