C'était au tour des réalisateurs à réclamer leurs droits d'auteurs hier au centre-ville de Montréal.
Les réalisateurs réclament leur part du gâteau lorsque leur film empoche des sommes importantes. La loi fédérale ne définit pas un réalisateur comme un auteur... Ils n'ont donc droit qu'à leur cachet de réalisateur préconvenu avec le producteur.
J'ai l'impression que nous allons bientôt être confronté à une reconsidéartion du droit d'auteur et de la propriété intellectuelle. Les exemples sont trop nombreux depuis les douze derniers mois pour ne pas sentir qu'il faudra revoir nos philosophies de "distribution de la richesse" parmi les intervenants. Le droit d'auteur des éclairagistes (c.f. tour Eiffel), la musique dans les salons de coiffure, la loi sur le piratage de Harper d'ici quelques jours, etc...
Aux USA, certains grands acteurs, négocient un pourcentage des recettes plutôt qu'un salaire prédéterminé lors d'un tournage. C'est un risque pour l'acteur si le film est un échec mais, si le film est un succès, ça peut devenir plus rémunérateur que le plus gros salaire négociable.
Une question reste derrière tout ça: pourquoi certaines professions auraient un statut différent que d'autres en terme de philosophie de rémunération? Pourquoi un ébéniste qui réalise un beau meuble n'est pas considéré comme un auteur et pourrait à la limite imposer une "grille tarifaire" sur le prix du meuble en fonction de la durée d'utilisation, la quantité de gens qui verront son meuble, etc. Ce discours peut sembler ridicule, mais en quoi un réalisateur, un photographe, voire même un prof diffèrent d'un ébéniste? Ils sont tous des créateurs à leur façon et leur travail est socialement utile à divers degrés.
Pour des raisons historiques, nous avons défini certains "joueurs" comme étant plus "auteurs" que d'autres et créons des lois particulières pour ces derniers. Qui ultimement jouit de ces "lois particulières"? Selon les réalisateurs, ils les décrivent comme "les autres intervenants de l'industrie".
Une question complexe qui semble simple au premier abord. À suivre.
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1 commentaire:
Je me suis d'ailleurs déjà trouvé à cours d'arguments en discutant avec un ami qui m'avait servi de modèle. Il m'avait demandé un cd avec les fichiers pleine résolution de notre shooting, et j'avais refusé. Puis la discussion s'est orienté sur la propriété intellectuelle, que je n'était pas plus responsable de l'image produite que lui, puisque sans lui cette image n'aurait pas été créée et que donc il avait certain droit sur cette image. Bien que choqué, je ne pouvais pas prouver qu'il avait tort. Cette discussion m'a fait peur, car n'importe qu'elle logique peut être poussée à des extrêmes démesurés, mais qui peuvent toujours sembler légitimes. Et il semble que nous y soyons rendus...
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