vendredi 21 mars 2008

Photographes/vidéastes (opinion)


Avec ce que je comprends de la récente entente à La Presse, j'ai l'impression que tout le monde a gagné sauf peut-être l'employeur. D'après les discussions que j'ai eues au cours des derniers mois avec des photographes salariés, il semble que, ce qui était important dans un premier temps, c'était de ne pas perdre le contrôle sur le visuel du journal et ce faisant, perdre aussi des jobs. Si on décide d'illustrer uniquement par du vidéo, au lieu de la photo pour un sujet spécifique, bye bye le photographe... De plus, les journalistes de l'écrit sont en général plus rébarbatifs au passage, ou à l'addition de cette nouvelle corde à leur arc, qui est plus loin de leur formation originale que celle des photographes. Ils devront cependant se familiariser avec la prise de son.

L'employeur ne pourra pas "économiser" en envoyant qu'un seul représentant sur des événements qui nécessiteront une représentation multi/média/plateforme.

Cette entente risque d'avoir de l'influence sur les présentes négociations au Journal de Montréal. Il reste à voir si les employeurs soutiendront en formation et en équipement adéquat leurs employés et si les écoles de photo et de journalisme feront de même...

Ma prédiction est que les grands journaux devront engager des monteurs spécialistes pour distiller et générer des capsules compactes et efficaces pour le web si ils veulent "libérer" leurs photographes pour aller à une autre affectation. Les journées n'auront encore que 24 heures.

Cette nouvelle situation augmentera la pression sur le photographe pigiste qui devra suivre la musique pour être employable et désirable. Un fardeau économique sur un portefeuille déjà éreinté...
enregistreuse numérique polyvalente portative Zoom H4

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