LENS, le blogue photo du New York Times, a publié deux réflexions sur la notion de censure et des choix éditoriaux qui ont eu lieu à travers les années relativement aux décisions de publier des photos de soldats morts au front.
Les idées énoncées recoupent un peu la pensée exposée dans l'essai de Susan Sontag, "Devant la douleur des autres".
Il reste que depuis la première guerre du golf en 1991 et la création de l'"embedding" quasi systématique des photographes dans les grands conflits, la représentation des combats est devenue un flou artistique pour le citoyen moyen. Les guerres n'étant pas des activités populaires, le contrôle de leur représentation est stratégique en cette ère de l'information. Oui, certains sites Internet réussissent à diffuser des images moins conventionnelles et aseptisées, mais ce phénomène reste marginal et n'atteint qu'un faible ratio de la population. Dans quelle mesure le respect de la famille du défunt nuit-il à l'information publique?
Une question que l'on peut se poser à soi-même : Comment s'est-on construit notre compréhension des réalités des conflits sur le terrain? Hollywood nous présente ces réalités via leurs fictions de guerres réalistes? Nous connaissons personnellement des vétérans qui nous ont raconté leurs histoires ou nous avons vu leurs photos photos personnelles sur le terrain? Ou...
photo réalisée lors de la guerre de sécession par Mathew Brady autour de 1864
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