lundi 7 décembre 2009

Les mononcles de mariage

Le préjugé persiste encore et toujours. Faire de la photo de mariage n'est pas respecté par les « pros ». Nathalie Quirion nous en fait part dans un billet récent sur son blogue.

C'est le vieux conflit CAPIC/CMPQ. Les mononcles versus les pros... Même, chez nous, une maison d'enseignement, le préjugé persiste et dure.

Est-ce la finalité? Des photos de mariages, c'est moins noble que de la pub? Où est-ce le style « kétaine » des photos produites par quelques photographes? Où?...

Une question de sphères sociales? Les photographes de mariages ne fréquentent pas les mêmes vernissages? Ne s'habillent pas chez le même designer? N'écoutent pas la même musique?

Quoi qu'il en soit, ceux qui la pratique ces jours-ci au Québec savent quelle niche cachée se trouve dans ce secteur où la demande est plus grosse que l'offre et où la liberté d'expression est en pleine expansion.

16 commentaires:

Raphaël Ouellet a dit...

"le style « kétaine » des photos produites par quelques photographes"

En ce qui me concerne, c'est pas mal la meilleure description que j'aurais pu donner.

Ça et puis le fait que la majorité des photographes de mariage ne sont pas des photographes à temps plein. C'est un "sideline" qui gruge du marché au photographes qui pourraient en vivre à temps plein.

Peut-être aussi que le fait que tu fasses la même chose chaque fois n'aide pas. Les processus créatifs sont limités.

C'est un peu comme les personnes qui travaillent sur des chaines de montages. Ils répètent la même chose pendant des jours, des mois, des années. Ils y a des différences, oui, mais la base reste la même. Pour preuve, on voit toujours la même affaire dans les photos de mariage.


Peut-être que la masse des photographes aiment les défis et le renouvellement?

C'est un peu la même stigmatisation pour les assistants-photographes et les(c'est vraiment pas contre toi) professeurs...

Ce sont des facettes du métier qui sont plus accessible et qui comprenne moins de défis d'où la probable stigmatisation ...

Qu'en penses-tu?

Sebastien D'Amour a dit...

Le jugement est fondé sur une manque d'ouverture et de connaissance de la part des autres photographes.

Je suis capable d'éclairer un événement avec une seule source de lumière où plusieurs serait encore perplexe à réussir une telle image. J'aimerais bien voir plusieurs photographes couvrir des mariages. Leurs opinion changerait. C'est rapide, c'est toujours différents, ca bouge, et c'est dynamique. Ce n'est pas tout le monde qui sont capables de réaliser des images de hautes qualités rapidement et avec régularité.

Il faut noter que plusieurs personnes se disent photographes de mariages sans aucune compétence. Il faut noter que c'est la même chose avec la photographie de presse et commercial. Combien de gens vous surprennent avec leur titre de photographe?

Pour ce qui est du jugement du monotone, ça peut le devenir si on ne se pousse pas mais personnellement, le côté humain, réelle et joyeux est l'élément le plus important. Il faut avoir la personnalité pour réussir ce métier. J'ai toujours rie quand les gens me disent qu'ils ne peuvent pas exercer de la créativité pendant un tel événement. Il suffit d'avoir les bons clients. J'ai déjà eu une mariée qui était d'accord à bruler sa robe, un couple d'accord à avoir la marié dans le coffre de l'auto style morte et le marié accoté sur une pelle comme s'il allait l'enterré et autre...

Je suis très chanceux de pratiquer ce métier et je le pratique avec fierté. Je suis libre de créer et de réaliser des images hors du commun dans des endroits hors de ce monde. (Cuba, Cancun, Inde sont quelques prochaines destinations de mariages que je vais réaliser)

Sur ce, je suis photographe de mariage et j'en suis très fier!

Sébastien D'Amour

Sebastien D'Amour a dit...

et j'oubliais...

Contrairement à la photographie commerciale, la photographie mariage est très spontanée. On ne peut pas recommencer les moments, les joies, les pleures parce que la lumière était pas bien ou bien que nous étions pas prêt. C'est maintenant ou jamais dans un tel événement.

Sylvie a dit...

J'ai une très grande admiration pour les photographes de mariage (déjà eu des préjugés!!).

Les pros, ceux qui excellent dans cet art doivent maîtriser la photo de mode, la photo de produit, le reportage et le graphisme en plus d'être psychologue par moment... Et je me limite ici aux expertises photo puisqu'il y a tout un autre chapitre à développer pour les qualités interpersonnelles.

Savoir rendre en image cet événement unique est un art!

Être photographe c'est communiquer une émotion par l'image, que ce soit lors d'un mariage ou lors d'un événement corporation ou une campagne de pub... nous sommes tous photographe point. Et dans toutes les spécialités y'en a de meilleurs que d'autres.

Francois a dit...

Etes vous certains que les photographes de profession souhaiteraient vraiment se tailler une niche en photographie de mariage. Personnellement, j'en doute.

Pour m'y être interessé récemment, j'ai cru remarquer que plusieurs photographes, d'ici comme des Etats-Unis, n'ont pas de formation. Et ils n'en sont pas moins très talentueux.

Il y a beaucoup d'offre dans ce marché; beaucoup de compétition. Mais de la compétition de qualité... non, pas tant que ca. C'est pour ca que je ne m'en fais pas trop en proposant moi-même mes services de photographe de mariage. Je ne pense pas voler la job a personne, meme si je n'ai jamais étudié la photo au CEGEP ou a l'université. Mes prix ne sont ni trop bas, ni trop élevés. Et puis mon portfolio se compare assez avantageusement a beaucoup de ce que je vois sur le net.

Si les finissants des écoles de photos sont intéressés a faire leur place dans ce marché...eh bien mon Dieu, qu'est-ce qui les empêche de le faire? Des photographes de talents, il n'y en a pas des milliers. Quelqu'un qui arriverait avec un beau produit et une bonne mise en marché a de bonnes chances de faire sa place.

Si les photographes a temps partiel prennent la voie du mariage, ce n'est pas par manque de talent, mais plutot parce que c'est la seule niche ou le travail peut se faire le soir et les samedis, et ou on n'a pas a faire partie de la "clique" des photographes de formation.

Nathalie Quirion a dit...

J'ai aussi reçu des commentaires suite à mon billet comme quoi je ne devrais pas m'en faire avec les préjugés sur les photographes de mariage et que les acheteurs d'art qui font affaires avec les photographes commerciaux n'ont aucune raison de dénigrer les photographes de mariage.

Si c'est vraiment le cas, pourquoi certains photographes commerciaux de Montréal (que je qualifieraient d'importants dans l'industrie) sentent le besoin de se cacher derrière des noms de studios anonymes pour leurs services de photos de mariage? Et à nulle part sur leur site peut-on lire leur nom, comme s'ils ne voulaient pas que leur clientèle commerciale sache même qu'ils font aussi ce genre de photographie.

Hmmm! Ça fait réfléchir.

Sebastien D'Amour a dit...

Nathalie:

Ca ne signifie pas toujours qu'ils ont honte mais que les honoraires, le marché, le marketing et également la présentation s'avère différente pour ses 2 marchés.

Oui il y a encore un jugement sur ce créneau mais la tendance débute à changer. On jours on aura le respect mais ca va rien changer. C'est l'opinion de mon client qui compte et non mes confrères ou consoeurs.

Raphaël Ouellet a dit...

Comme quoi pour être un photographe de profession il faut avoir étudié?



Sinon, je tiens à précisé que mon post d'adressais à la masse de photographe de mariage.

Énormément de photographes font du mariage ... Très peu sont simplement bon. Et une infime partie de ceux là sont très bon. C'est du moins la vision que j'en ai.. tant mieux si je me trompe...



Nathalie... Pour assister beaucoup de photographes ... Je ne connais pas cette pratique. Ceci dit, j'aimerais beaucoup savoir quels photographes tiennent ce genre de pratique...

R a dit...

Mais qu'est-ce que le talent? Qu'est-ce que c'est, faire des belles photos? Est-ce que c'est simplement mettre une mariée dans un coffre d'auto en se disant que personne n'a pensé à cela auparavant? Est-ce seulement le fait de savoir éclairer une scène avec telle ou telle source d'éclairage? Ou peut-être qu'il faut juste avoir une grosse machine dans le cou avec la rocaille à plusieurs milliers de dollars "pluggée" au bout? (sur ce point, je crois qu'à l'unanimité nous ne somme pas d'accord (bien que certains agissent comme tel...))

Dans la question de "talent", un point semble nous échapper. Peut-être parce qu'on le croit si évident qu'on se dit qu'il ne vaut pas la peine d'être abordé. Cependant, il semble que ce ne le soit pas tant que ça. Beaucoup de photographes, bien qu'ils soient créatifs, entrepreneurs et "psychologues" à leurs heures, semble avoir oublié une notion primordiale. Oh, certains ont pris des cours et d'autres ont même fait des études en photo! Ils y ont retenu beaucoup de choses, comme par exemple que leur travail vaut de l'argent et qu'ils doivent protéger leurs photos et faire respecter leurs droits de Photographe Professionnel ou encore que Photoshop et CameraRaw font des miracles! Mais j'ai comme l'impression que beaucoup trop de gens ont oublié leur première session à l'école. Ce que les professeurs tentent de leur faire comprendre dès le début de leurs études : qu'avant toute chose, pour faire de belles photos, ils doivent d'abord savoir EXPOSER correctement!
Cette notion semble évidente pour tous. Et probablement que chacun d'entre vous se dit "En tous cas, ça ne s'adresse pas à moi". Dans ce cas, dites-moi pourquoi, en tant que technicien de lab, je vois passer tant de photographes (certains du dimanche, mais d'autres assez renommés) et de finissants en photo qui apportent beaucoup trop de photos sous-ex avec une (très) mauvaise balance des blancs? Oh, mais "c'est voulu" vous diront-ils! Oui, j'ai fait exprès que la mariée et sa famille aient un teint verdâtre et qu'on ne voie pas leur yeux parce que j'ai fait l'exposition sur le ciel. "C'est artistique!" "Mais de toute façon, c'est parce que je ne l'ai pas encore travaillée!"

Bien sûr, ce ne sont pas seulement les photographes de mariages, je suis persuadé que des photographes qui ne savent pas exposer, on en retrouve partout. Par contre, comme on l'a déjà mentionné, c'est une porte d'entrée plus facile (pas nécessairement moins bonne) que d'autres facettes du métier et il y a plus de photographes qui donnent dans le mariage (et j'étirerai le terme aux photos de portrait, maternité et de charme en studio) qu'il y en a ailleurs. La proportion de "mauvais" photographes n'est peut-être pas plus grande (quoi que j'en doutes, mais c'est un autre débat), mais comme il y a plus de photographes, c'est logique qu'il y ait plus de "mauvais" photographes.

(La suite juste en dessous, parce que j'ai trop de choses à dire!)

R a dit...

Et je pousserai la réflexion plus loin encore. Depuis que la photo est bien plus accessible, grâce au numérique et aux réflex bas à moyen de gamme, les gens sont encore plus bombardés de photos qu'avant. Mais la majorité de ses photos ne viennent plus de professionnels (qui, à l'époque, devaient savoir exposer s'ils voulaient rendre un chrome qui avait de l'allure). Maintenant, grâce à la magie des Facebook, Flickr, MySpace et blogues en tous genres, vous avez la possibilité de voir encore plus de mauvaises photos. Et avec l'habitude, on se désensibilise. Peut-être pas "Nous", car il est entendu que Nous savons tous faire de l'Excellente Photo car Nous travaillons en photo et Nous savons utiliser un flash et des pocket wizards! Mais monsieur et madame tout le monde (excluant bien entendu le suprême Nous, la crème de la crème...) a probablement un jugement différent de ce qu'est une belle photo prise par un professionnel, qu'il y a quinze, vingt ans. Et lorsque monsieur ou madame tout le monde s'intéresse à la photo et décide d'y travailler ou même d'en faire des études (Oups! Je viens d'inclure par mégarde le sublimissime Nous, shame on me...), il est fort probable qu'il tendra à reproduire ce qu'il a vu.
**Petit aparté : il n'est pas vrai que notre inspiration vienne uniquement d'en dedans. Même si on décide de mettre le feu à une robe, notre façon de cadrer, de travailler les couleurs, de rendre une image, est influencée, qu'on le veuille ou non par tout ce qu'on voit comme image.**

Je crois que les standards de Monsieur et Madame tout le monde tendent à baisser à cause de la photographie bon marché et que lorsqu'ils vont se marier, monsieur et madame tout le monde vont être plus facilement impressionnés par quelqu'un qui, même s'il ne sait pas exposer, a un objectif si lourd qu'il doit le poser sur un monopied ou parce qu'il a pris 3500 photos avec une grosse carte mémoire et un disque dur portable (avec écran de visualisation, quand même!).
Monsieur et Madame tout le monde, une fois fraîchement mariés, ne se rendront même pas compte que leurs photos sont mal exposées, mal cadrées et qu'ils ont l'air morts dû à une mauvaise balance des blancs.

Donc Sébastien, tu as raison. Les jugement tendent à tomber. Mais en corrélation, les standards tendent eux aussi à tomber.

Maintenant je lance un défi à tous ceux qui n'ont jamais connu la rigueur du chrome. Troquez donc, le temps d'un mariage votre super attirail numérique contre une couple de chromes et une poignée de filtres Cokin.
Est-ce que vous aurez autant de photos réussies? Si oui, bravo! Si non, réessayez donc jusqu'à ce que vous ressortiez du labo avec de belles diapos. Vous verrez que si vous appliquez sur votre pratique numérique ce que vous aurez appris, peut-être que vous participerez à faire renverser la tendance.



N.B. Les situations prises ci-dessus ne sont utilisées qu'à titre d'exemple pour alimenter le débat et ne servent en aucun cas à viser quelqu'un en particulier ou à le dénigrer sur sa pratique professionnelle.

Sebastien D'Amour a dit...

R:

Il est vrai que plusieurs personnes ne savent pas exposer. Il est vrai que réaliser un mariage en argentique s'avère un autre monde. C'est dommage de voir que dans le écoles maintenant on pousse plus le vidéo ou montage intéractif que la vraie photographie.

Toutes images à déjà été capter en quelques part et par autrui. On invente pas la roue, on photographie une journée mémorable, émotive. Mon point de vue est que la plupart des photographes de ce monde regard vers les photographes de mariages comme étant moins bon. La généralisation de cet opinion n'est pas toujours bien.

La question est talent ne sera jamais unanime puisque la définition sera différente et personnelle pour chacun. Qu'est-ce que le talent pour toi R?

En photographie de mariage, à mon avis un(e) photographe de talent sera capable de démontrer l'émotion dans une belle image. Il sera capable également de faire ressortir la personnalité de son client. Il sera dans la possibilité de le faire réagir par les images de son mariages. C'est ma définition. L'important est la réaction de notre client. Si nous sommes capables de le faire pleurer avec nos images et bien...je crois que c'est réussi.

Qu'est-ce qui fait que les photographes commerciaux sont si bien perçu? Qu'est-ce qui rend la photographie de mariage moins "crédible"?

Martin Benoit a dit...

Quelques faits véridiques:

Les superpros qui shootent du studio au gros 4x5 et plus, font très souvent des fourchettes au 1/3 de crans sur 2 crans de parts et d'autres de l'exposition qu'ils ont évaluée. Demandez aux opérateurs de E6 si vous ne me croyez pas. Pourquoi, si ils savent si bien exposer?

Toutes les fois que j'argumente avec un superpro qui shoot au P45 et plus des avantages des dos 2 1/4 versus une 5D mkII, ont me dit, la très grande latitude d'exposition des dos 2 1/4. Si on éclaire si bien et que l'on expose si bien, pourquoi avoir besoin de tant de latitude, en particulier en studio? On a qu'à réduire son rapport d'éclairage. Oui, je sais qu'en industriel, corporatif et qu'en architecture on ne contrôle pas tout.

Finbarr O'Reilly de Reuters a remporté un World Press (Best picture of the Year) en shootant en automatique sur une Canon. Lorsqu'il a rencontré mes étudiants, j'ai compris pourquoi il fait de bonnes photos. C'est à cause de qui il est et comment il se comporte, pas à cause de son exposition qui est, en passant, très acceptable sur les automatismes de sa 1D mkII.

En 1993, quand j'ai introduit l'enseignement de Photoshop, plusieurs ont dit que de n'était pas du ressort des photographes de faire du Photoshop, mais l'affaire des graphistes. Le photographe devait se concentrer sur faire de la prise de vue. Je peux mal imaginer une école sérieuse de photo qui n'enseigne pas Photoshop aujourd'hui. Je dis ça en relation avec le commentaire relatif à la pertinence d'enseigner du vidéo (c.f. Sébastien). Lorsque l'on a commencé à enseigner Photoshop, nous l'avons fait au détriment de la "vraie" photographie et aujourd'hui, le peu de vidéo que l'on enseigne on le fait au détriment de la "vraie" photographie aussi. Nous croyons que dans le contexte actuel c'est une corde valable à ajouter à son arc. Combien de temps pourras-tu résister à ne pas offrir du vidéo à tes clients de mariage Sébastien (si ce n'est pas déjà fait)? La liste est longue des photographes de pubs sérieux qui ont ajouté ce service à leur offre, pourquoi? En particulier dans un secteur où tu as travaillé, Sébastien; tes anciens collègues du Journal font aujourd'hui du vidéo sur Rue Frontenac. Pourquoi? Pour être à la saveur du jour?

Reste un fait, si tu es un photographe de pub qui travaille pour des agences, tu ne te feras pas réengager si ton travail est quelconque. Si tu es un photographe de mariage médiocre, il est possible que tu puisses te trouver d'autres clients. Survivre en mariage avec une qualité discutable est possible, mais impossible en pub d'agence.

Faire de la bonne photographie reste comprendre la lumière, l'organisation spatiale, les humains et leurs problèmes. Si un petit bonhomme vert à l'intérieur d'une caméra fait des réglages appropriés et me permet de me concentrer sur ce qui se passe dans le viseur, tant mieux pour moi. Ce n'est pas toujours essentiel de transpirer dans la vie. Avoir une compréhension de base des grands principes photographiques, profondeur de champ, ouvertures, vitesses, etc permet de mieux gérer son message visuel. Est-ce que quelqu'un qui conduit une voiture manuelle au lieu d'une automatique est un meilleur conducteur?

J'ai tellement rencontré de nerds technique en photo (j'en suis moi-même un), pour conclure que ce n'est pas une composante significative dans la réussite d'une bonne image. C'est un petit élément qui aide par contre, je le reconnais.
(suite prochain commentaire)

Martin Benoit a dit...

suite

Les très grandes écoles de photos (pas la nôtre) enseignent une vision et un regard, pas ou que peu de technique. Le contrôle de la technique peut être rassurant et c'est une étape vers un professionnalisme.

Il devient de plus en plus évident, avec la démocratisation de la technologie et des équipements, que les écoles de photos n'ont plus la mainmise sur la distribution de la connaissance et que c'est plutôt une option personnelle comme démarche d'apprentissage. Ceux qui passent pas d'autres chemins font des choix tout aussi valables. C'est triste d'entendre les commentaires à caractères ségrégationnistes entre ceux en provenance des écoles ou non. En tant qu'enseignant, j'ai très peu l'occasion d'être exposé à cette attitude discriminative, qui semble-t-il existe. J'aurais tendance à croire, que ceux qui la pratiquent, ne font qu'exprimer leurs propres insécurités.

Sebastien D'Amour a dit...

Martin:

Je n'offre pas ce service puisque je n'ai pas les compétences pour réaliser des vidéos dignes d'être présentable à des clients. Présentement, je fais des test avec le vidéo mais le but sera de réaliser un film. Ainsi, il n'y aura aucun lien avec mon travail actuel.Par contre, je crois qu'il faut apprendre à marcher avant de courir, non?

Pour ce qui est de mes anciens collègues de rue Frontenac, c'est leur choix de réaliser des vidéos. Est-ce qu'ils sont imposé d'en réaliser?

La réalité pour la photographie publicitaire, photojournalistique et des autres sphères seront toujours différentes. Le débat sera toujours présent dans ce métier pour la simple raison que l'opinion est très personnelle et aussi très biaisé par l'éducation, la culture et les expériences personnelles.

Amusez-vous bien!

Anonyme a dit...

Personnellement, je crois qu'un photographe qui arrive à bien vivre de la "photo quétaine de mariage" a beaucoup mieux réussi sa carrière de photographe que l'autre qui est "trop hot" pour s'abaisser à ça et qui termine sa vie en tant que vendeur dans une boutique photo.

Il n'y a pas de sot métier! Parcontre il y a ceux qui réussissent, et ceux qui se demandent toute leur vie pourquoi ils n'y sont pas parvenus!

RichardJ a dit...

S'il y a un créneau où les photographes amateurs, étudiants ou sans expérience se lancent sans préoccupation pour les clients, c'est la photo de mariage. C'est aussi l'endroit où l'auto-critique est la plus relaxe: les photographes ne savent qu'ils ne savent pas dans quoi ils s'embarquent et sont insensibles à tout conseil qui pourrait venir d'un professionnel d'expérience.

Les plus intelligents admettront après leur premier qu'ils s'étaient embarqués dans plus qu'ils ne le réalisaient au départ. Certains ne voudront plus en faire. D'autres continueront dans l'insouciance de leur incompétence. Un petit pourcentage se découvrira un talent et leurs photos en témoigneront. Je remarque, par contre, qu'il y a une grande acceptation de photos minables et quétaines d'une grande partie de la clientèle - qui malheureusement n'a pas souvent vu mieux.

Chose certaine, la valeur des photos de mariage succombe à la répartition du budget du couple qui met souvent les photos en fin de liste, quand 98% du budget a déjà été dépensé ailleurs. Aussi longtemps qu'il y aura des photographes qui offriront plus un prix ridicule qu'une valeur, la situation ne s'améliorera pas pour ce qui est de la masse des futurs mariés.

Il y a une source contunuellement renouvelable d'amateurs qui veulent s'essayer ainsi qu'une horde de nouveaux photographes qui veut se monter un portfolio sur le dos et risques de clients payants - même à petit prix, même gratuit.

Par contre, pour les marchés plus luxueux, les photographes qui sauront y accéder continueront à bien vivre de ce créneau.