mardi 22 décembre 2015

L'art des défauts du Tri-X

papiers Kodak au début des années 70, photo Martin Benoit
Un texte intéressant a été publié sur le film argentique de Kodak, le Tri-X. Le document passe en revue la saga du film et sa perception à travers les époques et tendances.

J'avais le réflexe, ces dernières années, d'être un peu contre cet engouement pour le Tri-X, ayant été le premier content quand il a été surpassé par le HP-5 plus et plus tard par le Delta 400 de Ilford.

Je ne comprenais pas vraiment l'intérêt de s'acharner sur les défauts de ce "vieux" film. La seule raison valable me semblait être la possibilité d'exploiter cette épaisse émulsion, qui répond très bien aux variations d'agitations lors du développement. Le HP4 de Ilford et le Neopan 400 de Fuji répondaient de façon similaire. Le Tri-X n'était pas le seul de cette école.

Si vous voulez éviter que les hautes lumières soient trop denses  et difficilement imprimables ou numérisables et que vous ne voulez pas investir dans un révélateur compensateur (Acufine, Neofin rouge, Rodinal) vous n'avez qu'à allonger le temps de développement en diminuant l'agitation et le révélateur s'épuisera dans les hautes lumières et continuera à opérer dans les basses lumières. Vous modifiez ainsi la courbe de reproduction favorisant les ombres au détriment des hautes lumières. Cette stratégie est particulièrement intéressante lors de prises de vues de sujets très contrastés comme un spectacle par exemple. On ne parle pas ici de faire du N- (surexposer et sous-développer).

L'émulsion très épaisses du Tri-X convient bien à ce genre de recette par opposition au TMax-400 qui est très nerveux dans les hautes lumières et possède une émulsion mince, conséquences du nouveau grain tabulaire qui la compose.

Ce que je n'avais pas compris c'est que ce sont les multiples défauts du Tri-X qui étaient recherchés. Sa faible gradation, le peu de niveau de gris qu'il décline, la grossièreté de son grain.
C'est une forme de raccourci pour recréer le look grunge des photos des années 70.
Ayant accès à de la résolution, de la gradation, etc avec le numérique, un intérêt de faire de la prise de vue argentique est justement de "colorer" ses images d'une signature différente. Tout peut être simulé avec Photoshop, grain, gradation, etc. Dans le cas du TRi-X c'est une solution clé en main.

L'intérêt pour les objectifs Petzval, les objectifs Vintage 74 de la compagnie Vantage, les LensBaby, le film Polaroid, etc. résulte d'une préoccupation similaire. Travailler à l'aide d'un médium limité et exploiter ces limites comme langage et stylistique.

J'avais une théorie sur l'évolution du langage photographique des années 90, lorsque nous avons vécu un retour vers des images très suggestives plutôt que démonstratives. Le succès des transferts Polaroid, du C-41 dans le E-6 (cross process) et autres artifices pour abimer les rendus étaient, selon moi, une façon de rendre hommage à une période de l'histoire photographique où la société semblait moins décevante. Les années 80 furent des années sombres en introduisant la qualité (musique CD, retour du format 4x5 au détriment du populaire film 126, etc.) mais simultanément la découverte de la dévastation écologique, de la montée du SIDA et autres désastres sociaux. La technologie était au rendez-vous, mais l'humanisme était absent. On trouva donc refuge dans une imagerie réconfortante ne faisant pas référence à cette époque contemporaine qui constituait un échec lamentable. Le retour en arrière, en terme stylistique, était une forme de détour du regard du fait contemporain.

Peut-être que l'attrait pour la stylistique des années 70 en est un similaire. Les grands changements sociaux peuvent être associés à ces années. Les droits civiques, le mouvement hippie, le rock progressif, etc. Pour mes enfants (qui ont 30 ans aujourd'hui) cette période semble en être une grande qu'ils ont manquée.

Dans les années 70, je croyais aussi avoir manqué une grande période photographique qu'étaient les années 50. La gloire du transfert hydrotypique (Dye Transfer), le format 5x7 et la photographie de presse au 4x5, les émulsions très très épaisses comme l'Ektapan le Super-X. Je consultais le catalogue de papiers Kodak et moins de la moitié des papiers étaient disponibles. Aujourd'hui, il ne reste que 2 ou 3 surfaces (F glacé, le N semi-mat et le E perlé). Il y avait plus de 20 surfaces/émulsions à l'époque. Toutes plus fascinantes les unes que les autres.

Chaque époque à eu ses succès et ses échecs. Nous vivons des grands moments photographiques aujourd'hui, qui prendront toute leur dimension dans quelques décades.

mardi 8 décembre 2015

Les appareils numériques sont souvent peu excitants

OM-2 et l'auteur, autoportrait
Un récent conférencier nous parlait de photos artistiques réalisées à l'aide d'appareils argentiques. Il a justifié son usage de ce médium, expliquant que seuls certains appareils l'excitaient et que pour s'exprimer il avait besoin d'un outil qu'il l'excitait. J'aime cette justification que j'avais rarement entendue.

Peut-être que ça explique pourquoi Nikon a créé le Df, Olympus le OMD et Fuji la série X.

Dans les faits, peu de ces nouveaux vieux appareils ont eu du succès spécifiquement causé par leur apparence. Ceux qui en ont eu, c'est plutôt dû à leurs performances diverses.

Dans mon cas, il y a deux appareils qui m'ont particulièrement touché. Le Minolta 7s et l'Olympus OM-2. Oui, j'ai admiré les Leica, Hasselblad, Sinar et les très haut de gamme, mais j'ai finalement travaillé avec ces appareils et ils ont été appréciés chacun pour leurs fonctionnalités dans des contextes d'utilisation qui leur étaient destinés. Un rêve serait de posséder un Nikon SP (Bob Dyland Highway 61 Revisited), mais je vais laisser ça au niveau du rêve. Je trouve que le SP, au niveau historique, est un appareil très important. Il a permis à Nikon de se faire un nom en imitant les qualités mais pas les défauts des Contax de Zeiss.

À l'adolescence, le Minolta 7s me semblait l'appareil qui me permettait d'entrer dans l'univers des grands sans m'écorcher financièrement. Mon guru photographe avait un tel appareil. Avec une bonne pellicule, je croyais que l'appareil pouvait produire les mêmes images en posant les mêmes gestes que Cartier-Bresson avec ses Leica. Ce n'est que cette semaine, que j'ai vraiment possédé, pour la première fois, cet appareil. Merci à un généreux donateur qui connaissait mes "phantasmes".

L'Olympus OM-2, c'est pour le plaisir du geste. Muni d'une bonne optique Zuiko, cet appareil offre probablement le plus grand champ de viseur jamais créé. Quand on regarde dans ce viseur, c'est comme être à IMAX où la composition occupe presque tout l'espace. C'est d'ailleurs un problème si vous portez des lunettes. L'appareil est très petit, léger et silencieux. L'idée, avec l'Olympus OM-2, est d'exposer automatiquement en priorité ouverture et, via un très gros bouton bien disposé, de compenser l'exposition selon le placement* que l'on désire de la zone mesurée. Ansel Adams se réveille de joie dans sa tombe. Rapidité et grand contrôle. Certains appareils numériques commencent à utiliser cette approche où la compensation d'exposition est la variable la plus importante une fois que l'appareil a fait ses propres réglages automatiquement.

J'ai commencé un lent retour à l'argentique depuis un an et j'essaie d'utiliser les bons plis que le numérique m'ont imposés dans le but d'obtenir le plaisir et le rendu du médium argentique qui m'a pris tant d'années à dompter.

J'espère que ça transpirera dans ces nouvelles images.

*placement en terme de zones selon le système des zones de Adams/Archer

dimanche 29 novembre 2015

Quand faut-il embarquer dans la "Rat Race" technologique?

Faut-il filmer en 4k ou non?

Alex Ferrari nous propose une réflexion globale sur les gains technologiques versus leurs pertes. Il nous parle aussi des problèmes d'archivages et du passage du temps. Les idées reçues et le pragmatisme.

Un peu de retour à l'essentiel. Depuis l'an 2000, quand le numérique a vraiment commencé à nous tomber dessus, la course pour se maintenir à flot technologiquement et intellectuellement nous a souvent égaré de l'essentiel. L'essentiel étant bêtement, qu'elle qualité produisons-nous vraiment? J'utilise ici le terme qualité pour décrire l'ensemble des critères définissant la qualité d'un produit.

Nous nous sommes souvent perdus dans le labyrinthe technologique. Plusieurs ont su en tirer avantage commercialement en étant en avant du peloton et en maintenant un produit actuel et de qualité. Certain y ont perdu des plumes ou se sont tout simplement perdus.

S'il vous reste encore des heures pour lire un bouquin de 400 pages, Zen and the Art of Motorcycle Maintenance, est une lecture qui nous recentre sur la notion de qualité. Un ouvrage culte publié en 1974 vers la fin du mouvement hippie. J'ai lu ce bouquin au début des années 80 (suite à une recommandation d'un de mes profs de photo) et je l'ai relu il y a 3 ans et j'y ai compris de nouvelles notions. Je vous recommande une édition récente qui inclue le chapitre supplémentaire où l'auteur parle des conséquences du décès de son fils sur sa vision.

J'essaie de comprendre la nouvelle génération d'étudiants et j'essaie de comprendre ce que sera la société future dans laquelle nous évoluerons. J'espère qu'il restera une fierté du travail bien fait et satisfaisant. Mon défunt papa (enseignant) me disait toujours que la qualité trouvait toujours client. L'histoire n'a pas toujours prouvé ce point, mais j'aime bien y croire.


dimanche 22 novembre 2015

Photos retrouvées - Suite du cas Nadeau

Photos trouvées. photo Martin Benoit
Lundi soir dernier, avait lieu à l'Espace Memoria de la rue St-Laurent, le lancement du dernier livre de Jacques Nadeau.

Suite au vol des ses archives numériques, Jacques Nadeau, photographe au quotidien Le Devoir, a retrouvé quelques-unes de ses photos et a porté un nouveau regard sur ces images souvent non publiées.

Le bouquin est parsemé de textes écrits par des collaborateurs qui posent un regard sur différents aspects de la démarche de Jacques tout au long de sa carrière.

Le volet qui m'a le plus interpellé est la nouvelle perception que l'on a d'images oubliées des années après qu'elles aient été prises.

Jacques raconte, dans le bouquin, sa surprise à relire ses négatifs et redécouvrir des images qu'il avait ignorées et qui prennent aujourd'hui une nouvelle dimension. Ayant une assez bonne connaissance du corpus de Jacques je découvre une autre sensibilité dans ces photos retrouvées.

Combien de fois j'ai eu l'impression que je n'avais pas réussi a capter le moment que je croyais important, mais qu'avec le recul des années, je réalise que j'avais capté autre chose, qui ultimement était aussi important, voir même des fois plus important. On dit souvent que le photographe est son plus mauvais éditeur. Des fois, seul le temps nous permet de s'extraire de nos problèmes de prise de vue et de mieux voir nos photos pour ce qu'elles sont vraiment.

Ceux qui ont vu la série Contacts, où des photographes de renom relisent leur planche contact de leur photo la plus célèbre, ont remarqué que très souvent le photographe a une perception négative de ses photos n'y voyant que ses échecs plutôt que ses réussites.

dimanche 8 novembre 2015

C.T.V. Convention Tacite de Vérité

extrait de la série La Ville Noire
La polémique entourant la mise en scène de la photo de M. Troilo qui lui a valu de se faire retirer un prix du World Press Photo, illustre bien le bris de Convention Tacite de Vérité.

Mes étudiants ont souvent de la misère à distinguer dans quel contexte, il est correct de mettre en scène une photo, et dans quel contexte ce n'est pas approprié.

La règle d'or émise par la NPPA (National Press Photographer Association) est de se questionner à savoir si la convention tacite de vérité entre le lecteur et le contexte est abusée.

Dans tous les contextes de publication, il y a une attente de la part du lecteur et cette attente est déclarée par la publication ou elle est tacite. La grande majorité du temps elle est tacite. Il faut cerner ce qu'est cette attente tacite et s'assurer qu'on la respecte. Si on abuse de la confiance du lecteur, on est en train de pernicieusement le tromper. C'est cette tromperie qui causera la mort de la confiance du public dans les institutions d'informations.

Lors du dernier World Press Photo, un photographe italien, Giovanni Trolio, à mis en scène une image où l'on pouvait distinguer un couple en ébats sexuels dans un stationnement. Un flash télécommandé avait été installé dans la voiture afin d'illuminer la scène. Un des protagonistes est le cousin du photographe et avait avisé de son intention de s'adonner à cette activité la nuit en question.

Le problème réside dans le fait que, même si dans plusieurs cas de photos de presse il est acceptable de faire usage du flash, de faire poser les sujets, dans ce cas, il est "proposé" au lecteur que cette image est capturée sur le vif à l'insu des sujets et lui confère un certain niveau d'authenticité. C'est cette "prétention" qui crée problème au sens de l'éthique. On suggère quelque chose qui n'est pas exactement ce qui s'est passé. La distance du point de vue et les conditions d'éclairages entre autres.

On pourrait répliquer que c'est dans la tête du lecteur et que c'est son problème de perception.
La morale, c'est qu'il ne faut pas trop fréquenter les limites des gauchissements de styles sinon le lecteur risque de décrocher tout simplement et devenir cynique.

dimanche 1 novembre 2015

Où dormez-vous? Exposition collective

photo Tomas Königsthal
Du 31 octobre au 12 novembre dans le hall d'honneur de l'hôtel de ville se tiendra une exposition regroupant neuf photographes.

Cette exposition donne l'occasion à chacun de s'exprimer sur la question de l'itinérance à Montréal. Des styles très différents et des provenances diverses. Deux générations de photographes.

Chaque œuvre sera mise en vente et les profits iront directement aux organismes caritatifs sélectionnés par les photographes.

mercredi 28 octobre 2015

Dernier vidéo-clip d'Adele et répondre à une commande.



Hello, le dernier vidéo-clip d'Adele a dépassé tous les records de diffusion.

Des informations relatives à la production de ce clip historique, en terme d'audience, commencent à couler. Certaines prises tournées en IMAX 70mm, faisant de ce clip le premier vidéo-clip utilisant des caméras IMAX. Le reste tourné en pellicule 35mm utilisant des objectifs ultra lumineux afin de produire des hors foyers spectaculaires.

Réalisé par Xavier Dolan et le directeur photo André Turpin, le clip présente une signature très sensuelle, très physique où le visage d'Adele est mis de l'avant par la lumière, les points de vue et les optiques flatteurs.

La rumeur veut que toutes les prises de vues aient été réalisées à l'aide d'optiques Vantage T1 à f1,0. Un beau catalogue pour le manufacturier. Si vous explorer le site de Vantage, vous verrez que les défauts optiques peuvent devenir des qualités recherchées pour certains.

Est-ce trop compte tenu du résultat final? Plusieurs ont critiqué la qualité narrative du clip. Xavier Dolan lui-même admet que l'histoire n'est pas exceptionnelle, voire ordinaire. Mais quel est le but de cette vidéo ultimement?

Du point de vue commercial, il y a différents mandats. Présenter la nouvelle Adele qui a perdu du poids, présenter Adèle qui pousse sa voix qui est une signature de son style et finalement, illustrer une histoire d'amour manquée. Le tout de façon grandiose et différente afin de ne pas passer inaperçu dans la marée de vidéo-clips.

Ce n'est peut-être pas les clips de Michael Jackson réalisés par Martin Scorsese, qui étaient simultanément des mini productions hollywoodiennes, jumelant qualité narrative, présentation de chorégraphies et montage rythmique. Je ne connais pas les budgets de Scorsese, mais je me doute qu'ils étaient, toutes proportions considérées, plus élevées que celui de Dolan.

Abstraction de tous les aspects techniques et du fait que c'est Adele, qui était absente depuis plusieurs années, je trouve que c'est réussi au niveau texture et stylistique.

vendredi 23 octobre 2015

Marché aux puces photo, ce dimanche

photo Martin Benoit
C'est le retour du très populaire marché aux puces photo de Pointe-Claire.

Qui trouvera quoi?

Au meilleur la première pige.

Au Holliday Inn, 6700 autoroute Transcanadienne à Pointe-Claire.

Dimanche le 25 de 10 h à 15 h.




samedi 17 octobre 2015

Photoshelter publie son résumé du retour vers l'argentique

tiré du site Photoshelter
Un résumé intéressant expliquant les grands influenceurs d'un certain retour de l'argentique.

Les compagnies qui travaillent à sa survie, les appareils mythiques et les perspectives d'avenir.

Qu'en est-il à Montréal d'un point de vue professionnel?


lundi 5 octobre 2015

L'après incident Jacques Nadeau

Depuis l'annonce du vol des disques durs de Jacques Nadeau, photographe au Devoir, beaucoup de photographes ont peaufiné leur stratégie d'archivage en commençant par moi-même.

Deux choses sont ressorties de cette terrible mésaventure de Jacques. Primo, il est essentiel d'avoir ses fichiers à deux places différentes et secundo, des voleurs peuvent être intéressés par vos disques durs aussi surprenant que cela puisse paraître.

Dans mon cas, j'ai toujours des fichiers qui ne sont pas à deux places différentes et ce sont mes plus récents. Ils sont sur deux disques différents, mais pas en deux lieux différents. J'attends que ma dernière paire de disques miroirs (RAID 1) soit pleine pour remiser un des disques en lieu sûr. Selon la nature de mes prises de vues et captations, il se peut que des mois passent avant que le second disque soit prêt à être déplacé. Ce que j'ai décidé de faire est d'expédier des JPG pleine résolution de mes "Best of" sur un serveur temporaire.

Souvent quand vous payez pour de l'hébergement web vous disposez d'un espace FTP illimité ou presque. J'utilise cette espace temporairement en cas d'un désastre. Ce ne sont pas des RAW, mais ce sont des JPG peu compressés de mes meilleures. Je ne peux imaginer déplacer des gigs et des gigs de RAW par Internet même à 20 mégabits/sec.

Les Dropbox, Google Drive, SkyDrive et iCloud peuvent servir à ces fins comme dépannage. Reste que c'est une routine à développer.

Ma séquence est la suivante:

1- Copie des mes RAW sur mon disque interne
2- Ajout des métadonnées à l'aide de Photo Mechanic v5, car il imbrique les métadonnées dans les RAW originaux. Je ne fais pas de DNG.
3- Sélections de mes "meilleures" et affichage d'uniquement de mes meilleures.
4- cmd-u (qui signifie, FTP les fichiers en tant que...). J'ai programmé ce cmd-u de faire des JPG pleine résolution et de les expédier vers mon serveur externe qui s'adonne être au Utah.
5- Copie de ce dossier contenant métadonnées et sélections vers mes disques jumeaux d'archivage.
6- Lightroom "ajoute" à son catalogue les dernières images.
7- Media Pro ajoute aussi à son catalogue les dernières images. Media Pro car il est plus rapide quand je cherche des images, mais je ne peux les "développer" à mon goût. C'est pour ça Lightroom.

Qu'en penserait Peter Krogh le père de l'archivage auteur du DAM Book?

dimanche 27 septembre 2015

Caméra restrictive

Une caméra qui vous empêche de faire une photo ou une vidéo si trop de photos ont été prises de ce point de vue auparavant.


Camera Restricta from Philipp Schmitt on Vimeo.

samedi 26 septembre 2015

Les 3 C chez Simon Blais

Michel Campeau. photo Martin Benoit
Carrière, Clément et Campeau exposent ensemble à la Galerie Simon Blais.

Une sorte de réunion de famille issue des années 70.

Le 4060 devait y être au complet.

Chacun fidèle à son style. Une grosse collection d'images.

Une petite salle était dédiée aux diverses photos de familles illustrant la complicité entre les trois photographes depuis plus de trois décennies.



vendredi 18 septembre 2015

Le Mois de la Photo à Uqbar

http://www.moisdelaphoto.ca/uqbar.html
cliquez sur l'image pour accéder
Dans le contexte du Mois de la Photo à Montréal (la condition post-photographique), l'artiste montréalais Paul Lowry a réalisé un portail de réflexions sur cette question

Tout en étant similaire en apparence au portail du Mois de la Photo à Montréal, il propose un regard alternatif sur le sens de l'expression photographique (la condition post-muséale).

Fidèle à la tradition de Joan Fontcuberta, commissaire invité de l'édition 2015 du Mois de la photo à Montréal, Lowry navigue aux frontières du canular.

Une oeuvre complexe qui rappellera à certains les voyages au coeur des univers des jeux Myst où le "lecteur/joueur" doit découvrir comment s'approprier l'environnement afin de révéler tout ce qu'il recèle.

N'hésitez pas à cliquer et allumer vos haut-parleurs.

vendredi 11 septembre 2015

La semaine Zimbel

George Zimbel au MBA. photo Martin Benoit
C'était la semaine Zimbel.

George Zimbel, le photographe américano-canadien lançait un bouquin, le Musée des Beaux Arts présentait une collection de tirages et le film Zimbelism était présenté en première.

Le bouquin "Momento" regroupe environ 120 images de diverses époques qui nous donnent une idée de l'approche Zimbel. Un photographe "humaniste" qui a couvert divers pans de l'actualité ainsi que le quotidien. Des commentaires à l'occasion, mais surtout des photos qui parlent d'elles-mêmes. Une bonne façon de prendre contact avec son travail.

L'exposition nous présente surtout des tirages récents réalisés par Zimbel. Voir des tirages originaux par le photographe est une excellente façon de mieux comprendre la vision du photographe, ses choix esthétiques, son interprétation de la "captation". Le négatif noir et blanc permet ce second regard sur sa prise de vue. Ce n'est pas le cas en transparents (diapositives) couleur.

Finalement, le volet que j'ai préféré de cette semaine Zimbel, est le film : Zimbelism réalisé par Jean-François Gratton et Matt Zimbel (fils de George Zimbel). Un documentaire sans effets spéciaux. Un documentaire qui nous permet de mieux comprendre Zimbel. Une structure narrative qui nous permet d'enchaîner ses divers combats en entrelaçant ses périples de sorte que l'histoire nous tienne en haleine sans toutefois tourner ça en faux thriller. Une structure efficace et touchante pour le lecteur qui nous donne l'impression de personnellement connaître George. L'ONF sera le distributeur du film, ce qui devrait lui permettre d'atteindre un grand public.

lundi 7 septembre 2015

Le photographe devient un indic?

Une photo a retenu mon attention lors du dernier World Press Photo à Montréal.
Tirage de M. Tripodo au World Press 2015. photo Martin Benoit

C'est la photo du "migrant" caché sous une voiture qui espère ne pas se faire repérer par les policiers.

Cette photo,  prise par Gianfranco Tripodo, nous montre l'inquiétude dans les yeux de cet individu qui espère ne pas être découvert. On sait que l'homme ne s'est pas fait capturé, mais au moment où le photographe prenait cette photo, il n'en savait rien. Est-ce que le fait que le photographe en position très basse et pointant son appareil à l'horizontal vers la voiture aurait pu éveiller les policiers à regarder sous la voiture? Je ne sais pas. Peut-être que non. Mais peut-être que oui. Dans ce dernier cas, le geste photographique devient un geste d'indic. qui dénonce les "migrants" et aide les forces policières. Ou un geste naïf.

Dans tous les cas, est-il responsable de faire un tel geste et de prendre un tel risque, étant pour ou contre la cause des "migrants"? À la 400 mm à 50 mètres de distance, c'est une autre histoire.

Analyser la composition, la perspective sachant que la photo est prise à la 50 mm sur un plein capteur et imaginez-vous le photographe dans le contexte. L'occasion, la composition est trop bonne. Est-ce que la cause en vaut la chandelle?

Je n'y étais pas, c'est facile de juger.

Plus d'info sur la photo.

lundi 31 août 2015

Atelier de collodion humide à Montréal

source Julien Bourbon
André Sauvé par Julien Bourbon

 
L'atelier se tiendra préférablement un samedi fin septembre, début octobre. Date à définir.

Voici les informations concernant l’atelier de collodion humide. Si des étudiants sont intéressés à y participer, on pourra définir la date (préférablement un samedi), fin septembre / début octobre.

L’atelier se tiendra de 9h à 16h/17h environ (l’heure de fin peut varier en fonction de la journée) et une sortie extérieure sera prévue, si le temps le permet.

Le prix pour l’atelier est de 375$* (voir conditions).

Deux plaques 5x7” seront réalisées, Ferrotype/Tintype (sur aluminium) et/ou Ambrotype (sur verre).

Sommaire de l’atelier :
- Explication du procédé
- Détails des différentes chimies
- Création de certaines chimies
- Démonstration en studio du procédé pas-à-pas
- Réalisation d’une 1ère plaque pour chaque participant
- Séance de Questions Réponses
- Sortie extérieure (sous réserve du temps), sinon seconde plaque en studio.

Un livret sera remis à chaque participant comprenant tous les détails nécessaires pour faire ses propres chimies ainsi que la liste du matériel/chimies/fournisseurs.

Conditions :
Le nombre minimum de personnes pour que l’atelier se tienne est de 3 personnes et le maximum de 4 personnes.
* Versement via Paypal de la moitié des frais, soit 187.50$ 1 semaine avant le début de l’atelier.

Julien Bourbon
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Cell : (514) 443-0150
Web : http://www.visual-body.com
Mail : webmaster@visual-body.com
Page Facebook : http://www.facebook.com/VisualBodyCollodion
Twitter : @VisualBodyFoto

lundi 24 août 2015

Exposition Horst

tirage platine-palladium. photo fournie par le Musée McCord
C'est la fin de la belle et grande exposition Horst au musée Mc Cord.

J'ai beaucoup apprécié ne connaissant que partiellement le travail du photographe. Je n'avais jamais vu d'originaux.
Il était difficile de savoir si les tirages exposés étaient des tirages d'époque, selon les goûts de Horst, ou si les tirages étaient des réimpressions modernes selon les goûts du tireur. Certaines impressions 8x10 (probablement des contacts) étaient exposées non montées avec des notes manuscrites au bas comme étant des tirages de lecture pour la mise en page des magazines, j'ai supposé que c'était des tirages d'époque.

Fait intéressant, une collection de tirages au platine-palladium dont un de la fameuse photo des bas (Round the Clock 1).  Pour apprécier les tirages platine-palladium il faut vraiment être sur place et pouvoir examiner le médium original. Toute reproduction ne rend pas justice au médium. C'est pour ça qu'il faut aller au musée à l'occasion et prendre une pause d'Internet.

De façon similaire à l'exposition Gaby, où d'immenses tirages avaient été réalisés pour l'exposition à partir des négatifs 5"x 7", une série d'agrandissements d'environ 20"x 24" ont été réalisés à partir des diapositives (transparents) originales 8"x 10". Il n'est pas précisé la technique utilisée, on peut imaginer des internégatifs ou encore des numérisations de qualité sur papier couleur argentique (exposé via Lambda ou équivalent). Il était mentionné que les impressions étaient des C-Print (procédé argentique couleur RA-4). Évidemment, j'aurais aimé voir les transparents originaux qui devaient être très beaux vu la belle qualité des tirages. Une exposition ne peut se permettre d'exposer un médium si fragile à la lumière pour une période si longue.

Globalement ce que j'ai retenu de Horst est son usage de la lumière et son organisation de la couleur. Une lumière précise d'un sculpteur d'image. Un résultat très statique qui permet peu d'émotion, mais qui permet des modelés très spectaculaires. Nous sommes dans la grande tradition George Hurrell, Harcourt et cie. Il est cependant très difficile d'imaginer de telles images dans des magazines contemporains et je ne vois pas pourquoi la novelle vague vintage n'apprécierait pas.



samedi 22 août 2015

Candidatures Zoom Photo Festival de Saguenay

source Valérian Mazataud
photo Samuel Hense


En partenariat avec le Zoom Photo Festival de Saguenay et l'association Freelens, le Prix international nouvelles écritures lance un appel à tous les journalistes multimedia, documentaristes, photographes pour proposer leur petites oeuvres multimédias (POM).

L'appel à candidature international concerne les oeuvres touchant au documentaire et au photojournalisme (une durée de moins de quatre minutes est recommandée).

Le projet lauréat se verra rétribué d’une dotation monétaire de 1000 euros et bénéficiera de la prise en charge de son déplacement et de l’hébergement pour être sur place à Saguenay lors de la projection et de la remise des prix.

L'oeuvre lauréate, ainsi que 10 coups de coeur seront également projetées lors du festival Zoom.
Soyez créatif, soyez imaginatif, vous avez jusqu'au 30 septembre 2015 pour postuler.

Informations, règlements et inscriptions : http://zoomphotofestival.ca/fr/le-prix-nouvelles-ecritures

jeudi 13 août 2015

Bigger is not always better

Tilt/Shift Schneider sur une 5D mkII. Photo Martin Benoit
Plus on s'informe sur l'évolution de la technologie photographique, plus on découvre les concessions que les manufacturiers ont du faire afin d'accommoder cesdites améliorations.

Par exemple, l'introduction du miroir dans les caméras réflexes a imposé aux constructeurs d'objectifs d'introduire des éléments "rétrofocus" afin d'éviter que l'élément arrière des objectifs frappe le miroir. Ce faisant, cela n'a que complexifié les objectifs et n'a pas contribué à améliorer leurs performances.

Un autre exemple, lors de l'introduction des capteurs numériques autour de l'an 2000, les grands constructeurs n'ont pas voulu modifier leurs montures et la distance film-monture afin de conserver leurs adeptes qui avaient déjà investis dans une gamme d'objectifs. Ce faisant, ils ont du développer des systèmes de microlentilles sur leurs capteurs afin de capter les rayons marginaux qui auparavant  posaient peu de problèmes pour la pellicule, mais devenaient à présent un cauchemar pour les photosites.

Un regroupement de manufacturiers (Panasonic, Olympus, Leica et autres) ont créé la norme Four Thirds afin de pallier à ce problème en éloignant la monture du capteur et imposant la taille du capteur. Cette nouvelle norme imposait l'achat de nouveaux objectifs. Après plus de 8, ans on commence à peine à utiliser cette norme, en particulier dans le domaine du cinéma indépendant où le Micro Four Third est de plus en plus populaire.

Pour bien utiliser les pleins capteurs (24mm x 36mm) modernes, la monture devraient être plus éloignée du capteur et une grande proportion des objectifs devraient être rétrofocus afin d'optimiser la tombée des rayons lumineux sur le capteur.

Une façon de contourner le problème est d'utiliser un excellent boîtier à capteur de taille APS-C comme la 7D mkII de 20 mp et de le jumeler avec les meilleurs objectifs se destinant aux appareils pleins capteurs. Avec cette combinaison vous allez utiliser que le "sweet spot" de vos objectifs sur des photosites de haute densité. De plus, ce genre de boîtier offre des performances vidéo qui produisent une esthétique similaire aux caméras de cinéma à capteurs Super 35 sans avoir les "défauts" des pleins capteurs (24x36) en matière de manque de profondeur de champ.

Le raisonnement qui veut que plus gros le capteur, le mieux le résultat fonctionne sur la prémisse que les pixels seront plus gros (donc meilleure sensibilité et meilleure gradation) et que les objectifs sont capables de "bien" couvrir toute cette surface. Dans les faits, plusieurs excellents objectifs ont de la difficulté dans les coins des "full frame". La bonne nouvelle est que les prix des capteurs full frame a baissé drastiquement les rendant plus abordables. La mauvaise est que les objectifs sont souvent toujours les mêmes et que la monture est toujours à la même distance du capteur. Un nouveau phénomène dissimule cette problématique, l'introduction de profils objectifs dans des logiciels tels Lightroom et CaptureOne. Ces profils "corrigent" les défauts des objectifs nous laissant l'impression que tout va bien.

Est-ce que je recommanderais d'abandonner les pleins capteurs? Jamais, pour les focales de 50mm et plus ils s'en sortent relativement bien si on ferme les objectifs autour de f5,6-8 dans la majorité des cas. Quand on parle de grands-angulaires c'est plus difficile. Existe-t-il des solutions d'excellents grand-angulaires en APS-C, pas vraiment. Il faut utiliser des 14mm de grand capteur et encore nous ne sommes pas vraiment dans l'univers des très grand-angulaires.

Quand les miroirs vont disparaitre et laisser place aux "mirrorless", le jour où les viseurs électroniques seront impeccables et sans délai, nous aurons droit à de meilleures constructions optiques qui ne devront pas prendre en considération le miroir. La Sony RX1 et la famille A7 sont un prélude de cette ère à venir. Les problèmes seront vraiment résolus lorsque le photosite se comportera comme un grain photographique en ayant une sensibilité omnidirectionnelle en ne nécessiteront pas de microlentilles pour rediriger la lumière
au fond de leur puis.

Beaucoup de recherches en perspectives et des résultats probablement à court terme.

mardi 4 août 2015

Achèteriez-vous un tel appareil?

20,1MP, objectif ZEISS, 24-70 f1,8-2,8, 1/32 000 sec, 12 800 ISO, stabilisation optique, 16 images par secondes en Raw, Wi-Fi et NFC (Near Field Connection) intégrés, vidéo 4k à 100 mbps, 40x slow motion (960/1000 fps), profil vidéo S-log 2,      le tout pour 1200$ chez Vistek.

Trouvez l'erreur, si il y en a une. Ces spécifications dépassent la Nikon D4 et la Canon D1X. Même les Sony A7...  Ça vient juste de sortir il y a une semaine.   Pourquoi pas?

jeudi 23 juillet 2015

Expo Vice. Le photojournalisme est mort, vive The New Photojournalism.

Centre Phi. photo Martin Benoit
Jeudi soir le 23 juillet avait lieu au Centre Phi une grosse soirée qui s'est mérité une queue à
l'admission qui contournait l'édifice.

Le très populaire média alternatif Vice exposait quatre reportages sélectionnés par le cocommissaire Larry Towell de la prestigieuse agence Magnum.

Je devais être parmi les plus vieux dans cette file d'attente. La moyenne d'âge devait être autour de 25 ans. Des gens sympathiques, politisés version 2015.

L'exposition consistait en 32 photos représentant 4 reportages. Afin de comprendre les images, vous deviez vous procurer un pamphlet à l'entrée où un bas de vignette décrivait chacune des images. J'ai remarqué que très peu de visiteurs utilisaient ou avaient compris qu'il fallait se procurer ledit document.

Du reportage d'auteur dans sa forme la plus contemporaine. Peut-être c'est ce qui explique le grand succès de Vice auprès de la nouvelle génération. (les milléniums Y et C).

Selon The Guardian, Vice Media pourrait valoir 30 milliards, soit une valeur similaire au New York Time. En cette période de déclin des médias, il y a beaucoup à apprendre de Vice. Fox possède déjà 5% de Vice et d'autres gros intérêts les courtisent. Vice a fait le choix de mettre de côté la prétendue objectivité et de faire dans l'opinion et la prise de position. Ils ont compris la position des Y, environnement, social-démocratie et dénonciation des trop gros. Dans les faits c'est un peu à nuancer, mais disons que c'est l'impression qui reste. La stylistique est à l'heure d'Instagram et le ton rejoint le discours alternatif.

Ce que j'en pense? Si afin de rejoindre la génération des futurs dirigeants et joueurs influents, il faut jouer dans ce terrain souvent partisan, bien ce sont les règles du jeu. La déontologie c'est un truc de vieux qui a échoué et qui visait un idéalisme qui est né après la Seconde Guerre mondiale suite aux dérapages des photographes. La NPPA qui a été créé à cette époque espérait redorer l'image des photographes qui avaient échoué à vraiment informer durant la Seconde Guerre. La guerre du Vietnam a peut-être été le seul moment dans l'histoire du photojournalisme où quelques "vraies" images ont transpiré. C'est d'ailleurs suite à cette transpiration et ses conséquences que les grands contrôleurs d'opinion ont décidé d'être plus vigilants relativement aux propos des photographes.

Nous entrons dans une nouvelle ère du discours photojournalistique où le décloisonnement des structures traditionnelles autorise de nouveaux modes de communication et la génération Y semble nous dire que c'est la façon de procéder.

lundi 20 juillet 2015

L'affaire Nadeau

Jacques Nadeau lors d'un congrès de la FPJQ, photo Martin Benoit
Quoi penser de la perte de ses cinq disques durs contenant sa vie photographique?

Jacques Nadeau, photographe du quotidien Le Devoir, s'est fait dévaliser à son domicile sa télé ainsi que ses 5 disques durs sur lesquels étaient ses archives photo, tant argentiques que numériques, les négatifs ayant été détruits après numérisation.

Étrangement, sa 300 f2,8 bien en vue est restée sur son bureau...

C'est une catastrophe écologique de la taille de l'Exxon Valdez pour le photographe.

Je ne sais pas comment je survivrais une telle catastrophe étant quelqu'un qui vit un peu dans le passé et qui chérit ses images.  Je ne me la souhaite pas vraiment. Au printemps passé, une telle perte chez un de mes étudiants, m'a fait déménager mes doubles de disques durs dans un autre lieu que ma  résidence. Il me reste par contre, toujours une petite partie de mes images récentes qui ne sont qu'en miroir à la maison en attendant que je déménage mon double lorsqu'il sera plein. Je crois bien que je vais commencer à utiliser un espace dans un nuage pour mettre mes meilleures en pleine résolution JPEG. Aurais-je la discipline et le temps?

Une des difficultés est probablement de réussir à ne pas se définir par nos images.
Nous ne sommes pas nos images même si on les aime et qu'on en est très fière.
De même, nous ne sommes pas ce que sont nos enfants.
Nous sommes ce que nous réalisons tous les jours et pas un vol ne peut effacer ce que nous sommes ou serons.
Excusez le discours philosophique, ça me rappelle un ouvrage que nous avions eu à lire en philo au cégep: L'existentialisme est un humanisme de J-P Sartre. Sartre explique simplement la façon dont on doit se définir dans cet ouvrage. C'est beau en théorie, mais difficile à mettre en pratique.
Une autre analogie serait celle du disciple qui questionne le Maître Zen et lui demande : "Si tout est illusion, qu'en est-il de la mort de votre fils?" et le Maître Zen de répondre: "C'est une super illusion"... C'est pour dire que de mettre en pratique une croyance n'est pas toujours facile voir super difficile.

Espérons que Jacques retrouve un peu de ses images ici et là et que peut-être le coupable retournera au moins les fichiers. Jacques étant un passionné de son métier son corpus politique et social est très riche. En particulier la couverture du printemps 2012 où il s'était investi de façon extraordinaire.


mardi 14 juillet 2015

Les nouvelles images tendances pour le stock

Getty Images annonce les nouveaux besoins en matière d'images stock.

Revoir la représentation de la masculinité ainsi que la féminité.

Il y a plusieurs années la CAPIC avait organisé une rencontre avec Corbis (une autre très grosse banque d'images) afin d'expliquer aux photographes les besoins en terme d'imagerie stock.
À cette époque, Corbis cherchait des images d'Asiatiques riches à la retraite qui faisaient de l'exercice. Cette classe sociale en expansion allait devenir les nouveaux consommateurs et le marché de la banque d'image devait être prêt à fournir des images qui les interpelleraient.

Il est intéressant d'analyser cette image (voir plus bas) qui combine beaucoup d'éléments :
-la coupe de cheveux du père
-la barbe du père
-le geste affectueux du père
-la vieille caméra Super8 sur la tablette
-le portrait familial du début du siècle
-le cadre patiné
-le choix des bibelots

Toute un contrat de stylisme très 2015.

Les  revenus des photographes de stock semblent baisser, mais les agences continuent à vendre du stock et les besoins d'images de qualités au niveau sémantique sont toujours là.
Une bonne image communicative trouvera client si elle est bien ciblée.

Intéressant de voir que chez Getty l'image qui représente un appareil 2 1/4 réflexe biobjectif (twin lens) est une image où le photographe est une femme. Influence Viviam Mayer?

dimanche 5 juillet 2015

Le double standard du droit d'auteur et Taylor Swift vs Apple

PDN publiait un article nuançant l'attitude de Taylor Swift à l'égard d'Apple qui ne voulait pas rémunérer les artistes durant la période d'essais gratuits de leur nouveau service de streaming musical.

Taylor Swift semble avoir la réputation auprès des photographes d'exercer un contrôle total sur l'utilisation des photos qui la représentent.

Un peu comme si les photographes n'étaient pas des artistes du même niveau qu'elle et qu'en terme de droit d'auteur ils sont des citoyens de deuxième classe.

Le Journal de Montréal a décidé de boycotter la prise de vue de son concert à Montréal.

L'histoire du droit d'auteur est truffée de paradoxes du genre.

Un peu comme la justice. Des fois, la justice est la justice des riches et de ceux à qui elle profite.

Apple semble avoir plié entre autres à cause de la popularité de Taylor Swift auprès des jeunes qui occupent une bonne part de leur marché.

Voyons si les réseaux sociaux diffuseront son attitude envers les photographes.

samedi 4 juillet 2015

Publicité pour l'appareil photo du iPhone 6 sur les colonnes Morris de Mtl

Depuis quelques mois, on peut voir d'immenses tirages de photographies réalisées à l'aide de la caméra du iPhone 6. Quand on regarde bien le fin sous texte on peut lire : « optimisé pour grande impression ».

Ces images, qui à l'occasion sont imprimées plus de 2m de haut, semblent être de résolution très acceptable pour une telle taille.

À la sortie du pont Jacques-Cartier, on a même droit à un immense billboard.

rue Berri, Montréal,photo Martin Benoit
On veut ici vous faire réfléchir au fait que si vous avez un iPhone 6 vous pourrez produire de telles images.

C'est quand même spectaculaire ce que 8MP peut produire lorsque bien exploité.
Partons d'une bonne composition, bien exposée et optimisons le reste.

Théoriquement si l'impression sur la colonne est à une linéature de 100 lignes au pouce et qu'on utilise le coefficient de 1,32 pour le ratio pixels/point, on obtient sur 6 pi de long (6x12x100x1,32=9504 pixels).

Une caméra de 8 MP aux proportions de 4:3 implique une résolution de x px selon l'axe le plus long. La caméra du iPhone 6 a 3264 px selon l'axe le plus long. Donc sur 6 pi, il nous reste seulement 3264/72po= 45 px/po.

Tout ça pour dire que c'est étirer la sauce au maximum. Je dois avouer qu'à l'occasion quand je regarde ces images j'ai l'impression que si c'était de l'argentique, ce serait du 2 1/4 ou de l'excellent 35mm.

Bonnes nouvelles. Des fois, les efforts déployés pour améliorer ces micros-caméras se reflètent sur les « gros » appareils qui doivent « compétitionner » avec des téléphones qui les talonnent. Les fabricants doivent travailler à créer une différence de plus en plus remarquable.

samedi 27 juin 2015

Pourquoi la Sony Alpha 7rII ne sera pas la prochaine caméra culte

La nouvelle Sony Alpha 7rII a toutes les caractéristiques pour devenir la prochaine caméra culte.
Si la Canon 5D mkII a été révolutionnaire, la Sony Alpha 7rII devrait l'être aussi, mais je ne crois pas que le culte sera au rendez-vous.

Pourquoi? Il y a trop d'innovations dans le secteur des caméras hybrides et du monde du vidéo. Elle risque de se retrouver égarée parmi toute cette jungle.

 image tirée du site de Sony.ca
Les spécifications sont à couper le souffle. Comme la 5D mkII, ce sont les vidéographes qui risquent de l'apprécier le plus. Déjà, l’Alpha 7s a laissé sa marque avec une qualité d'images vidéo spectaculaire en basses lumières. Une telle sensibilité et plage dynamique est un atout important en production indépendante où les budgets d'éclairage ne sont pas toujours au rendez-vous.

Le stabilisateur à 5 axes internes remplacera souvent l'obligation d'un rig stabilisé. Si vous n'avez pas encore vu d'exemples de cette technologie en action, allez voir les résultats sur l'Olympus OMD mkII.

On a l'impression que Nikon et Canon se font talonner. J'ajouterais Phase One aussi. Nous allons voir le logo Sony en studio professionnel de plus en plus dans un avenir pas si loin. Certaines de leurs optiques sont irréprochables en particulier ceux au logo ZEISS.

Le design Bauhaus de l'appareil est invitant et original. On pourrait croire que l'appareil a été dessiné par Braun.

Par contre, cet appareil ne m'intéresse pas pour l'instant. Les 17MP de ma 7D me sont suffisants, j'aimerais bien un ISO plus élevé, mais je m'adapte. Les fonctions vidéos de la Sony sont pertinentes pour quelqu'un qui fait de la fiction ou du corporatif. En Run n Gun, l'ergonomie de la Sony est très discutable comme la majorité des HDslr. J'aime bien le Wi-Fi de la Sony, mais je ne l'utiliserais pas assez fréquemment pour justifier l'investissement.

Le danger en numérique est toujours le syndrome FOMO (Fear Of Missing Out) et passer d'appareils à un autre plus récent pour ne pas manquer le bateau. Mais quels sont nos besoins réels? Est-ce que notre appareil actuel satisfait ces besoins? Sinon, dans quelle mesure devons-nous courir après ce lapin technologique et que nous apportera-t-il vraiment

jeudi 25 juin 2015

Nouvelle Petzval en préparation et le LowShop

Cliquer sur l'image pour une pleine résolution. photo fournie par Lomography, ©Lomography
Il ne reste plus que quelques heures pour financer ce nouveau projet Kickstarter.
Une Petzval à bokeh variable afin de « calmer » ou « exciter » les aberrations typiques de ce genre de construction optique.

La popularité des constructions Petzval est en hausse avec le retour du collodion humide et la recherche des effets « naturels » qui ne sont pas les résultats de manipulations Photoshoppiennes.

Nous entrons peut-être dans une ère LowShop (peu de Photoshop) et simultanément Instagram et ses dérivés offrent une palette de plus en plus large de simulations de défauts propres à l'ère argentique.

Ce qu'offre une optique Petzval est très difficile à simuler, car la distorsion recherchée est fonction de la distance du sujet. La diffusion et le flou de rotation varient selon la distance. Même le complexe filtre « flou de l'objectif » de Photoshop n'est qu'une approximation de la profondeur de champ que peut produire un objectif. N'importe qui un peu familier avec les flous d'objectifs peut identifier un faux hors foyer Photoshop. On est très loin de simuler le bokeh d'une Petzval.

La question en est plus une de pertinence. En terme de sémantique photographique, un tourbillon d'arrière-pan signifiait le rêve, les hallucinations, la confusion. Est-ce que le retour de ce tourbillon prendra un nouveau sens? Personnellement j'aime le niveau de bokeh quand il est à peine perceptible, mais que subtilement il nous mène vers le sujet principal (qui doit-être au centre de la composition). Un peu comme un léger vignettage nous attire vers le sujet.

Je suppose qu'au début les utilisateurs auront le syndrome de l'apprenti sorcier et exagéreront un peu sur l'effet.

Plusieurs compagnies ont développé des « objectifs à portraits » à bokeh variables. Quelques grands échecs: la 135 f2 DeFocus de Nikon, la Minolta VFC (Variable Field Curvature) et plus récemment la Sony STF (Smooth Trans Focus). Plusieurs ont dit que les effets étaient trop subtils et ne justifiaient pas le prix. Cette fois-ci nous ne sommes pas dans la subtilité si vous êtes à la recherche d'une signature et que vous ne vous fiez plus à votre Holga 2 1/4.

vendredi 19 juin 2015

Ralentir pour mieux avancer

SSD drive en remplacement du lecteur DVD. photo Martin Benoit
Des fois, il faut ralentir pour mieux avancer lorsqu'on parle des mises à jour de nos systèmes d'exploitation.

Oui, il n'est plus pertinent de rouler OS9 ou Windows 95, mais souvenez-vous de votre excitation quand vous avez commencé à rouler votre nouvel ordi avec son tout nouveau système d'exploitation. Tout roulait vite et bien. Les années passent (des fois une seule) et la joie n'est plus au rendez-vous.

Je vous parlerai de l'intérêt de rouler OS9 aujourd'hui dans certaines conditions dans un futur billet.

Votre machine ralentit et vous commencez à être insatisfait. Pourtant c'était une merveilleuse machine l'an dernier.

Rares sont les versions des systèmes d'exploitation qui sont moins gourmandes et plus rapides. En général, pour jouir des nouvelles fonctionnalités le système exige plus de RAM et plus de CPU... De plus, le temps passant, vous avez installé toutes sortes de logiciels qui eux, ont installé toutes sortes de petits logiciels qui sont venus encrasser votre mémoire vive et suscitent votre CPU quand bon leur semble. Le OSX du Mac n'est pas immunisé contre ce genre d'intrusion. Conclusion, votre machine n'est plus aussi satisfaisante et vous ne savez plus par où commencer pour rétablir votre joie initiale. Vous commencez donc à reluquer les nouvelles machines. C'est exactement ce que les manufacturiers adorent...

Voici mes derniers trucs pour rétablir ma joie initiale à moindres coûts.

Premièrement, j'ai téléchargé l'installeur de Mountain Lion (OSX 10.8.5). Mountain Lion semble être la dernière version de OSX qui roule efficacement sur mon MacBook Pro i7 2,8 GHz quad core, 8 Go de RAM. Afin de télécharger un installateur et non pas faire une installation, il faut appuyer sur la touche « cmd » (selon le OS) lorsque vous êtes dans l’App Store de sorte que le bouton « Installer » se transforme en « télécharger ». Cet installateur va vous permettre de repartir à neuf avec un système « propre » sans intrus et vous pourrez refaire l'installation autant de fois que vous voulez dans la mesure où il est remisé sur un autre volume.
Deuxièmement, vous faites un TimeMachine de votre configuration.
Troisièmement, j'ai remplacé mon disque dur de 750 gigs par un de 1 Tb.
Quatro, je redémarre et fais une restauration à partir de TimeMachine.
Déjà là, je me retrouve avec un ordi qui possède un plus gros disque dur interne défragmenté. Même si OSX fragmente peu, ça fait un premier ménage.
Cinquièmement, je retire mon lecteur DVD interne qui ne sert presque plus à rien et de toute façon j'ai un lecteur optique externe au besoin.
Sixièmenent, je remplace le lecteur DVD par un caddy pour disque dur qui me permettra d'ajouter un second disque dur interne et j'en profiterai pour que c'en soit un de type SSD pour la rapidité. Un caddy ça vaut 15 $ et un SSD rapide de 250 gigs, environ 110 $. Je n'ai pas besoin d'un gros SSD, ce n'est que pour l’OS, les applications essentielles et les fichiers sur lesquels je travaille temporairement.
Septièmement, c'est le temps d'installer Mountain Lion à partir de l'installeur téléchargé en premier lieu. Cette installation sera « clean » et minimale. Pas de pilotes, pas de cookie, pas de modules complémentaires discrets.

Après tout ça, ma machine démarre en 12 » pour atteindre la fenêtre de log in et atteint le bureau en 3 » une fois le mot de passe rentré.

C'est une nouvelle machine qui roule très bien les applications que j'ai du réinstaller. Creative Cloud permet deux installations. Pour Creative Cloud, ce second système d'exploitation est une deuxième machine.

J'ai fait un nouveau TimeMachine sur un nouveau disque pour le SSD et je me suis permis d'installer Yosemite pour valider les performances et si je ne l'aime pas, je peux reformater mon SSD et réinstaller Mountain Lion ayant toujours l'installeur sur un autre disque dur.

Finalement Yosemite occupe 2,26 Go de RAM au lieu du 2,08 de Mountain Lion et sur le SSD, il roule très bien.

Il ne me reste qu'à attendre El Capitain, le prochain système d'Apple, qui, cette fois-ci, promet d'être moins gourmand et plus rapide.

J'ai économisé la mise à jour de mon RAM de 8 à 16 Go qui m'aurait coûté ~400 $ si je ne réussis pas à vendre mes deux vieilles barrettes de 4 Go. Ce 8 Go optimisé avec les SSD, etc., roule probablement mieux que 16 Go non optimisés.


samedi 13 juin 2015

Premiere présentation des Canon 5Dsr et 5Ds chez Photo Service

photo Martin Benoit
Jeudi, le représentant Canon pour le Groupe d'imagerie grand public a présenté les deux nouveaux boîtiers de 50,6 MP de Canon qui seront disponibles dès lundi prochain le 15 juin à Montréal.

Les appareils présentés étaient des versions beta et nous ne pouvions pas conserver les fichiers générés par les caméras. Cette pratique est courante chez les manufacturiers quand l'appareil présenté n'est pas la toute dernière version, qui elle comporte les corrections de dernières minutes. Nous étions libres de les analyser sur place.

Il a été difficile de constater de visu la différence de netteté entre la version S et SR, qui dans le cas de la version R, n'inclus pas le filtre passe-bas afin d'éviter les moirés. Les tests effectués sur divers tissus n'ont pas mis en évidence le fait que sans ce filtre, les moirés allaient être évidents et problématiques. Des tests plus exhaustifs seraient à faire.

C'est évidemment la réponse de Canon à la Nikon D810e de 36 MP et à la toute dernière Sony a7rII de 42,4MP. La différence entre les chiffres peut sembler importante, mais dans les faits l'écart de 14 MP entre 36 ou 50 MP ne représentent pas un gain de résolution de 45 % que l'on pourrait croire à la première lecture. La résolution visuelle est un phénomène linéaire (l'habileté à distinguer des détails adjacents) tandis que l’appellation des résolutions des caméras est l'ensemble des pixels sur une surface. Il faut donc extraire la racine carrée de la résolution de surface pour comparer les résolutions linéaires.

Pour simplifier les choses, la caméra qui aurait le double de résolution linéaire (qui pourrait nous montrer le double de détails) de la Canon 5D mkII de 21,1MP devra avoir 21,1 x4 MP. Soit 84,4 MP... En gros cette famille de nouvelles caméras promet environ de 30-50% plus de détails.

Ce que j'ai aimé du nouvel appareil est le menu qui permet de retarder l'ouverture de l'obturateur afin d'attendre que l'impact du miroir primaire ait fini de faire trembler le capteur. Les options de ce menu sont variées et permettent de trouver un compromis entre délais d'obscurcissement et résolution optimale. Tout est à considérer quand on travaille à ces résolutions.

La caméra est rapide et le nouveau port USB3 permettra de transmettre les très gros fichiers RAW plus rapidement vers l'ordi lorsque l'on effectue des captures directement reliées à l'ordinateur.

Je suis déçu par le fait que ce nouveau connecteur USB3 ait imposé la disparition de la prise pour écouteur si essentielle à une bonne captation audio. L'appareil ne se destine pas à l'univers du cinéma, Canon a d'autres appareils plus adaptés à ce marché, mais il reste que souvent un photographe finira par utiliser sa caméra pour réaliser des plans de coupe ou des petites capsules vidéo. Combien de captations sont devenues inutilisables, car le son était mauvais ou tout simplement pas là, car l'opérateur a oublié de mettre à ON le microphone ou d'autres erreurs qui auraient été évités grâce à casque d'écoute directement relié à la caméra.

Contrairement à ce que plusieurs pensent, je crois que cet appareil érodera le marché des dos moyen format à moyen terme.

Une autre aventure à suivre.



vendredi 12 juin 2015

Journalistes à la recherche de photographes et vice et versa

source Valerian Mazateau

Mardi 16 juin 2015, le traditionnel 6 à 8 de l'AJIQ se transforme en rencontre entre photographes et journalistes pour initier des projets de reportage en commun.

Vous êtes journaliste et aimeriez produire un reportage complet qui inclut des images et du multimédia, mais n'avez pas les compétences ni le matériel ? Vous êtes photographe et avez une très bonne idée de reportage, mais êtes incapable d'écrire trois lignes ?
Cette soirée de rencontre est faite pour vous ! Il y aura d'un côté des gens de l'image (photographe, vidéaste, dessinateurs, et pourquoi pas programmeurs web) et de l'autre des gens de mots (écrivain, journaliste radio, recherchiste...).
Travailler en équipe c'est tirer vos reportages vers le haut en produisant des histoires complètes et de haute qualité. C'est aussi profiter des idées, de l'expérience et des contacts de chacun. Plus qu'une addition de compétences, c'est une synergie !

16 juin de 18h à 20h à la Cinémathèque
335 Boulevard Maisonneuve Est

Lien : https://www.facebook.com/events/617955485007302/

dimanche 7 juin 2015

Olivier fait son deuil de son Leica M6

selfie par Olivier S.
Un de nos excellents étudiant, Olivier S., publiait sur son blogue un article où il explique pourquoi il fait finalement son deuil de la photographie argentique et pourquoi il a vendu son Leica M6.

Mon analyse de sa situation serait plutôt de dire qu'il n'a pas trouvé la bonne caméra à son pied. Probablement une Canon EOS 1v l'aurait rendu plus heureux qu'un Leica M6.

Je remarque souvent que nos étudiants qui plongent dans l'argentique, le font souvent par un chemin qui est difficile. J'ai des étudiants qui veulent commencer par du 8"x10 » d'autres qui veulent faire du collodion humide très grand format. Les intentions sont bonnes, mais les croutes souvent grosses à avaler. Peut-être qu'il ne faut pas ajouter trop d'obstacles quand on veut s'approprier une technologie qui a sa propre courbe d'apprentissage qui est souvent plus ardue que celle du numérique.

Réussir à faire une image de la « qualité » d'une image numérique en argentique nécessite de faire ses devoirs, en particulier si on embrasse l'ensemble du procédé de la prise de vue à l'impression argentique.

Dans le cas de notre ami Olivier, une Canon EOS 1v aurait été beaucoup plus proche des gestes qu'il fait avec sa Canon 1D mkIII. Tous les avantages de la pellicule auraient été là sans qu'il perde ses habitudes de manipulation et d'interaction. Il reste à bien exposer sans pouvoir visualiser le résultat instantanément, développer, imprimer, etc. Déjà, c'est énorme comme maîtrise à développer. Pas besoin d'ajouter les difficultés inhérentes d'une caméra à télémètre couplé. Oui, certains diront qu'une fois bien apprivoisé, un Leica M est facile d'utilisation et efficace, mais comme mentionné, une fois bien apprivoisé et si cette ergonomie vous sied.

Ne lâche pas Oli!


samedi 30 mai 2015

24 Mp, Wi-Fi, pas de filtre anti moiré pour moins de 800$

Nikon D5500 tirée du site de Nikon. L'auteur et la Leaf DCB1 par?
La Nikon D5500, un peu plus de pixels que la classique Canon 5D mkII, un meilleur ISO, plus d'images par secondes, écran pivotable, du Wi-Fi intégré, un autofocus plus avancé, pas de filtre antimoiré si vous aimé la résolution. Si vous êtes déjà en Nikon, voici un second boîtier qui fait réfléchir. Un capteur format APS-C qui exploitera de façon optimale le centre de vos excellents objectifs « full frame » sans s'inquiéter des bords douteux à certaines ouvertures. Vous mettez vos pixels où votre objectif performe le mieux. Le même objectif sur une 24Mp plein format sera moins bien exploité, car vous aurez à titiller les bords de sa couverture. Par contre, si le pouvoir séparateur de votre objectif laisse à désirer, le capteur APS-C sera exigeant...

Une concession sera de faire usage de vos focales un peu plus courtes de votre parc d'objectif et de céder ou gagner (selon vos intérêts) un peu de profondeur de champ.

Nous avons fait tellement de chemin depuis les dos Leaf DCB1 à 6 MP et expositions multiples devant être reliés à l'ordi pour 45k$.

jeudi 28 mai 2015

Montage et captation vidéo 101 au Vieux

Voici une des vidéos réalisées dans le cadre du cours MPEP (Mise sur pied d'une entreprise) où l'on demande aux étudiantes de réaliser une petite vidéo (demo reel) afin de garnir leur porte-folio et d'ajouter une corde à leur arc.

Cette vidéo représente selon moi, la finesse avec laquelle une nouvelle sensibilité acquise permet de créer un produit contemporain et touchant. Je crois qu'on va lui donner une bonne note.

dimanche 24 mai 2015

Vernissage de l'exposition des finissantes du programme de photo du Vieux Mtl

photo Joannie Fortin
source: les finissantes du programme de photographie du Vieux

Nous, les finissants du programme de photographie du Cégep du Vieux Montréal, vous invitons à notre exposition de fin de DEC du 28 au 30 mai 2015 à l'Espace Notre-Dame, situé au 3714 Notre-Dame Ouest. Le vernissage aura lieu le 28 mai à 18h. Vous pourrez nous rencontrer et bien sûr voir le fruit de nos efforts.

Les professionnels et les professeurs sont invités dès 17h le 28 mai à fin de pouvoir bénéficier de leurs commentaires constructifs.

Depuis plusieurs mois, nous travaillons ensemble à la planification de cet événement. L'entrée sera bien sûr gratuite et il y aura des consommations sur place. Venez nous encourager et partager ce beau moment avec nous.

Au plaisir de vous y voir! Les finissants

dimanche 17 mai 2015

Adaptateur "grand format" pour caméras hybrides


Silvestri fabriquant de mécanismes haut de gamme pour dos numérique moyen format, se lance dans les adaptateurs à mouvements pour les caméras hybrides.

La grande qualité des nouveaux capteurs de ces caméras (comme la Sony Alpha 7) vont permettre de jumeler mouvements d'objectifs à cette caméra dont aucun objectif « tilt and shift » ne sont disponible sans adaptateur.

Le boîtier étant sans miroir, la composition directement sur le capteur permettra de voir l'image réelle produite lors de la captation.

De plus, la très grande couverture des objectifs de la famille Digital de Schneider ou Rodenstock permettra des décentrements impossibles avec les objectifs tilt and shift conventionnels.

vendredi 8 mai 2015

Nous sommes tous des taupes!

La FPJQ publie un triste billet sur l'accueil réservé aux photographes professionnels durant les manifestations en cours. (#manifencours)

http://www.fpjq.org/manifestations-etudiantes-des-agressions-inadmissibles-contre-des-journalistes/

Ça en dit long sur le processus démocratique en cours.
Est-ce que la démocratie est un but louable en soi?

Les militants pourraient protester en arguant que les photographes sont complices de l' "establishment" médiatique qui contribue à fournir de l'information aux organes répressifs d'un gouvernement oppressif et qui par leurs photographies véhiculent une vision erronée du combat qu'ils mènent.

Qui a tord, qui a raison?
Qui fait partie du bon organe médiatique?
La fin justifie les moyens?
Les victimes collatérales font partie du combat, c'est inévitable.

Je n'aime plus le son des hélicos stationnaire à minuit.
Pour moi le son d'un hélicoptère signifiait que j'allais retourner à ma tente confortable après une journée d'arpentage dans le Grand Nord québécois. Depuis 2012, ce son signifie qu'il y a des affrontements entre étudiants et les « forces de l'ordre ». Je n'aime plus ce son qui m'a si longtemps réconforté. J'habite trop proche de ces conflits, je les ai trop photographiés. Moins que certains de mes collègues, mais trop pour conclure que notre société est malade. Attention au cynisme rampant.

Sommes-nous tous des taupes?
Altercation entre l'auteur et des étudiants au CVM. photo Samuel Harvey