En tant que professeur de Pratiques professionnelles, je me devais de lire ce bouquin de la première à la dernière page. Il me semble que ce soit le seul ouvrage québécois sur ce chaud sujet.
L'auteur remet quelques pendules à l'heure en cernant les principales défaillances des jeunes et moins jeunes entrepreneurs photographes.
Plusieurs de ses prémices sont justes, considérant que, pour le "photographe-artiste", il lui est souvent difficile de jumeler gestion d'entreprise et expression photographique. L'un semblant s'opposer à l'autre. L'auteur différencie la poésie des dollars et regarde les affaires froidement ainsi que la nature de la relation client.
En gros, il nous recommande de ne pas perdre de temps avec des clients peu lucratifs et d'analyser froidement notre situation pour prendre conscience où nos dollars sont vraiment dépensés de façon rentable.
Ce bouquin constitue aussi une carte promotionnelle pour son service de coaching photo pour ceux qui désireraient des conseils plus personnalisés. (Un coupon pour une consultation de 30 minutes gratuite est même inclus avec le bouquin)
On pourrait, sur ce blogue, confronter plusieurs regards sur les "recettes" du succès photographique au Québec. Les dernières années m'ont permis de rencontrer divers photographes à "succès" et d'autres à moindre "succès". J'ai même rencontré, à sa demande, un autre coach photo pour me faire expliquer les raisons des échecs des photographes québécois. Si on doit juger de la pertinence du discours de celui qui le tient à l'épaisseur de son portefeuille, plusieurs théories plus ou moins contradictoires pourraient se confronter ici... Il ressort quand même un point marquant dans toutes ces approches, c'est le manque d'entrepreneuriat de la part de plusieurs photographes qui est souvent la cause de leur échec financier.
Là où j'ai un peu de misère, c'est à la page 201 où l'on parle des 40 années en tant que photographe professionnel de l'auteur. Si on recule dans l'ouvrage, on constate qu'il a pris sa retraite à 52 ans et qu'il a reçu sa formation par la division de l'aviation des Forces armées canadienne. Ma question est: à quel âge, l'armée de l'air commence-t-elle la formation de ses recrues?... Ça peut vous sembler un détail microscopique, mais c'est un détail tendancieux pour un auteur qui fait constamment référence au manque de rigueur dans les attitudes des photographes.
Un ouvrage à partager entre étudiants pour s'aider à définir pour soi-même les chemins que l'on est prêts à prendre en photographie.